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L'annonce de la reconnaissance de la Palestine par Emmanuel Macron révèle les fractures de l'Europe
L'annonce de la reconnaissance de la Palestine par Emmanuel Macron révèle les fractures de l'Europe

Le HuffPost France

time4 days ago

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L'annonce de la reconnaissance de la Palestine par Emmanuel Macron révèle les fractures de l'Europe

INTERNATIONAL - Comment parler d'une même voix sur la scène internationale lorsque l'on est en profond désaccord sur les choix les plus concrets ? Bienvenue dans l'Union européenne, où la décision d'Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien en septembre prochain vient de nouveau révéler les nettes fractures sur ce sujet. Mais aussi plus largement sur la façon dont mettre la pression sur le gouvernement israélien face au drame humanitaire à Gaza. Sur les 148 États membres de l'ONU reconnaissant officiellement la Palestine, l'Europe est loin d'être présente en nombre. En 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège avaient relancé la dynamique en passant le cap de la reconnaissance. Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, principale voix critique du gouvernement israélien en Europe, a ainsi « salué » dès jeudi soir la décision de la France. « Ensemble, nous devons protéger ce que Netanyahu tente de détruire. La solution à deux États est la seule solution », a-t-il écrit sur son compte X. L'Irlande, soutien historique de la cause palestinienne, a également réagi à la décision du président français par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Simon Harris, qui l'a qualifiée de « seule base durable pour la paix et la sécurité tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens ». D'autres pays en Europe reconnaissent la Palestine depuis 1988 et la déclaration d'indépendance de l'État palestinien par Yasser Arafat, notamment la Hongrie, la Bulgarie, la Pologne, la Roumanie, la République tchèque et la Slovaquie. Autant d'États de l'ex-bloc soviétique qui avaient pris cette décision sous pression de l'URSS, et qui pour certains ont depuis montré une certaine réticence à ce sujet. Le meilleur exemple est le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Ce dernier est l'un des plus proches alliés de Benyamin Netanyahu en Europe, et bloque fréquemment les résolutions à l'ONU dans l'Union européenne pour sanctionner Israël ou favoriser une reconnaissance plus large d'un État palestinien. Une réunion d'urgence entre Paris, Berlin et Londres Un autre pays européen fait office de contrepoids très fort à la reconnaissance de la Palestine : l'Allemagne, l'un des plus fervents soutiens d'Israël dans le monde. Le gouvernement allemand a ainsi rappelé ce vendredi 25 juillet qu'il « n'envisage pas de reconnaître un État palestinien à court terme ». Berlin « continue de considérer la reconnaissance d'un État palestinien comme l'une des dernières étapes vers la solution à deux États », a précisé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, rappelant par la même occasion que la sécurité d'Israël « revêt une importance primordiale » pour l'Allemagne. Parmi les autres grandes puissances européennes, le Royaume-Uni entretient de son côté davantage le flou. Londres s'était joint à Paris et Ottawa en mai dernier au projet de reconnaissance de la Palestine, avant de finalement rétropédaler, notamment en raison du déclenchement de la guerre entre l'Iran et Israël. La décision d'Emmanuel Macron devrait remettre le sujet en plein cœur des débats outre-Manche, alors que le Premier ministre Keir Starmer est sous la pression de son propre camp pour joindre les actes à la parole. Le Premier ministre britannique semble pour l'instant temporiser, ayant déjà déclaré par le passé que le Royaume-Uni devrait réserver cette reconnaissance pour quand elle aurait le « plus grand impact » - sans préciser quand cela serait le cas. Hasard du calendrier, Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz doivent tenir ce vendredi un « entretien d'urgence » sur Gaza, prévu avant l'annonce de la France, pour voir comment « arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin ». Il paraît bien difficile d'imaginer que la question de l'État palestinien ne soit pas évoquée, mais plus ardu encore, de concevoir qu'un quelconque consensus puisse s'en dégager.

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