4 days ago
Feux de forêt : les massifs des Bouches-du-Rhône interdits d'accès jusqu'à lundi
La préfecture des Bouches-du-Rhône
a décidé vendredi d'interdire l'accès à tous les massifs forestiers du département pendant l'intégralité du
week-end
prolongé du
14 juillet
.
Le risque que des feux se déclenchent est jugé « très sévère » en raison des conditions météorologiques et de la sécheresse. De plus, la préfecture rappelle que « le département des Bouches-du-Rhône est le plus exposé au risque feu de forêt en France métropolitaine ». Outre l'accès, la circulation et les travaux sont également proscrits dans les massifs. Les zones d'accueil du public restent, elles, accessibles.
« Un simple mégot, une étincelle, un barbecue, une négligence, peuvent provoquer une catastrophe », met-elle une nouvelle fois en garde la préfecture. À l'appui des restrictions, la préfecture met en avant les nombreux départs de feu depuis mardi. Elle mentionne notamment les « 700 ha parcourus pour le seul feu sur
la commune des Pennes-Mirabeau
», au nord de Marseille, ville qu'il a atteinte. Plusieurs dizaines de personnes ont dû être prises en charge par les services médicaux, des dizaines de maisons ont été touchées et une dizaine détruites.
Ces recommandations et interdictions de la préfecture tranchent en partie avec la carte de Météo France. Dans sa
météo des forêts
, les Bouches-du-Rhône ne sont plus concernées que par une vigilance jaune (niveau 2 sur 4) après avoir atteint la couleur rouge (niveau 4 sur 4) en début de semaine justement.
La différence provient de ce que les deux institutions n'évaluent pas les mêmes choses. L'organisme météorologique s'intéresse au département dans sa globalité. La préfecture, elle, ne s'intéresse qu'aux massifs forestiers, les étudie un par un et prend une décision qui est beaucoup plus localisée.
Malgré cela, Météo France rappelle qu'une vigilance jaune, selon ses critères, ne signifie aucunement que le risque de départ de feu est nul. Il ne l'est d'ailleurs jamais. En l'espèce, il est considéré comme « modéré ». Cela signifie que « les conditions météorologiques n'aggravent pas significativement le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation comparativement aux normales estivales ». Mais « le risque de feux peut être localement élevé ». C'est cette échelle très locale, sur laquelle Météo France et les représentants de l'État se retrouvent, et qui incite la préfecture à interdire l'accès aux massifs.