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Le Figaro
2 hours ago
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Pour la première fois depuis 1945, le nombre des décès dépasse celui des naissances en France
En mai 2025, le nombre de décès enregistrés sur douze mois consécutifs a excédé celui des naissances sur la même période. Un basculement révélateur de la chute démographique. La chute démographique a franchi un point de bascule en France. En mai 2025, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de décès enregistrés sur douze mois consécutifs a excédé celui des naissances. Selon les données compilées par l'économiste François Geerolf de l'Observatoire français des conjonctures économiques, à partir des données de l'Insee, la France comptabilisait en mai dernier 651.000 décès contre 650.000 naissances sur un an. En d'autres termes, «le solde naturel est négatif», précise l'économiste, rappelant que les projections tablaient plutôt sur 2027 pour un tel retournement. «C'était un basculement attendu», réagit auprès du Figaro le démographe Gérard-François Dumont, qui annonçait pour sa part ce cap dès janvier dernier à l'échelle de la France métropolitaine. «J'ai été surpris que les médias n'en fassent pas les gros titres». Lui considère que l'Insee a été «très lent à réagir», et aurait biaisé la réalité des chiffres en ajoutant les Outre-mers aux statistiques métropolitaines. «En ajoutant Mayotte, la Guyane et La Réunion, l'Insee a pu atténuer la chute. Mais c'est additionner des réalités totalement différentes», estime le démographe, pour qui cette réalité est une «conséquence des rabotages sur la politique familiale». Publicité Jusqu'alors, la France pouvait se targuer de maintenir un taux de natalité supérieur à la moyenne européenne, préservant ainsi une dynamique favorable à son système de retraite et de solidarité. Désormais, cet avantage s'effrite. En métropole comme dans les territoires ultramarins, la tendance est au repli avec près de 20 % de naissances en moins par rapport à 2010. «Cela fait dix ans que la natalité est en baisse par une perte de confiance dans la politique sur la famille», déclare Gérard-François Dumont. La mortalité, elle, progresse naturellement, portée par le vieillissement des générations du baby-boom. De janvier à mai 2025, le nombre de décès quotidien moyen a augmenté de 3,6% par rapport à 2024. D'après l'Insee, le nombre d'actifs continuerait de croître légèrement jusqu'en 2040 avant de décroître, pour retomber à 29 millions à l'horizon 2070. Certaines régions pourraient même connaître ce reflux dès 2036.


Le Parisien
a day ago
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- Le Parisien
Loi Duplomb : Mathilde Panot demande à Emmanuel Macron d'engager « une nouvelle délibération du texte »
Le texte n'en finit plus de faire parler. Alors qu'une pétition a été signée par plus d'1,5 million de personnes , et que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s'est dite favorable à un nouveau débat sur le sujet , c'est aujourd'hui Mathilde Panot qui s'exprime sur la loi Duplomb. Ce mardi, la présidente du groupe LFI dans l'Hémicycle a écrit une lettre au président de la République, que le Parisien a pu consulter, dénonçant les « reculs majeurs en matière de protection de l'environnement » que représente cette loi visant officiellement à « lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur ». C'est surtout la réintroduction de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, que critique la députée LFI. D'après l'élue, l'adoption de la loi Duplomb - du nom du sénateur qui l'a portée - étendra à plus de 500 000 ha, « pour une durée indéterminée », l'utilisation de ce produit chimique. Elle prévoit un scandale sanitaire « comparable à celui de l'amiante ou du chlordécone en Outre-mer ». Dans son courrier adressé au chef de l'État, Mathilde Panot note aussi d'autres conséquences, comme la création de mégabassines et la hausse des élevages intensifs. En clair, elle dénonce « une vision productiviste de l'agriculture qui montre déjà ses limites ». Face au succès de la pétition, la députée aimerait surtout qu'au-delà d'un nouveau débat - rendu possible par l'article 148 du Règlement de l'Assemblée nationale dès lors que 500 000 signatures sont recueillies - le gouvernement accepte « une nouvelle délibération » du texte. Comme elle le rappelle, le président de la République dispose de la possibilité de « solliciter du Parlement un nouvel examen de tout ou partie de la loi ». Il devra, pour cela, le faire dans les 12 jours suivant la décision du Conseil constitutionnel, saisi sur la loi Duplomb le 11 juillet dernier. Or, selon Mathilde Panot, l'examen initial du texte a été « dévoyé ». En effet, une motion de rejet préalable avait été déposée fin mai par les quatre présidents de groupe du « socle commun » et adoptée, ce qui a conduit à faire passer en commission mixte paritaire un texte en partant de la version déjà adoptée au Sénat. Il a ensuite été adopté - sans débat - à l'Assemblée nationale lors d'un vote dit solennel. Pour les défenseurs du projet de loi, signataire de la motion de rejet, il s'agissait d'éviter que le projet, soumis à de nombreux amendements, « soit enseveli sous les gravats de la mauvaise foi de la gauche radicale », décrivait le député LR Julien Dive , rapporteur du texte. Pour les opposants, cela relevait plutôt d'une volonté d'éviter le débat dans l'Hémicycle, en faisant passer la loi en force. Comme le répète Mathilde Panot dans sa lettre adressée à Emmanuel Macron, il s'agit d'un « déni démocratique ». Face au succès de la pétition, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a assuré lundi soir que le gouvernement était « pleinement disponible » pour un débat à l'Assemblée nationale . Gabriel Attal, patron du parti présidentiel Renaissance, a ainsi souhaité que le gouvernement saisisse l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin qu'elle donne son avis sur le texte en amont de l'éventuel futur débat parlementaire, une proposition soutenue par la ministre de la Transition Agnès Pannier-Runacher.


Le Figaro
15-07-2025
- Business
- Le Figaro
Location : de combien les propriétaires peuvent-ils augmenter les loyers entre juillet et octobre 2025 ?
Au deuxième trimestre 2025, l'indice de référence qui sert à la revalorisation du prix des loyers n'augmente que très légèrement. Publié par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), l'Indice de référence des loyers (IRL) sert à la révision des loyers d'habitation des logements loués vides ou meublés dans le secteur privé (exclusion des HLM) qui intervient chaque année, lorsque le contrat de location contient une clause de révision annuelle. Cette année, l'IRL du second trimestre, utilisé pour les contrats de location dont la date anniversaire se situe entre la mi-juillet et la mi-octobre, augmente de 1,04 %, soit trois fois moins que l'an dernier. Pour calculer le nouveau loyer, il faut utiliser cette méthode : Nouveau loyer = loyer en cours x nouvel IRL du trimestre de référence du contrat / IRL du même trimestre de l'année précédente Publicité Rappelons que si le logement est classé F ou G au DPE, le propriétaire ne peut pas augmenter le loyer. 3 indices différents Depuis 2022, l'Insee publie trois IRL différents: l'un pour la France métropolitaine, un second pour l'Outre-mer et un dernier pour la Corse. France métropolitaine En niveau Évolution annuelle (T/T-4) en % 2022 T1 133,93 2,48 2022 T2 135,84 3,60 2022 T3 136,27 3,49 2022 T4 137,26 3,50 2023 T1 138,61 3,49 2023 T2 140,59 3,50 2023 T3 141,03 3,49 2023 T4 142,06 3,50 2024 T1 143,46 3,50 2024 T2 145,17 3,26 2024 T3 144,51 2,47 2024 T4 144,64 1,82 2025 T1 145,47 1,40 2025 T2 146,68 1,04 Région et départements d'outre-mer En niveau Évolution annuelle (T/T-4) en % 2022 T1 133,93 2,48 2022 T2 135,84 3,60 2022 T3 134,96 2,50 2022 T4 135,93 2,50 2023 T1 137,27 2,49 2023 T2 139,23 2,50 2023 T3 138,33 2,50 2023 T4 139,32 2,49 2024 T1 140,70 2,50 2024 T2 143,77 3,26 2024 T3 141,74 2,47 2024 T4 141,86 1,82 2025 T1 142,67 1,40 2025 T2 145,27 1,04 La collectivité de Corse En niveau Évolution annuelle (T/T-4) en % 2022 T1 133,93 2,48 2022 T2 135,84 3,60 2022 T3 134,30 2,00 2022 T4 135,27 2,00 2023 T1 136,60 1,99 2023 T2 138,55 1,99 2023 T3 136,98 2,00 2023 T4 137,97 2,00 2024 T1 139,33 2,00 2024 T2 143,07 3,26 2024 T3 140,36 2,47 2024 T4 140,48 1,82 2025 T1 141,28 1,40 2025 T2 144,56 1,04 Ainsi, au deuxième trimestre 2025, l'IRL s'établit à 146,68. Par dérogation, il s'établit à 145,27 dans les collectivités régies par l'article 73 de la Constitution et à 144,56 dans la collectivité de Corse.