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Trump fait-il vraiment l'Amérique «great again»?
Trump fait-il vraiment l'Amérique «great again»?

24 Heures

time4 days ago

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Trump fait-il vraiment l'Amérique «great again»?

Depuis le début du mandat du président, des partisans comme Stacy Boyko en Pennsylvanie doutent du miracle économique promis et observent une fuite des clients. Publié aujourd'hui à 19h02 Stacy Boyko a voté pour Donald Trump. Pourtant, en travaillant au Maraschino Diner en Pennsylvanie, elle perçoit que beaucoup d'Américains ont des difficultés financières. Jonathan Labusch/Tamedia En bref: C'était un bon jour pour Stacy Boyko, tout comme pour la Pennsylvanie. «Aujourd'hui, c'est le troisième jour du mois, jour du versement des pensions de vieillesse et d'invalidité. Ce jour-là, tout le monde mange au restaurant», dit-elle en se servant du café d'une grande cafetière. La serveuse du Maraschino Diner est habillée tout en noir, du t-shirt aux chaussures, tablier compris. Un contraste saisissant avec les tables blanches, les coussins en vinyle rouge cerise et les nombreux chromes de ce restaurant de Whitehall Township, en Pennsylvanie. Parking géant, affichage lumineux surdimensionné affichant les «Daily Specials», cheeseburgers, BLT clubs, potée au chili: cette Amérique que Donald Trump voulait rendre « great again ». Mais les bons jours ne sont pas garantis aux États-Unis. De loin, les clivages paraissent nets, presque tranchés au couteau. Mais plus on s'en approche, plus les frontières se brouillent. Les Démocrates sentent le vent tourner, et les partisans du président se méfient de ses cris de triomphe, car la reprise se fait attendre. Le bilan de Donald Trump au cœur des débats C'est ce qui ressort des entretiens avec Stacy Boyko, serveuse, et Felton Jones, barista à Allentown, dans le comté de Lehigh. Leur district se trouve dans l'État pivot qu'est la Pennsylvanie, suivi de près par les experts pour mieux comprendre l'orientation politique des États-Unis. En général, le parti qui l'emporte ici gagne aussi au niveau national. Les campagnes pour les élections de mi-mandat ont déjà commencé, et le bilan de Trump est au cœur des débats. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le président avait promis une vague de prospérité. Pourtant, dans le comté de Lehigh, les habitants n'en ont guère ressenti les effets. Le «Liberation Day» de Donald Trump a échoué et les cours de la Bourse ont chuté. Ce n'est qu'après la suspension des droits de douane par le président que les valeurs boursières sont reparties à la hausse, atteignant un niveau record. Trump jubile, mais de nombreux Américains restent incertains. Au Maraschino Diner, Stacy Boyko constate de près la fluctuation de l'optimisme économique. Pour un cheeseburger avec frites et cornichon, elle facture 7 dollars (plus les taxes et le pourboire). Un prix imbattable, mais trop élevé pour beaucoup d'habitants de Whitehall Township, dans l'est de la Pennsylvanie. «La dernière semaine du mois est très calme», explique Boyko. Surtout quand celui-ci compte 31 jours. Cette femme de 45 ans a voté pour Donald Trump. À l'époque, la crainte d'une guerre civile était omniprésente. Six mois après l'élection de Trump, cette préoccupation semble avoir disparu en Pennsylvanie, malgré la mobilisation militaire contre des manifestants à Los Angeles . En Pennsylvanie, le quotidien est difficile Le coût de la vie préoccupe énormément les gens. C'est devenu le sujet de conversation principal, et même les rebondissements de l'affaire Epstein n'y changent rien . «J'observe une chute de 20% du chiffre d'affaires», explique Stacy Boyko, qui tient la comptabilité des sandwicheries Subway quand elle ne travaille pas au Maraschino Diner. «L'ambiance est étrange», ajoute-t-elle. «Soit les gens ont peur, soit l'inflation les a rattrapés. Ils ont probablement tenu un moment grâce à leur carte de crédit, mais ils ne peuvent plus faire face à la hausse des prix.» Les indicateurs économiques confirment cette analyse. Le chômage et l'inflation diminuent, les salaires augmentent. Pourtant, le moral des consommateurs est au plus bas , la croissance est faible, et le marché immobilier montre des signes de faiblesse. «Trump est un homme bien, il me fait rire», affirme Stacy Boyko. Jonathan Labusch/Tamedia Jusqu'à présent, Stacy Boyko ne trouve guère de défauts au président. Fervente partisane de Trump, elle se considère toutefois comme indépendante dans sa manière de penser. Ses principales préoccupations sont ses trois filles et son mari. «Je suis contente que Trump soit président», déclare-t-elle. «Joe Biden était malade, et son entourage le savait. Trump, en revanche, est un homme bien, il me fait rire.» Le nom One Big Beautiful Bill, par exemple, semble tourner en dérision les acronymes omniprésents de son prédécesseur: IRA (Inflation Reduction Act), BBB (Build Back Better). Trump a enfoncé le clou avec OBBB, une loi ambitieuse regroupant ses priorités. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le jeu de mots masque mal le fait que 12 millions d'Américains se retrouveront sans assurance maladie. Stacy Boyko estime néanmoins qu'il est justifié de restreindre l'accès à Medicaid: «Les personnes en situation irrégulière ne devraient pas bénéficier d'une couverture sociale.» Elle émet en revanche des réserves sur les expulsions massives lancées par Trump, qui concernent quotidiennement environ 3000 personnes, souvent des pères de famille et non des criminels. «Le gouvernement devrait évaluer chaque cas individuellement, et je ne suis pas sûre que cela soit fait actuellement», déclare Stacy Boyko. La serveuse se montre également critique face à l'exonération d'impôts sur les pourboires allant jusqu'à 25'000 dollars, dont elle devrait pourtant bénéficier. «La plupart des gens jouent déjà avec les impôts. Les pourboires, c'est de l'argent liquide», dit-elle avec franchise. Incertitude, questions ouvertes, désaccords: le climat est peu favorable à Donald Trump et aux Républicains en ce début de campagne pour les élections de mi-mandat. Cette échéance offre une occasion au parti d'opposition de rallier les mécontents. Dans la grande majorité des cas, le parti du président perd sa majorité à la Chambre des représentants. Chaque lundi, ils protestent contre Donald Trump Les 435 sièges de la Chambre des représentants seront renouvelés à l'automne 2026. Les candidats commencent déjà à se positionner et à lever des fonds. C'est notamment le cas dans le comté de Lehigh, où le Républicain Ryan Mackenzie a battu de justesse la députée démocrate sortante. Depuis, chaque lundi, des manifestants se tiennent le long de la route nationale, devant le bureau du député à Allentown. Cette fois, ils sont environ 200. Les automobilistes klaxonnent en signe d'approbation, tandis que quelques-uns font un doigt d'honneur. «Only chumps believe Trump», peut-on lire sur un carton. «Seuls les imbéciles croient Trump», a écrit Joe McDermott. «Ces protestations sont importantes, elles se déroulent partout dans le pays », affirme-t-il. Selon lui, elles rappellent les manifestations des années 60 qui ont conduit au retrait des États-Unis du Vietnam. Joe McDermott (au centre) manifeste contre Donald Trump à Allentown devant le bureau local d'un membre du Congrès. Fabian Fellmann/Tamedia Autrefois, les manifestations étaient menées par des étudiants hippies aux cheveux longs. Aujourd'hui, ce sont principalement des retraités comme Joe McDermott, aux cheveux blancs coupés courts, portant un polo, un jean et des chaussures confortables. Ancien journaliste local, il suit de près la politique dans le comté de Lehigh. «L'élection de l'an prochain sera très serrée», affirme-t-il. «Mais si nous, Démocrates, restons unis, nous avons de bonnes chances de gagner. Les gens ont peur de ce qui se passe à Washington.» Chez Felton Jones, en revanche, la peur est absente. Cet Afro-Américain fait partie des électeurs que les Démocrates chercher actuellement à mobiliser. Il travaille tranquillement, installant le porte-filtre dans la machine à espresso. Le vapeur siffle en chauffant le lait, Jones verse un motif de palme dans le café. Puis il prend le temps d'accueillir le visiteur européen. À l'élection de Donald Trump, Hamilton Street changeait Lorsque Donald Trump a été élu, les engins de chantier faisaient encore du bruit devant le café de la Hamilton Street à Allentown. Au début de l'été, ils ont laissé la place aux piétons. «Cette rue a complètement changé du jour au lendemain», raconte Felton Jones, avec sa barbe soigneusement taillée, sa casquette des Yankees et sa tenue de sport. Les affaires vont beaucoup mieux maintenant. Hamilton Street était autrefois la rue commerçante animée d'une riche ville sidérurgique. Quand l'industrie lourde a décliné, la pauvreté, la drogue et la violence ont suivi. Hamilton Street était «ce que nous appelons le « hood », explique Felton Jones. Ce jeune grand-père souhaite que ses neuf petits-enfants grandissent dans une ville meilleure que celle où il a grandi. Désormais, Hamilton Street connaît un véritable essor: de nouveaux hôtels, une salle de concert, un restaurant cubain raffiné et un autre mexicain sans prétention. De grands immeubles d'appartements attirent des citadins qui fuient New York et Philadelphie. À partir de 1600 dollars par mois, on peut louer un deux-pièces, un prix élevé pour Allentown, mais une bonne affaire pour les habitants de Philadelphie. Le reste du pays s'interroge sur l'état de la démocratie, sur la pertinence des droits de douane de Donald Trump, sur l'attitude à adopter face à la guerre en Ukraine, sur Gaza. Felton Jones préfère ne pas y penser, pas plus qu'aux prochaines élections. «Démocrates ou Républicains, je n'ai jamais vu de différence», dit-il. Le plus important pour lui, c'est d'avoir saisi la tendance. Les nouveaux habitants de la ville ont de l'argent à dépenser pour des lattés, des glaces à l'italienne, des roulés à la cannelle nappés de glaçage américain: sucrés et tellement épais que les miettes collantes tombent partout. «La marée soulève tous les bateaux», dit Felton Jones. «Nous avons eu de la chance.» Traduit de l'allemand par Elisa Andrade. Donald Trump sous pression Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Fabian Fellmann écrit depuis plus de 20 ans sur des sujets politiques. Depuis l'été 2021, ce politologue est correspondant aux États-Unis depuis Washington, D.C. Auparavant, il a notamment travaillé comme correspondant à Bruxelles et au Palais fédéral pour différentes rédactions de journaux. Plus d'infos @fabian_fellmann Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

« Une femme nue se met à hurler » : après un mois d'absence, un étudiant découvre deux inconnus dans son appartement
« Une femme nue se met à hurler » : après un mois d'absence, un étudiant découvre deux inconnus dans son appartement

Le Parisien

time4 days ago

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« Une femme nue se met à hurler » : après un mois d'absence, un étudiant découvre deux inconnus dans son appartement

En poussant la porte de son appartement après un mois d'absence, Maverick Crupi se rend très vite compte que quelque chose a changé : « J'ai ouvert la porte, je suis entré, et tout ce que j'avais dans la cuisine avait disparu. Il y avait de nouvelles casseroles, de nouvelles poêles, une bougie… », s'est souvenu cet étudiant à l'université de Pittsburgh (États-Unis) auprès de CBS News . Le jeune homme n'est malheureusement pas au bout de ses peines, puisqu'il se retrouve alors nez à nez avec une inconnue , alertée par le bruit : « Une femme nue, d'environ 35-40 ans, sort, me dévisage, et se met à hurler », a raconté Maverick Crupi. Son ancien colocataire a été remplacé sans qu'il en soit informé. L'étudiant estime que son contrat a été violé, citant une clause du bail indiquant que tout remplacement ou sous-location nécessite un accord écrit, et un nouveau contrat signé par tous. Cependant, selon des vérifications réalisées par CBS News, le bail signé par le jeune homme était un bail « par chambre » : il ne louait que sa propre chambre, et non l'ensemble de l'appartement, ce qui signifie que son colocataire avait le droit de partir et le propriétaire, celui de le remplacer sans son accord. « Comme il s'agissait de baux séparés, il n'a pas vraiment de recours, même si personne ne l'a prévenu », a expliqué Daniel Stoner, l'avocat interrogé par CBS News. Le professionnel conseille aux locataires de s'assurer de lire et de comprendre leurs contrats, et ne pas avoir peur de poser des questions, voire de contacter un avocat si besoin. Cependant, il estime que le propriétaire aurait pu éviter de prendre l'étudiant au dépourvu en le prévenant : « Si quelqu'un avait été blessé, le propriétaire aurait pu être tenu responsable. Il aurait été facile d'éviter cela en appelant le locataire ou en lui envoyant un SMS ou un e-mail pour l'informer de la situation ».

« Le cœur brisé » : un enfant de 9 ans « en détresse » meurt dans un célèbre parc aquatique de Pennsylvanie
« Le cœur brisé » : un enfant de 9 ans « en détresse » meurt dans un célèbre parc aquatique de Pennsylvanie

Le Parisien

time4 days ago

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« Le cœur brisé » : un enfant de 9 ans « en détresse » meurt dans un célèbre parc aquatique de Pennsylvanie

Nouveau drame dans un parc aquatique. Deux jours après le décès d'une petite fille de 21 mois tombée d'un toboggan aquatique en Croatie, un enfant a perdu la vie dans un parc d'attractions, cette fois-ci aux États-Unis, rapporte ABC News . Un garçon de 9 ans est mort ce jeudi à la suite d'un incident tragique survenu dans le parc aquatique du Hersheypark, en Pennsylvanie. « Dès que notre équipe de sauveteurs a repéré qu'un enfant était en détresse, ils ont procédé à un sauvetage immédiat, suivi d'efforts de sauvetage continus et coordonnés de la part de nos sauveteurs, des premiers intervenants sur place et du personnel médical », a écrit John Lawn, le PDG de Hershey Entertainment & Resorts, dans un communiqué publié ce vendredi matin. Il a précisé que le jeune visiteur a été transporté « sans délai » au centre médical Milton S. Hershey, où, « malgré les efforts inlassables de tous, l'enfant ne s'est pas rétabli ». « Nous avons le cœur brisé pour cet enfant et sa famille », a-t-il poursuivi, avant de présenter ses plus sincères condoléances à la famille. John Lawn n'a pas précisé dans quelle attraction le garçon de 9 ans a perdu la vie, ni comment et de quoi il est décédé. « Par respect » pour la vie privée de la famille, il n'a pas non plus voulu révéler l'identité de la victime. L'Hersheypark est un célèbre parc d'attractions ouvert en 1906 en Pennsylvanie. Le « Boardwalk at Hersheypark », la partie aquatique du parc d'attractions, a quant à lui ouvert ses portes en 2007 et comprend 16 attractions. Parmi elles on retrouve plusieurs toboggans, une énorme piscine à vagues, une rivière sinueuse avec des cascades ou encore le plus long toboggan de course sur tapis au monde. Le décès de l'enfant est l'un des rares incidents mortels dans l'histoire du parc. Selon People , le dernier décès dans le parc remontait à 1977 et impliquait un ouvrier d'entretien. « La sécurité de nos clients a toujours été notre priorité absolue. Dans les prochains jours, nous procéderons à une enquête interne approfondie et coopérerons pleinement avec les autorités », a ajouté John Lawn dans son communiqué.

« Tu es diabolique » : le doctorant en criminologie qui n'a jamais expliqué son quadruple meurtre condamné à la perpétuité
« Tu es diabolique » : le doctorant en criminologie qui n'a jamais expliqué son quadruple meurtre condamné à la perpétuité

Le Parisien

time6 days ago

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« Tu es diabolique » : le doctorant en criminologie qui n'a jamais expliqué son quadruple meurtre condamné à la perpétuité

L'histoire avait fasciné l'Amérique. Un étudiant en criminologie, qui a choqué les États-Unis en assassinant quatre étudiants sans jamais révéler ses motivations , a été condamné mercredi à la perpétuité incompressible. Après deux ans et demi de silence, Bryan Kohberger, 30 ans, a plaidé coupable pour ce quadruple meurtre commis en novembre 2022, qui avait terrorisé la petite ville de Moscow, en Idaho. Une décision qui lui a permis d'éviter la peine de mort. Les corps de Kaylee Goncalves, Madison Mogen — toutes deux 21 ans —, Xana Kernodle et Ethan Chapin — 20 ans chacun et en couple — avaient été découverts dans une maison , lardés de coups de couteau. Ces étudiants sans histoire ont été tués dans leur sommeil, sans que cela ne réveille leurs deux autres colocataires. L'enquête avait patiné pendant deux mois, avant que la police n'arrête Bryan Kohberger le 30 décembre 2022, à des milliers de kilomètres de la scène de crime, chez ses parents en Pennsylvanie. Le meurtrier étudiait au moment des faits à l'Université de l'État de Washington, avec l'ambition de passer un doctorat en criminologie. Il a été confondu par son ADN sur un étui de couteau récupéré sur les lieux du crime. Une vidéo montre également une voiture similaire à la sienne circulant dans le quartier des victimes au moment des meurtres. Mais outre ces éléments, l'enquête n'a jamais pu établir un mobile et il a toujours gardé le silence. Un comportement qui a visiblement exaspéré le juge Steven Hippler, qui l'a dépeint mercredi comme un « lâche » recherchant l'attention. « Plus nous nous efforçons de chercher une explication à l'inexplicable, plus nous essayons d'extraire une raison, plus nous lui donnons de pouvoir et de contrôle », a estimé le magistrat, en estimant qu'il « est temps de mettre fin aux 15 minutes de gloire de M. Kohberger ». « Il est temps qu'il soit condamné à l'ignominie et à l'isolement d'une incarcération perpétuelle », a-t-il insisté, en appelant à ne pas décliner cette affaire en livre ou documentaire. « J'espère sincèrement que personne ne s'abaissera à lui offrir cette notoriété qu'il désire », a-t-il conclu. L'accord de plaider coupable avait été vivement contesté par certaines familles de victimes, notamment celle de Kaylee Goncalves. Les proches de la jeune femme réclamaient la peine de mort, et ont poussé en faveur d'une loi promulguée au printemps en Idaho, qui prévoit que les condamnés à mort soient tués par un peloton d'exécution. À la barre mercredi, les familles ont évoqué le souvenir des victimes avec émotion et ont parfois espéré un châtiment divin pour l'accusé. « Tu vas aller en enfer », lui a lancé Randy Davis, le beau-père de Xana Kernodle, tremblant de rage. « Tu es diabolique. Il n'y a pas de place pour toi au paradis. Tu as pris nos enfants. Tu vas souffrir. » Mercredi, Donald Trump a tenu à faire part de son soutien aux familles, par la voix de sa porte-parole à la Maison Blanche, Karoline Leavitt. « Notre nation pleure avec vous, et nous n'oublierons jamais les âmes précieuses qui ont été perdues dans cet acte horrible et maléfique », a-t-elle déclaré lors d'un point presse. « Si cela ne tenait qu'au président, il aurait forcé ce monstre à expliquer publiquement pourquoi il a choisi de voler ces âmes innocentes. »

États-Unis : un étudiant en criminologie condamné à la perpétuité incompressible pour un quadruple assassinat
États-Unis : un étudiant en criminologie condamné à la perpétuité incompressible pour un quadruple assassinat

Le Figaro

time6 days ago

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États-Unis : un étudiant en criminologie condamné à la perpétuité incompressible pour un quadruple assassinat

Un étudiant en criminologie américain qui a choqué les États-Unis, en assassinant quatre étudiants sans jamais révéler ses motivations, a été condamné mercredi à la perpétuité incompressible. Après deux ans et demi de silence, Bryan Kohberger, 30 ans, a plaidé coupable pour ce quadruple meurtre commis en novembre 2022, qui avait terrorisé la petite ville de Moscow, en Idaho (nord-ouest). Une décision qui lui a permis d'éviter la peine de mort. L'histoire avait fasciné l'Amérique : les corps de Kaylee Goncalves, Madison Mogen, toutes deux 21 ans, Xana Kernodle et Ethan Chapin, 20 ans chacun et en couple, avaient été découverts dans une maison, lardés de coups de couteau. Ces étudiants sans histoire ont été tués dans leur sommeil, sans que cela ne réveille leurs deux autres colocataires. L'enquête avait patiné pendant deux mois, avant que la police n'arrête M. Kohberger le 30 décembre 2022, à des milliers de kilomètres de la scène de crime, chez ses parents en Pennsylvanie. Le meurtrier étudiait au moment des faits à l'Université de l'État de Washington, avec l'ambition de passer un doctorat en criminologie. Il a été confondu par son ADN sur un étui de couteau récupéré sur les lieux du crime. Une vidéo montre également une voiture similaire à la sienne circulant dans le quartier des victimes au moment des meurtres. Publicité Absence de mobile Mais outre ces éléments, l'enquête n'a jamais pu établir un mobile et il a toujours gardé le silence. Un comportement qui a visiblement exaspéré le juge Steven Hippler, qui l'a dépeint mercredi comme un «lâche» recherchant l'attention. «Plus nous nous efforçons de chercher une explication à l'inexplicable, plus nous essayons d'extraire une raison, plus nous lui donnons de pouvoir et de contrôle», a estimé le magistrat, en estimant qu'il «est temps de mettre fin aux 15 minutes de gloire de M. Kohberger». «Il est temps qu'il soit condamné à l'ignominie et à l'isolement d'une incarcération perpétuelle», a-t-il insisté, en appelant à ne pas décliner cette affaire en livre ou documentaire. «J'espère sincèrement que personne ne s'abaissera à lui offrir cette notoriété qu'il désire», a-t-il conclu. L'accord de plaider coupable avait été vivement contesté par certaines familles de victimes, notamment celle de Kaylee Goncalves. Les proches de la jeune femme réclamaient la peine de mort, et ont poussé en faveur d'une loi promulguée au printemps en Idaho, qui prévoit que les condamnés à mort soient tués par un peloton d'exécution. À la barre mercredi, les familles ont évoqué le souvenir des victimes avec émotion et ont parfois espéré un châtiment divin pour l'accusé. «Tu vas aller en enfer», lui a lancé Randy Davis, le beau-père de Xana Kernodle, tremblant de rage. «Tu es diabolique. Il n'y a pas de place pour toi au paradis. Tu as pris nos enfants. Tu vas souffrir.»

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