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Le Figaro
4 days ago
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Paris : un narcotrafiquant banni de quartiers du XVe arrondissement, une première
Condamné pour trafic de drogue, un jeune homme fait l'objet d'une interdiction de paraître dans cinq quartiers de la capitale. Une mesure permise par la loi narcotrafic, promulguée le 13 juin dernier. Une avancée significative dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Pour la première fois dans Paris, un homme défavorablement connu des services de police et condamné pour trafic de stupéfiants fait l'objet d'une interdiction de paraître dans cinq quartiers du XVe arrondissement de la capitale, ont confirmé ce jeudi une source proche de l'enquête et le parquet de Paris au Figaro. Cette mesure avait été saluée ce lundi 4 août sur X par le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujon, qui a confirmé ce mercredi au Figaro sa volonté de voir d'autres mesures similaires être prononcées, lui qui fait de la lutte contre le narcotrafic un sujet «prioritaire». Publicité Votée le 29 avril dernier et promulguée le 13 juin, la loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic offre aux enquêteurs de nouvelles méthodes d'investigations et aussi des mesures administratives dissuasives. Elle permet ainsi à la préfecture de police, sur demande d'un commissariat de police, «de prendre un arrêté d'interdiction de paraître contre des personnes condamnées ou suspectes» explique Philippe Goujon. Une enquête de plusieurs mois Le XVe arrondissement de la capitale est un lieu très prisé par les dealers. En l'occurrence, ce jeune narcotrafiquant, âgé de 20 ans, était à la tête, avec deux ou trois autres personnes, d'un réseau effectif dans le sud-ouest de Paris et les banlieues proches, comme Issy-les-Moulineaux ou encore Vanves (Hauts-de-Seine), d'après Le Parisien . Le groupe réalisait un trafic important qui générait chaque jour près de 1000 euros. Il se situait dans des quartiers populaires, où l'on trouve notamment un grand nombre de logements sociaux, et qui constituent un «secteur sensible». Ce réseau s'étendait sur plusieurs points de deals, «pas forcément très grands» d'après l'élu. L'enquête a été menée par le groupe de surveillance des quartiers (QSG) du XVe arrondissement, dont les membres étaient en filature. Ces mesures de surveillance ont duré plusieurs mois et ont permis aux forces de l'ordre d'accumuler de nombreuses preuves du trafic. C'est ainsi que le réseau a pu être démantelé, avec notamment l'arrestation et «la condamnation des trois chefs de file» de la bande, confirme d'ailleurs Philippe Goujon. Une mesure inédite et dissuasive Avant son interdiction de paraître, l'individu a été condamné par le tribunal de Paris à une peine de 12 mois d'emprisonnement avec sursis pour trafic de stupéfiants. Alors qu'il vivait dans un logement social, «il en a été expulsé, sans être relogé», avant même la promulgation de la loi de 2025, qui facilite ces expulsions, alors qu'elles constituent généralement «un difficile parcours judiciaire». Publicité Prise pour une durée d'un mois, renouvelable, la mesure d'interdiction de paraître vise à limiter les risques de réitération d'infractions ou de troubles à l'ordre public, explique le parquet de Paris. Le non-respect de cette décision «peut entraîner des peines d'emprisonnement et/ou des amendes», indique la même source. Le maire du XVe arrondissement affirme que des «patrouilles régulières» des services de police ont lieu dans ce «secteur sensible», permettant ainsi d'assurer l'effectivité de la mesure. Philippe Goujon «se félicite» que le XVe arrondissement soit le premier à être protégé par une telle mesure, et il «promet» que d'autres décisions de la sorte suivront. Selon lui, des mesures d'interdiction de paraître et d'expulsion de logement semblent «indispensables» pour lutter contre le narcotrafic. Elles permettent en outre de mieux protéger les riverains, et notamment les mineurs, qui peuvent ainsi retrouver un peu de calme et de sérénité. Ce qui constitue également une priorité pour la mairie de cet arrondissement.


Le Parisien
11-07-2025
- Science
- Le Parisien
Des organes ou des abats flottant dans la Seine ? À Paris, un site de baignade ferme à cause d'un sac suspect
Décidément, les premiers jours de la baignade dans la Seine n'auront pas été de tout repos. Fermés au lendemain de leur inauguration pendant quatre jours en raison des précipitations qui se sont abattues sur la capitale, les trois sites de baignade dans la Seine avaient finalement rouvert au public ce jeudi 10 juillet grâce au retour du soleil… Du moins, c'est ce qui était prévu initialement. Car en dépit des bonnes conditions météorologiques et à la surprise générale, la zone de baignade du XVe arrondissement, située au niveau du bras de Grenelle, a de nouveau fermé ses pontons en ce vendredi 11 juillet. Cette fois-ci néanmoins, rien à voir avoir avec une quelconque pollution ou prélèvements douteux . Ou presque. La cause de cette interdiction soudaine est liée à la détection d'un « sac suspect » qui flottait à la surface de l'eau du fleuve, a fait savoir le maire du XVe arrondissement de Paris, Philippe Goujon. D'ailleurs, plusieurs agents de police ont été dépêchés sur place. Pour le moment, son contenu reste indéterminé mais la municipalité précise qu'il a été envoyé en laboratoire pour être analysé. En attendant, la baignade sur ce site spécifique reste fermée jusqu'à nouvel ordre. « Les contenants présents dans le sac sont en cours d'expertise. Une fois la levée de doute effectuée, le site rouvrira dans l'après-midi », précise seulement la Ville de Paris. Qui précise tout de même que ce sac se trouvait « en dehors » de la zone de baignade, celle-ci étant de toute façon protégée par des filets. Un simple sac à la surface, et tout un site ferme donc ? Pas vraiment. « C'est assez inquiétant et assez flou, ce qu'il y avait dans ce sac. Eventuellement des organes non identifiés, qui pourraient être ceux d'animaux », précise Anthony Samama, adjoint à la sécurité à la mairie du XVe arrondissements. « La police et la justice sont sur place pour en déterminer la nature, ajoute Philippe Goujon. On n'en sait pas plus sur la différenciation entre des organes et des abats, qui n'est pas évidente. »