3 days ago
En Espagne, l'interdiction de célébrations musulmanes dans un gymnase crée une polémique nationale
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L'interdiction de la célébration de deux fêtes musulmanes dans le gymnase de la ville de Jumilla suscite une levée de boucliers qui rassemble la gauche laïque et les représentants des trois religions monothéistes.
Un pour tous et tous pour Dios ? L'interdiction de la célébration de deux fêtes musulmanes dans le gymnase de la ville de Jumilla suscite une levée de boucliers qui rassemble la gauche laïque et les représentants des trois religions monothéistes. Un œcuménisme inhabituel et une polémique nationale provoqués par une motion présentée par la droite (Parti populaire, PP) au pouvoir en Murcie, qui retoquait elle-même un texte ouvertement islamophobe proposé par l'unique élu de Vox (extrême droite).
L'habitude à Jumilla était que la communauté musulmane utilise les installations sportives pour des prières collectives à l'occasion des deux fêtes les plus observées de l'année : la fin du Ramadan (Aid el-Fitr) et l'Aïd-el-Kébir («grande fête», aussi connue comme Aid al-adha, «fête du sacrifice»). Dans cette ville de 27.000 habitants de la région de Murcie, dans l'est de l'Espagne, dont quelque 7% de musulmans, le conseiller municipal de Vox s'était mis en tête d'interdire la célébration publique des fêtes musulmanes parce qu'«étrangères aux traditions espagnoles», mais également de «promouvoir activement la gastronomie et la boucherie traditionnelles espagnoles» face à la préparation halal, et, plus généralement, d'empêcher l'installation de pratiques culturelles étrangères qui «touchent à la cohésion sociale, créent des conflits internes, un déracinement et une érosion de l'identité nationale».
