2 days ago
Prêts à passer à la caisse pour visiter Santorin et Mykonos?
Une taxe de 20 euros par personne est désormais exigée pour visiter Santorin et Mykonos, qui suffoquent sous l'arrivée des croisiéristes. Publié aujourd'hui à 11h30
En 2024, Santorin (photo) et Mykonos ont respectivement accueilli 1,34 et 1,29 million de passagers, soit des augmentations de 4 et 8,4%.
Getty Images
En bref:
La Grèce impose désormais une nouvelle taxe aux croisiéristes visitant ses îles les plus prisées. Depuis mardi, les passagers des paquebots de croisière accostant à Santorin et Mykonos sont soumis à une contribution de 20 euros par personne. Cette mesure s'inscrit dans un effort national pour gérer l'afflux touristique croissant qui met à rude épreuve les infrastructures locales.
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Adoptée l'an dernier par le Parlement grec , cette taxe varie selon les destinations et les saisons. Durant l'été, du 1er juin au 30 septembre, elle atteint 20 euros pour les deux joyaux des Cyclades, tandis qu'elle se limite à 5 euros pour les autres îles de l'archipel. Ce sont les compagnies de croisière qui devront initialement s'acquitter de ces montants avant de les intégrer probablement dans leurs tarifs. Les ravages du tourisme
Les autorités grecques espèrent collecter jusqu'à 50 millions d'euros annuels grâce à cette initiative. Ces fonds seront destinés à l'amélioration des infrastructures, particulièrement les installations portuaires souvent inadaptées à l'accueil simultané de plusieurs navires de grande taille. À Santorin, célèbre pour ses vues spectaculaires sur la caldeira, un plafond de 8000 passagers de croisière par jour a déjà été instauré pour limiter la saturation.
L'essor du tourisme de croisière en Grèce se poursuit malgré ces nouvelles contraintes. En 2024, le pays a enregistré une hausse de 13,2% du nombre de croisiéristes, atteignant 7,9 millions de visiteurs. Santorin et Mykonos ont respectivement accueilli 1,34 et 1,29 million de passagers l'année dernière, soit des augmentations de 4 et 8,4%.
Cette pression touristique engendre des défis considérables pour ces petites îles: embouteillages, pénuries d'eau en haute saison, difficultés dans la gestion des déchets et risques d'éboulements sur la caldeira de Santorin, où les constructions se multiplient. Des habitants dénoncent également la pollution générée par les paquebots et le faible impact économique des visiteurs qui ne restent que quelques heures.
L'introduction de cette taxe suscite des réactions contrastées. Le président de l'Autorité portuaire de Mykonos a récemment demandé son report, critiquant une «concurrence déloyale» entre les îles. De son côté, l'industrie des croisières défend son modèle économique, arguant qu'elle génère deux milliards de dollars de revenus annuels en Grèce malgré sa part relativement modeste (2%) dans le volume touristique mondial.
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Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
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