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Les autorités de Rances réclament la suspension d'une municipale
Les autorités de Rances réclament la suspension d'une municipale

24 Heures

time24-07-2025

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Les autorités de Rances réclament la suspension d'une municipale

Accueil | Vaud | Politique locale | Elle est accusée de dépenses non autorisées et de faire dysfonctionner la Municipalité. Exécutif et Législatif en appellent au Conseil d'État. Publié aujourd'hui à 08h30 La Commission de gestion de Rances constate que le caractère et l'inflexibilité des positions de Catherine Gysler sont la source de dysfonctionnements au sein de la Municipalité. Jean-Paul Guinnard/Tamedia (archives) En bref: Le village de Rances, 525 habitants dans le Nord vaudois, connaît une crise politique rare. La Municipalité et le Conseil général ont chacun sollicité le Conseil d'État vaudois pour demander la suspension d'une municipale, rapporte «L'Omnibus». La Commission de gestion du Législatif appelle même l'élue, Catherine Gysler, «à démissionner volontairement». La Municipalité de Rances lui reproche «des problèmes dans la gestion de ses dicastères, des prises de décisions non concertées et un comportement inadéquat envers le personnel communal. D'autres problèmes internes sont en cours de procédure», fait savoir le syndic Rémy Cand, élu en septembre dernier. Les quatre membres de l'Exécutif ont d'ores et déjà décidé de retirer à l'élue les dicastères dont elle avait la charge (écoles, environnement). «C'est la première mesure que nous avons prise, à la suite des différents articles et de sa condamnation. Ça a été la goutte de trop. La Municipalité ne veut pas perdre sa légitimité auprès de la population», affirme le syndic. L'élue en cause continue toutefois d'assister aux séances municipales, comme auditrice. Une instruction pour construction illicite, ouverte par le Canton au printemps 2024, lui avait déjà valu le retrait du dicastère de la police des constructions. Récente condamnation pour Catherine Gysler Comme le relève le syndic, la réputation de Catherine Gysler a été ternie par une récente condamnation pour infraction à la loi fédérale sur la protection des animaux et pour détournement de valeurs patrimoniales mises sous main de justice. De plus, celle qui est propriétaire du Centre animalier du Nord vaudois, situé à Rances, se bat contre la décision du vétérinaire cantonal de ne pas renouveler l'autorisation d'exploitation. Elle a fait recours auprès du Tribunal fédéral. La requête de l'Exécutif est en cours d'instruction par le Conseil d'État. La mise en cause est amenée à se défendre. L'autre demande de suspension, émanant du Législatif a été envoyée en début de mois. Elle résulte «d'un vote à la quasi-unanimité, sur proposition d'un conseiller» le 24 juin, renseigne son président, Nicolas Favaro. Ce soir-là, la Commission de gestion avait pointé du doigt plusieurs dépenses hors budget engagées «de manière unilatérale» par la municipale, pour un montant total de 45'000 francs. Dans le détail, son rapport liste 17'000 francs de mandats auprès d'avocats et autres spécialistes, l'achat d'une autolaveuse à 15'000 francs, le remplacement non urgent des cylindres de serrure de la grande salle ou encore celui des bancs du temple. Inflexibilité et caractère au cœur de la crise politique La commission constate «les dysfonctionnements internes qui subsistent au sein de la Municipalité et qui semblent être indubitablement imputables à Madame Gysler» en raison de «son caractère et de l'inflexibilité de ses positions». L'élue ne parviendrait pas à trouver sa place malgré des séances de médiation en présence du préfet. Les assemblées où la municipale représente la Commune se sont aussi plaintes. Compte tenu de ses déboires judiciaires et financiers, la commission conclut à «une perte de confiance totale» et déplore que le village ne rayonne «que par ses tribulations politiques». Catherine Gysler avait été élue tacitement lors d'une complémentaire en 2023, faute de candidats. Elle n'a toutefois pas souhaité répondre à nos questions. «Je ne commenterai pas ce dossier tant que la procédure est en cours et qu'aucune décision formelle du Conseil d'État n'a été rendue. Réagir maintenant serait prématuré et pourrait compromettre la bonne marche de la procédure», a-t-elle envoyé par courriel. D'autres cas d'élus mis sur la touche par le Conseil d'État vaudois ont eu lieu récemment. En juin, le municipal socialiste de Prilly, Ihsan Kurt, a été suspendu jusqu'à fin 2025. L'élu est en conflit ouvert avec la Municipalité, qui a porté plainte à la suite d'attitudes et propos inappropriés. Une enquête administrative est en cours. En 2022, le cas d'Elise Buckle à Nyon avait défrayé la chronique. L'écologiste avait été temporairement suspendue sur demande de la Municipalité, après des fuites de documents. L'élue Verte avait démissionné , avant d'être blanchie par la justice de l'accusation de violation du secret de fonction. Municipalités en crise politique Fabien Lapierre est journaliste à 24 heures depuis 2022. Basé à Yverdon-les Bains, il couvre principalement l'actualité du Nord vaudois, ainsi que de Neuchâtel. Diplômé de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille en 2010, il a travaillé pour la télévision, derrière et devant la caméra, notamment à Canal Alpha. Plus d'infos @fabienlapierre Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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