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24 Heures
3 days ago
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Les xénomorphes boulottent Alien: Earth
Accueil | Culture | Streaming | En 2120, un vaisseau porteur d'espèces inconnues se crashe sur la Terre. «Alien» retrouve son punch métaphysique. Disney+, 8 x 54-64 min. Publié aujourd'hui à 11h19 Y avait-il encore à pomper dans la veine «Alien» posée par Ridley Scott en 1979? Les plus brillants cinéastes de genre l'ont égalé en y transfusant leur substantifique moelle, James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet, avant que le vétéran britannique ne revienne à sa créature pour le meilleur ( «Alien: Prometheus» ) ou pour le pire ( «Alien: Romulus» ). La série «Alien: Earth» le démontre avec un respectueux panache. Les xénomorphes nés dans le cerveau du suisse alémanique H. R. Giger gardent encore un peu de salive sous la biomécanique de l'exploitation à outrance. Au fil de sept films, la chronologie a été bousculée, Ripley a vécu, «défunté», s'est réincarnée. La nouvelle émanation de la franchise se situe deux ans avant «Alien, le huitième passager» quand «Maman», l'ordinateur du «Nostromo» guidait la planète. Cette fois encore, en 2120 donc, couvent déjà de petits monstres à bord de l'USCC Maginot. Quand le vaisseau se crashe, ces «larves sautent à la gueule» (traduction libre) s'accomplissent. Expert en mission impossible Aux commandes de cette série, Noah Hawley, expert en mission suicide. Le New-Yorkais avait déjà réussi l'impossible en imaginant la mue de «Fargo» long métrage chéri des frères Coen en cinq saisons des plus honorables. Le feuilletoniste s'attaque à «Alien», le monstre, dit-il, «le plus cinématique de l'histoire» avec une même ambition artistique. «Se lancer là-dedans pour du fric, voilà qui aurait été vraiment suicidaire», confie-t-il au «Guardian». Dans ce huis clos posé sur terre, le New-Yorkais brasse plusieurs mythes avec une candeur rafraîchissante. De quoi dépoussiérer la S.F. d'antan et en explorer les zones obscures. Ainsi du financement de ces expéditions dans la galaxie, conséquence d'une âpre lutte commerciale entre cupides magnats extravagants. Suivant une logique technologique, la planète du 22e siècle compte désormais plusieurs types d'habitants. En plus des cyborgs traditionnels, les homo sapiens côtoient les synthétiques, hybrides de cellules humaines et d'algorithmes. «Quand une machine cesse-t-elle d'être une machine?» s'interroge un androïde. Des enfants perdus hybrides Voir le labo où opèrent des savants surdoués et des millionnaires détraqués, nommé Neverland. Le romancier J. M. Barrie serait surpris de voir Wendy et ses potes dotés de pouvoirs infinis auxquels seuls les enfants peuvent accéder. Les prototypes résultent de la fusion d'une conscience humaine bloquée dans son évolution faute de réceptacle physique et d'un corps synthétique immortel. Or, l'enfance est un âge miraculeux pour inventer, semble-t-il…. Le show runner Noah Hawley puise dans ces «enfants perdus» hybrides une matière infinie de gags cruels et de références pop. À l'évidence, le gang a été biberonné par Amélie Poulain, les jeux vidéo, les «Young Ones», cette série culte britannique au surréalisme rock foldingue mais aussi les «Goonies» de Spielberg, le rock vintage de Black Sabbath ou la pop de The Cure, etc. Avec leur «fun» dense, ces sales gosses attirent la sympathie plus que ces humains stupides prompts à se fourrer dans des situations impossibles. Même si sur le terrain du suspense, Noah Hawley n'abuse pas du procédé énoncé par Tchekhov, «si vous posez un fusil dans l'entrée à l'Acte 1, il finira par claquer». Une identité miraculeuse «Alien: Earth» suggère plutôt que les monstres grouillent chez les oligarques mégalomaniaques, les scientifiques corrompus et autres incorrigibles spécimens décadents de la race. Coïncidence des sorties, « Foundation » basé sur la saga d'Isaac Asimov développe la même idée dans sa troisième saison. Mais le ton de la superproduction prestige d'Apple TV flirte avec la prise de tête plutôt qu'avec les critères de légèreté d'une S.F. estampillée Disney. «Alien: Earth» trouve une identité quasi miraculeuse dans le vrac des influences. La question qui hante reste bien sûr ce qui définit l'humanité, pas moins. Est-ce le corps, l'esprit, un supplément d'âme ou au contraire un instinct de survie animal? Vaste débat. Pendant ce temps-là, les bestioles dessinées par le génial Giger incubent. Chiche que les xénomorphes ne sont pas en voie d'extinction. Notre note: 4 étoiles Cécile Lecoultre, d'origine belge, diplômée de l'Université de Bruxelles en histoire de l'art et archéologie, écrit dans la rubrique culturelle depuis 1985. Elle se passionne pour la littérature et le cinéma… entre autres! Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
4 days ago
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L'édito de Laurent Louët : Demain nous appartient (ou pas)
FIDÈLE AU POSTE - Miroir de nos peurs et emblèmes de la pop culture, les séries de science-fiction, avec un grand S et un grand F, reviennent en force sur les écrans. La science-fiction est un genre littéraire et artistique qui décrit « un état futur du monde », s'accordent à écrire, à peu de chose près, les dictionnaires. Une définition visionnaire qui suggère des vertus parmi les plus recherchées dans l'univers de la création : la S.F. ne laisse personne indifférent, tant elle questionne le fond de l'esprit. On aime les histoires futuristes ou on les déteste, on craint la puissance exponentielle des robots humanoïdes combinés à l'intelligence artificielle ou pas, on rêve ou on cauchemarde d'une galaxie aux frontières toujours plus lointaines et inexplorées. Peu importe, le monstre créé par Ridley Scott (Alien) continue de suggérer chez chacun un avis sur la question ultime que se posent les mortels depuis l'éternité. Quel destin attend l'humanité au-delà de notre propre vie ? Un mystère qui élève l'esprit. Publicité Pape de la pop culture, George Lucas a offert ses lettres de noblesse à la science-fiction avec la création de la saga Star Wars. « La S.F. est un mythe. Les humains l'ont transformé en réalité grâce aux livres et à l'art », a-t-il dernièrement rappelé, évoquant la prochaine ouverture du Lucas Museum of Narrative Art, véritable « temple de l'art populaire » attendu pour 2026 à Los Angeles. Dans la première trilogie de George Lucas, la princesse Leia portait un costume devenu emblématique. Fabriqué en caoutchouc doré et en métal, le Bikini de la regrettée Carrie Fisher a été récemment vendu 175 000 $ (environ 160 000 €) au cours d'une vente aux enchères. Quand la réalité du monde d'aujourd'hui rattrape sans ménagement les trésors de demain.


Le Figaro
4 days ago
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- Le Figaro
Séries : le grand retour de la science-fiction
L'univers sériel s'enrichit de nouvelles œuvres, de Dune : Prophecy à Alien : Earth en passant par Andor qui marquent la reconquête d'un genre, miroir de nos peurs et de nos préoccupations. Conquête spatiale, invasions extraterrestres, apocalypses climatiques, soulèvement des machines… Les récits de science-fiction sont l'expression de nos fantasmes mais peut-être plus encore des conséquences de nos actes et de nos choix, mis en scène dans un futur plus ou moins proche, bien souvent inquiétant. Ainsi dans Alien : Earth , série disponible sur Disney+ à partir du 13 août et hommage assumé dès le premier épisode au grand Ridley Scott, le créateur et réalisateur Noah Hawley développe une intrigue fondée sur deux ressorts narratifs du premier opus de la franchise cinématographique. Un vaisseau d'une corporation voisine transportant on ne sait encore quelle immense menace. Et la mise au point d'humanoïdes « animés », au sens premier du terme, à savoir des êtres synthétiques dans lesquels ont été transférées les consciences d'enfants condamnés par la maladie. Ces êtres augmentés, bien qu'encore immatures, sont envoyés en éclaireurs dans l'épave du cargo. À leur tête, la…