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«En termes de valeur marchande, c'est le meilleur» : Roger Federer, de «Maestro» des courts de tennis à milliardaire
Trois ans après avoir raccroché les raquettes, l'ancien n°1 mondial enchaîne les succès financiers. À tel point que la fortune de la légende suisse s'élève à 1,1 milliard d'euros selon l'indice Bloomberg.
Roger Federer gère de main de maître son après-carrière. Retraité depuis 2022, l'homme aux 20 titres du Grand Chelem multiplie les réussites commerciales et financières. Le Suisse aurait amassé davantage d'argent en dehors que sur les courts de tennis. Le « Maestro », vainqueur de 103 titres en simple, a encaissé, selon l'indice Bloomberg, 111 millions d'euros (130 millions de dollars) de gains lors de ses tournois. L'année passée, à en croire Forbes, l'Helvète a dépassé le milliard. Des recettes colossales générées grâce à différents contrats avec des marques prestigieuses et des investissements juteux.
Sponsors luxueux et placements astucieux
Considéré par certains comme le meilleur joueur de l'histoire, l'octuple champion de Wimbledon a récolté «l'essentiel de sa fortune» par une «série d'accords et de sponsorings importants, ainsi que d'un investissement judicieux dans une marque suisse de chaussures de running, On Holding AG». Depuis six ans, «Fed» — qui possède 3 % des parts de la marque — participe activement à la stratégie marketing et au développement des produits. L'entreprise a, par la suite, connu une ascension fulgurante, couronnée par son introduction à la Bourse de New York en 2021. Toujours d'après l'agence américaine, la fortune du Bâlois culmine désormais à 1,1 milliard d'euros (1,3 milliard de dollars), ce qui fait de lui l'un des sportifs les plus riches de la planète, aux côtés de Tiger Woods (1,16 milliard d'euros) ou encore Michael Jordan (2,99 milliards d'euros).
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En 2019, déjà, les revenus du rival historique de Rafael Nadal s'élevaient à 106 millions de dollars, faisant de lui l'athlète le mieux payé au monde cette année-là. Fruits de cette immense réussite financière ? Ses différents contrats de sponsoring, notamment avec Lindt, Mercedes-Benz, Moët Hennessy, Oliver Peoples, Lindt, Wilson (qui lui verse deux millions de dollars par an depuis 2006) ou encore Rolex, dont il est un ambassadeur historique. En 2018, l'ancien lauréat de Roland-Garros est arrivé à la fin de son contrat chez Nike — qu'il honorait depuis ses 16 ans — pour mieux rebondir. Résultat : « RF » signe un deal pharaonique avec la marque japonaise Uniqlo, qui grimpe jusqu'à 300 millions de dollars sur une décennie.
Icône sur et hors des courts
Autre élément qui joue grandement en faveur du Suisse dans le domaine financier, son statut d'icône intouchable partout dans le monde. «Federer est à l'abri de tout scandale. Il ne dit jamais de bêtises. Son image est plus que soignée», constate l'analyste sportif Bob Dorfman pour Bloomberg. «Il n'a pas la personnalité fougueuse de John McEnroe. Mais en termes de valeur marchande, c'est le meilleur, et de loin», poursuit le spécialiste. L'entreprise est désormais valorisée à 14,5 milliards d'euros, ce qui conduit la participation de Federer à près de 430 millions d'euros.
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Ces différents pactes de longue durée ont permis à la star de la petite balle jaune de rester au cœur des stratégies marketing des plus grandes entreprises mondiales. Malgré cette impressionnante progression, certains experts estiment que la «marque Federer» pourrait perdre en éclat avec le temps. «Sa cote va s'essouffler. Les nouvelles générations ne l'ont jamais vu jouer et sa ligne de chaussures avec On n'atteindra pas l'aura d'Air Jordan ou de Stan Smith», mesure Lionel Maltese, maître de conférences à l'Université Aix-Marseille. Mais, pour l'instant, même en dehors des courts, «Roger» règne toujours.