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Stéphane Audoin-Rouzeau : «Nous sommes dans le déni de la défaite de l'Ukraine car c'est aussi la nôtre»
Stéphane Audoin-Rouzeau : «Nous sommes dans le déni de la défaite de l'Ukraine car c'est aussi la nôtre»

Le Figaro

time15-07-2025

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Stéphane Audoin-Rouzeau : «Nous sommes dans le déni de la défaite de l'Ukraine car c'est aussi la nôtre»

Réservé aux abonnés GRAND ENTRETIEN - L'historien de la Première Guerre mondiale et fervent soutien de Kiev se désole des leçons oubliées de 1914-1918, une guerre de position comme aujourd'hui, où défaite et victoire demeurent longtemps invisibles, et redoute un prochain déni dans l'après-guerre. Directeur d'étude à l'EHESS et président de l'Historial de la Grande Guerre, Stéphane Audoin-Rouzeau est l'un des grands historiens français de la Première Guerre mondiale . Sa vingtaine d'ouvrages dessine une vaste anthropologie de la violence, qui s'appuie sur une étude des mentalités, tant des soldats que des opinions publiques. Fervent soutien de l'Ukraine, il dénonce depuis longtemps un déni de guerre occidental dont les conséquences sont lourdes pour Kiev puisqu'il considère que les Ukrainiens ont déjà perdu la guerre . Les raisons de cette défaite encore invisible se révèlent dans la nature de la guerre de position : pour Stéphane Audoin-Rouzeau, les leçons du premier conflit mondial sont aussi utiles que cruelles. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Vous parlez d'un déni de guerre. Mais de quand datez-vous ce déni ? On en débattra longuement entre historiens dans le futur, mais il existe un déni ancien qui dépasse la guerre d'Ukraine. Nos sociétés croient encore à la disparition de la guerre. Collectivement…

« C'est fou, il se souvient de tout » : Fabien Galthié retrouve Wayne Shelford, légende des All Blacks qui a travaillé dans son collège à Toulouse
« C'est fou, il se souvient de tout » : Fabien Galthié retrouve Wayne Shelford, légende des All Blacks qui a travaillé dans son collège à Toulouse

L'Équipe

time10-07-2025

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« C'est fou, il se souvient de tout » : Fabien Galthié retrouve Wayne Shelford, légende des All Blacks qui a travaillé dans son collège à Toulouse

Ce jeudi matin à Wellington, les Bleus ont rendu hommage aux soldats néo-zélandais venus combattre en France pendant la Première Guerre mondiale. L'occasion aussi pour Fabien Galthié de renouer avec son ancien entraîneur au collège, Wayne Shelford, champion du monde en 1987. Sur le parvis du Mémorial national de la Guerre, ce jeudi matin, la petite bruine matinale a fini par cesser. La délégation française, menée par Jean-Marc Lhermet, vice-président de la Fédération française de rugby (FFR), a pris place face de l'immense tour qui abrite un carillon de 74 cloches. Capitaine de cette tournée en Nouvelle-Zélande, Gaël Fickou a déposé une couronne de fleurs en souvenir des soldats de Nouvelle-Zélande qui ont combattu en France pendant la Grande Guerre. Il était accompagné de Tom Spring, qui a honoré sa première cape le week-end dernier à Dunedin (pour le premier test-match, défaite 27-31) et qui a la particularité d'avoir un papa néo-zélandais. En présence de Laurence Beau, l'ambassadrice de France à Wellington (capitale de la Nouvelle-Zélande), le rugby français tenait à rendre hommage à ce pays, qui a envoyé combattre ou servir outre-mer, entre 1914 et 1918, plus de 10 % de sa population. « C'était un moment très spécial de rendre honneur aux soldats néo-zélandais morts en France, avouait le jeune Spring (22 ans). Avec des grands-parents militaires et toute ma famille paternelle originaire d'ici, ça me touche d'autant plus. C'est beau de voir qu'il existe un tel lien entre nos deux pays. C'est important de vivre ce genre de moments. Sans tous ces soldats néo-zélandais, peut-être qu'on ne serait pas ici aujourd'hui. Je n'ai pas encore pu rencontrer de gens de ma famille depuis que je suis arrivé mais ça va se faire ce week-end à Wellington et la semaine prochaine à Hamilton et à Auckland. Avec certains, ça fait six ou sept ans qu'on ne s'est pas vu. » La « bataille de Nantes » a laissé des traces En marge de cette commémoration, qui a beaucoup touché la communauté néo-zélandaise, Fabien Galthié a pu faire un voyage plus intime dans le temps et se revoir adolescent, au collège Clémence-Isaure de Toulouse. Pour que remontent ces souvenirs, il a fallu que Wayne Shelford, légende des All Blacks dans les années 80 (22 sélections), lui rappelle qu'il était venu, autour des années 1988-1989, travailler dans cet établissement tout en jouant au TOEC (Toulouse Olympique Employés Club), en Deuxième Division. « C'est fou, il se souvient de tout, des noms des professeurs de notre collège, des noms des cafés, de nos entraînements ensemble, disait le sélectionneur des Bleus. Vous imaginez ! Buck Shelford jouait en Deuxième Division ! » gé aujourd'hui de 67 ans, Shelford, dont la prestance n'a pas pris une ride, a prononcé quelques mots au cours de la cérémonie. Faut-il rappeler que ce troisième-ligne centre faisait partie de la première équipe championne du monde en 1987 (la France n'avait rien pu faire en finale et avait perdu 29-9), qu'il n'a jamais perdu avec les All Blacks quand il en était le capitaine et qu'il n'a subi avec ce maillot qu'une seule défaite, en 1986, contre la France (16-3, le 15 novembre) ? Surnommé la « bataille de Nantes » (car la rencontre s'est tenue à la Beaujoire), ce match lui a laissé un souvenir impérissable, un coup de pied français lui ayant, selon certains témoignages plus ou moins apocryphes, déchiré le scrotum qu'il aurait fallu recoudre dans le vestiaire. Cela ne l'a pas empêché de venir à Toulouse en 1988, accompagné de son beau-frère, le pilier All Black Steve McDowall (46 sélections), qui se faisait alors appeler McDowell. Shelford en Deuxième Division, ça reste tout de même incongru, inexplicable... « La fédération française ne voulait pas que je joue en Première Division, indique l'ancien numéro 8, dans un grand éclat de rire. Une histoire de véto sur les mutations je crois. »

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