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Petits créateurs, grandes copies : quand Shein, Temu ou AliExpress s'inspirent un peu trop des marques françaises
Petits créateurs, grandes copies : quand Shein, Temu ou AliExpress s'inspirent un peu trop des marques françaises

Le Figaro

time09-07-2025

  • Entertainment
  • Le Figaro

Petits créateurs, grandes copies : quand Shein, Temu ou AliExpress s'inspirent un peu trop des marques françaises

Réservé aux abonnés ENQUÊTE - De jeunes marques de mode et d'accessoires constatent que les modèles bradés par des géants chinois de la «fast fashion» présentent des ressemblances frappantes avec leurs créations. Faute de moyens juridiques, peu parviennent à contre-attaquer. Pauline Moisson, fondatrice de la marque de vêtements française Ambitieuse Upcycling, se souvient très bien du jour où elle a aperçu sur Pinterest une publicité pour un vêtement vendu sur Shein. Ce fut un choc : l'un de ses modèles phares se retrouvait décliné dans une version presque identique sur la plateforme chinoise, à un prix dérisoire. «Au départ, je me suis dit que c'était une coïncidence. Mais ce haut, avec ses ouvertures dans le dos et ses nœuds, je l'ai conçu à partir d'une chemise existante. Les plis, les contraintes de couture... tout est dicté par la pièce d'origine. Ils ne pouvaient pas en sortir une version identique sans qu'elle soit copiée», estime-t-elle. Une blouse très similaire à son produit phare s'est ainsi retrouvée à 13 euros au lieu de 65. L'amertume est d'autant plus vive que la jeune fondatrice vit de cette activité à temps plein. Son concept repose sur l'«upcycling», dont l'idée est de récupérer toutes sortes de matériaux pour créer de nouveaux objets, une approche respectueuse de l'environnement à rebours de la fast fashion. «Ce n'est pas seulement mon design qu'ils ont volé, c'est tout le sens de mon travail, mes valeurs», déplore-t-elle aujourd'hui. Fin mai, elle a partagé son histoire sur le compte Instagram de son entreprise, dénonçant une «injustice», et promettant de «résister». Le cas de Pauline Moisson est loin d'être isolé. Blouses, robes ou tampons de loisirs créatifs… Aucun produit ne semble échapper à l'œil vorace des plateformes de fast fashion. Si les accusations de plagiat ne sont pas nouvelles, plusieurs petits créateurs alertent sur un changement d'échelle. Selon eux, ces géants du commerce en ligne ne s'inspirent plus seulement de grandes marques internationales comme H&M ou Zara : leurs propres créations, issues de petits ateliers indépendants, feraient désormais l'objet de reproductions aux ressemblances troublantes.

Petits créateurs, grandes copies : quand les géants de la «fast fashion» s'inspirent un peu trop des marques françaises
Petits créateurs, grandes copies : quand les géants de la «fast fashion» s'inspirent un peu trop des marques françaises

Le Figaro

time08-07-2025

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Petits créateurs, grandes copies : quand les géants de la «fast fashion» s'inspirent un peu trop des marques françaises

Réservé aux abonnés ENQUÊTE - De jeunes marques de mode et d'accessoires constatent que les modèles bradés par des plateformes comme Shein ou Temu présentent des ressemblances frappantes avec leurs créations. Faute de moyens juridiques, peu parviennent à contre-attaquer. Pauline Moisson, fondatrice de la marque de vêtements française Ambitieuse Upcycling, se souvient très bien du jour où elle a aperçu sur Pinterest une publicité pour un vêtement vendu sur Shein. Ce fut un choc : l'un de ses modèles phares se retrouvait décliné dans une version presque identique sur la plateforme chinoise, à un prix dérisoire. «Au départ, je me suis dit que c'était une coïncidence. Mais ce haut, avec ses ouvertures dans le dos et ses nœuds, je l'ai conçu à partir d'une chemise existante. Les plis, les contraintes de couture... tout est dicté par la pièce d'origine. Ils ne pouvaient pas en sortir une version identique sans qu'elle soit copiée», estime-t-elle. Une blouse très similaire à son produit phare s'est ainsi retrouvée à 13 euros au lieu de 65. L'amertume est d'autant plus vive que la jeune fondatrice vit de cette activité à temps plein. Son concept repose sur l'«upcycling», dont l'idée est de récupérer toutes sortes de matériaux pour créer de nouveaux objets, une approche respectueuse de l'environnement à rebours de la fast fashion. «Ce n'est pas seulement mon design qu'ils ont volé, c'est tout le sens de mon travail, mes valeurs», déplore-t-elle aujourd'hui. Fin mai, elle a partagé son histoire sur le compte Instagram de son entreprise, dénonçant une «injustice», et promettant de «résister». Le cas de Pauline Moisson est loin d'être isolé. Blouses, robes ou tampons de loisirs créatifs… Aucun produit ne semble échapper à l'œil vorace des plateformes de fast fashion. Si les accusations de plagiat ne sont pas nouvelles, plusieurs petits créateurs alertent sur un changement d'échelle. Selon eux, ces géants du commerce en ligne ne s'inspirent plus seulement de grandes marques internationales comme H&M ou Zara : leurs propres créations, issues de petits ateliers indépendants, feraient désormais l'objet de reproductions aux ressemblances troublantes.

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