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Un suspect clé du conflit entre Hells Angels et Bandidos reste incarcéré
Un suspect clé du conflit entre Hells Angels et Bandidos reste incarcéré

24 Heures

time23-07-2025

  • Politics
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Un suspect clé du conflit entre Hells Angels et Bandidos reste incarcéré

L'homme, qui proposait 30'000 francs de caution, se voit refuser sa libération en raison des récentes charges pesant sur lui. Publié aujourd'hui à 13h11 Le lieu de la fusillade en 2022, à Plainpalais. MAGALI GIRARDIN En bref: À la fin du mois de juin 2025, le Ministère public annonçait le renvoi en jugement de l'affaire de la fusillade entre les bandes rivales de motards Hells Angels et Bandidos, survenue en 2022. Le procès devrait avoir lieu ces prochains mois devant le Tribunal criminel. Comme nous le révélions, l'an dernier et en janvier 2025 , un des Bandidos, libéré provisoirement en août 2023, avait aggravé son cas en menaçant un policier, selon le Ministère public , et après avoir détenu des armes et de la drogue à domicile. «La sécurité publique prime» La justice vient de refuser ce mois sa demande récente de libération provisoire, a appris la «Tribune de Genève». Dans l'arrêt de la Chambre pénale de recours (CPR) que nous avons consulté, les juges considèrent que «l'intérêt à la sécurité publique prime dès lors sur la liberté personnelle du prévenu». Ce dernier, qui sera jugé notamment pour la fusillade dans un bistrot de Plainpalais, mais aussi pour un meurtre en France voisine en 2019, voit sa détention provisoire prolongée jusqu'au 30 septembre: «Il a été arrêté à trois reprises, en 2019, 2022 et 2024, dans le cadre de trois procédures, désormais jointes et pour lesquelles il vient d'être renvoyé en jugement, pour des faits extrêmement graves.» L'arrêt de la CPR du 8 juillet détaille au franc et au gramme près les derniers faits reprochés. L'homme a détenu de la kétamine en 2024. La même année, à trois reprises, «mais à tout le moins le 11 septembre», il aurait vendu ce type de stupéfiants à C., soit 7 grammes en échange de 34 francs. Le 19 décembre 2024, à son domicile, la police, venue l'arrêter, a saisi 109,8 grammes de pilules d'ecstasy et 23,5 grammes de cocaïne «drogues à tout le moins en grande partie destinées à la vente». Les enquêteurs ont aussi séquestré des munitions ainsi que deux poings américains et un couteau papillon, des armes interdites. Interdiction de s'armer Or, comme cela le lui avait été signifié lors de sa précédente libération, il ne pouvait pas «acquérir, détenir et/ou porter une arme quelconque ainsi que porter sur lui un quelconque couteau ou autre objet dangereux». Le mois dernier, le Bandidos a sollicité sa libération provisoire en proposant notamment une caution de 30'000 francs et en assurant qu'il soignerait ses problèmes d'addiction. Le Parquet et le Tribunal des mesures de contraintes étant opposés à sa requête, le détenu a saisi la CPR. Pour cette instance, la présence des armes chez lui contredit sa version des faits, «selon laquelle les armes en question n'étaient que «décoratives» et atteste, du moins à ce stade, de la dangerosité potentielle du comportement en cause, celui-ci n'ayant au demeurant pris aucune disposition pour s'en débarrasser malgré l'engagement annoncé en 2022 de ne plus détenir d'armes». Dans sa demande, le prévenu dit souhaiter prendre un nouveau départ, s'éloigner de ses anciennes fréquentations, ne plus consommer de drogue. Il affirme avoir entrepris un traitement pour son trouble de l'attention (TDAH), relève la CPR, et ne plus consommer de drogue depuis lors, dans le but de conserver son permis de voiture et de trouver un emploi. Arguments du Bandidos balayés «Si cette volonté affichée apparaît louable, elle n'est toutefois pas suffisante pour amoindrir le risque de récidive de nouvelles infractions [...]. Il existe [...] un risque de récidive [...] que les mesures de substitution proposées ne sont pas à même de pallier. Les offres d'emploi produites émanant de sociétés privées ne constituent en effet pas des engagements fermes et inconditionnels.» Il en va de même de l'attestation d'un proche, qui se dit prêt à lui donner du travail à sa sortie de prison. Le Bandidos jure ses grands dieux qu'il ne portera pas les couleurs des Bandidos et cessera de fréquenter les deux bandes de motards. Mais pour la CPR, ces promesses ne reposeraient que sur «la seule volonté de l'intéressé, difficilement vérifiable, et sont dès lors insuffisantes». Quid du suivi médical lié aux addictions? «On ignore quel type de traitement il envisagerait, auprès de qui et à quelle fréquence il s'y soumettrait. Quand bien même ces informations seraient fournies, on relèvera qu'il ne lui est pas reproché de simples actes de consommation mais de s'être adonné à un trafic de stupéfiants. Or, on ne voit pas en quoi un traitement visant à soigner sa dépendance l'empêcherait de poursuivre des activités délictuelles.» La rivalité Hells Angels – Bandidos Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Fedele Mendicino est journaliste à la rubrique genevoise depuis 2002. Il couvre en particulier les faits divers et l'actualité judiciaire. Plus d'infos @MendicinoF Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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