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Luke Mittelstadt, le « coup de cœur » qui passe inaperçu
En avril dernier, on nous glissait à l'oreille que l'espoir du Canadien Luke Mittelstadt évaluait ses options en vue de la saison 2025-2026. Luke Mittelstadt, donc. Un défenseur droitier de 5 pi 11 et 179 lb, âgé de 22 ans, auteur de 2 buts et 16 passes la saison dernière, repêché au septième tour à sa troisième année d'admissibilité, et dont les faits saillants sur YouTube génèrent en moyenne 200 visionnements. Oui, oui, CE Luke Mittelstadt ! Rien ne s'est finalement matérialisé, mais il n'y avait pas de fumée sans feu. « On lui aurait fait signer un contrat, a assuré Rob Ramage, directeur du développement des joueurs du CH, après le match intraéquipe de jeudi, à Brossard. « Mais il vient du Minnesota, et pour les gens là-bas, le programme des Gophers [de l'Université du Minnesota], c'est comme le Canadien ici, donc je respecte ça. » Sans faire de bruit, donc, Mittelstadt s'est fait une place dans le cœur de Ramage et de son collègue au développement des joueurs Francis Bouillon. Et d'autres gens dans l'organisation, si on était prêt à lui offrir un contrat et lui faire une place à Laval la saison prochaine. Sauf que le jeune homme souhaitait retourner aux études pour sa quatrième et dernière année, afin d'aider l'Université du Minnesota à enlever le titre national. « Je suis un partisan des Gophers depuis que j'ai 3 ans. Ramener un championnat, ça signifierait beaucoup pour moi », confirme le jeune homme. Simple et efficace Le match intraéquipe de jeudi s'est joué à quatre contre quatre. Comme il fallait s'y attendre pour un défenseur aux statistiques modestes, Mittelstadt ne s'est pas particulièrement démarqué avec la rondelle. En revanche, c'est lui qui a renversé l'espoir de premier plan Michael Hage en début de rencontre. Mais le frère de Casey Mittelstadt s'était fait remarquer par ses pairs avant ça. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Luke Mittelstadt (à droite) « C'était notre rencontre des défenseurs, a raconté Ramage. Je lui ai demandé de se lever. J'ai dit : Regardez, les gars, il ne mesure pas 6 pi 4, il ne pèse pas 220 lb. Il joue comme on l'enseigne. Ses angles d'approche sont très efficaces. Il est très constant, très intelligent. Ses entraîneurs l'aiment beaucoup. On parle toujours de constance, et lui l'incarne. » Bouillon en a remis une couche. « C'est un de mes coups de cœur depuis qu'il est avec nous, a dit l'ancien défenseur. Ce n'est pas un gars qui flashe. Mais pour tous ses matchs que j'ai vus, mes rapports, c'est du copier-coller parce qu'il fait tout bien sur la glace. Ce sont ces gars-là, des gars intelligents, qui vont finir par jouer dans la Ligue nationale. Rob n'a pas tort. On est deux fans ! » Nouvelle identité Pour devenir ce défenseur, Mittelstadt a complètement changé d'identité ces dernières années, un peu comme Alanis Morissette, devenue rockeuse après avoir cartonné avec son succès Too Hot (notre exemple, pas le sien). En 2021-2022, avec les Capitols de Madison, il empilait 55 points, dont 19 buts, en 60 matchs, et était nommé au sein de la première équipe d'étoiles de l'USHL. Trois ans plus tard, il se contentait de 18 points, le 4e total chez les défenseurs des Gophers. Quand tu es jeune, tout ce à quoi tu penses, c'est l'attaque. Mais ça te prend des gars qui sont là pour empêcher l'autre équipe de marquer. Je n'ai peut-être pas autant de talent que Lane Hutson, qui a des habiletés incroyables. Donc je dois empêcher l'autre équipe de marquer. Luke Mittelstadt « Je pense toujours à Guy Carbonneau, a rappelé Ramage. Un marqueur prolifique dans le junior, mais il ne l'était plus dans la LNH, et il a gagné des Coupes Stanley et a été élu au Temple de la renommée. Mais les gars commencent à être un peu jeunes pour Guy. Je vais devoir utiliser des exemples plus récents ! » Pour l'heure, Mittelstadt ira parfaire son art au collège, après quoi il pourrait, en toute logique, terminer la saison avec le Rocket. Il s'agira de sa quatrième saison collégiale ; il pourrait donc refuser l'offre de contrat et attendre au 15 août pour que les droits du CH expirent et ainsi devenir joueur autonome. Mais « ce n'est pas vraiment une option pour moi, assure-t-il. J'ai été ignoré au repêchage deux fois et le Canadien m'a ensuite repêché. C'est la première équipe qui a cru en moi et je lui suis redevable ». Et Konyushkov ? PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Bogdan Konyushkov (à gauche) et Cooper Cleaves On en parlait mercredi : sur le flanc gauche de la défense, Bogdan Konyushkov sera un autre nom à suivre. « Comme Luke Mittelstadt, c'est un défenseur qui ne flashe pas, mais qui fait beaucoup de bonnes choses, estime Francis Bouillon. Il a été capitaine de son club en KHL, donc ça dit qu'il a du leadership dans le nez. Et même s'il est russe, il vient nous voir cette semaine, il nous pose beaucoup de questions. » Le mot d'ordre PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Hayden Paupanekis (à gauche) La compétitivité était le mot d'ordre cette semaine au camp. Certains, comme Josh Avery et Andrew MacNiel, l'ont bien compris et ont passé une partie du match intraéquipe à se picosser. « Avez-vous regardé les séries ? a demandé Ramage. La finale, c'était fou. C'était notre message principal. Le niveau de compétition était bon aujourd'hui. C'est un camp plus court d'une journée, ça a aidé le niveau d'intensité. » L'espoir Hayden Paupanekis, choix de 3e tour la semaine dernière, confirme d'ailleurs que les Panthers, doubles champions en titre de la Coupe Stanley, ont été cités en exemple à quelques reprises. « On a regardé beaucoup de vidéos de gars comme Brad Marchand, et à quel point ils sont fougueux. Ils ne sont pas champions pour rien », a indiqué Paupanekis. Hage a pris du muscle PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Michael Hage Michael Hage, lui, a eu l'air du choix de premier tour qu'il est sur certaines séquences, lorsqu'il maîtrisait la rondelle et faisait montre de patience en lisant le jeu. Le jeune homme disait par ailleurs, mercredi, avoir pris environ 10 lb depuis la fin de saison, une information qui a réjoui Ramage. Ce dernier rappelait en effet un match contre l'Université Michigan State, « une équipe de costauds sans vedette » qui avait « brassé » l'espoir de 19 ans. « Je lui ai dit : 'Michael, tu es un joueur élite. Habitue-toi, tu seras visé !' », a ajouté Ramage.


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Le « coup de cœur » qui passe inaperçu
En avril dernier, on nous glissait à l'oreille que l'espoir du Canadien Luke Mittelstadt évaluait ses options en vue de la saison 2025-2026. Luke Mittelstadt, donc. Un défenseur de 5 pi 11 et 179 lb, âgé de 22 ans, auteur de 2 buts et 16 passes la saison dernière, repêché au septième tour à sa troisième année d'admissibilité, et dont les faits saillants sur YouTube génèrent en moyenne 200 visionnements. Oui oui, CE Luke Mittelstadt ! Rien ne s'est finalement matérialisé, mais il n'y avait pas de fumée sans feu. « On lui aurait fait signer un contrat, a assuré Rob Ramage, directeur du développement des joueurs du CH, après le match intraéquipe de jeudi, à Brossard. « Mais il vient du Minnesota et pour les gens là-bas, le programme des Gophers [de l'Université du Minnesota], c'est comme le Canadien ici, donc je respecte ça. » Sans faire de bruit, donc, Mittelstadt s'est fait une place dans le cœur de Ramage et de son collègue au développement des joueurs Francis Bouillon. Et d'autres gens dans l'organisation, si on était prêt à lui offrir un contrat et lui faire une place à Laval la saison prochaine. Sauf que le jeune homme souhaitait retourner à l'école pour sa quatrième et dernière année, afin d'aider l'Université du Minnesota à enlever le titre national. « Je suis un partisan des Gophers depuis que j'ai 3 ans. Ramener un championnat, ça signifierait beaucoup pour moi », confirme le jeune homme. Simple et efficace Le match intraéquipe de jeudi s'est joué à 4 contre 4. Comme il fallait s'y attendre pour un défenseur aux statistiques modestes, Mittelstadt ne s'est pas particulièrement démarqué avec la rondelle. En revanche, c'est lui qui a renversé l'espoir de premier plan Michael Hage en début de rencontre. Mais le frère de Casey Mittelstadt s'était fait remarquer par ses pairs avant ça. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Carlos Handel et Luke Mittelstadt au camp de perfectionnement du Canadien « C'était notre rencontre des défenseurs, a raconté Ramage. Je lui ai demandé de se lever. J'ai dit : regardez, les gars, il ne mesure pas 6 pi 4, il ne pèse pas 220 lb. Il joue comme on l'enseigne. Ses angles d'approche sont très efficaces. Il est très constant, très intelligent. Ses entraîneurs l'aiment beaucoup. On parle toujours de constance et lui l'incarne. » Bouillon en a ajouté une couche. « C'est un de mes coups de cœur depuis qu'il est avec nous, a dit l'ancien défenseur. Ce n'est pas un gars qui flashe. Mais pour tous ses matchs que j'ai vus, mes rapports, c'est du copier-coller parce qu'il fait tout bien sur la glace. Ce sont ces gars-là, des gars intelligents, qui vont finir par jouer dans la Ligue nationale. Rob n'a pas tort. On est deux fans ! » Nouvelle identité Pour devenir ce défenseur, Mittelstadt a complètement changé d'identité ces dernières années, un peu comme Alanis Morissette, devenue rockeuse après avoir cartonné avec son succès Too Hot (notre exemple, pas le sien). En 2021-2022, avec les Capitols de Madison, il empilait 55 points, dont 19 buts, en 60 matchs, et était nommé au sein de la première équipe d'étoiles de l'USHL. Trois ans plus tard, il se contentait de 18 points, le 4e total chez les défenseurs des Gophers. Quand tu es jeune, tout ce à quoi tu penses, c'est l'attaque. Mais ça te prend des gars qui sont là pour empêcher l'autre équipe de marquer. Je n'ai peut-être pas autant de talent que Lane Hutson, qui a des habiletés incroyables. Donc je dois empêcher l'autre équipe de marquer. Luke Mittelstadt « Je pense toujours à Guy Carbonneau, a rappelé Ramage. Un marqueur prolifique dans le junior, mais il ne l'était plus dans la LNH, et il a gagné des Coupes Stanley et a été élu au Temple de la renommée. Mais les gars commencent à être un peu jeunes pour Guy. Je vais devoir utiliser des exemples plus récents ! » Pour l'heure, Mittelstadt ira parfaire son art au collège, après quoi il pourrait, en toute logique, terminer la saison avec le Rocket. Il s'agira de sa quatrième saison collégiale ; il pourrait donc refuser l'offre de contrat et attendre au 15 août pour que les droits du CH expirent et ainsi devenir joueur autonome. Mais « ce n'est pas vraiment une option pour moi, assure-t-il. J'ai été ignoré au repêchage deux fois et le Canadien m'a ensuite repêché. C'était la première équipe qui a cru en moi et je lui suis redevable. »