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« J'ai rendu fier mon club » : Un Troyen a remporté un titre de champion du monde de poker sur Internet
« J'ai rendu fier mon club » : Un Troyen a remporté un titre de champion du monde de poker sur Internet

Le Parisien

time22-07-2025

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« J'ai rendu fier mon club » : Un Troyen a remporté un titre de champion du monde de poker sur Internet

Le flop, le tournant, la rivière. Si ces termes ne vous semblent pas avoir de point commun, c'est que vous n'avez jamais joué au Texas Hold'em, la variante la plus connue du poker, jouée notamment aux World Series of Poker, les Championnats du monde chaque année à Las Vegas. De nombreux clubs permettent de pratiquer simplement pour le plaisir du jeu, notamment dans l'Aube comme la poker team 510 et l'AS Troyes Poker (ASTP). Cette association, qui existe depuis une dizaine d'années, compte un peu moins d'une centaine de membres, dont Romain Simard, 27 ans, et Samuel Clivier, 47 ans. Romain a débuté la pratique il y a seulement moins de 3 ans en jouant à un tournoi. « Et je me suis fait éclater », sourit-il. C'est ce qui l'a poussé à rejoindre l'ASTP et notamment Samuel, qui a découvert le club sur Facebook. « On se prend au jeu, l'ambiance est bonne, il y a un challenge par an avec des cartes cadeaux à gagner… Il n'y a pas de relous dans les clubs », souligne celui qui a fini par prendre des responsabilités au sein du bureau du club. Ici, pas d'argent, la convivialité passe avant tout. « On se retrouve tous les 15 jours pour boire un coup, jouer aux cartes, parler un peu… Ça serait plus difficile de jouer de l'argent avec des gens qu'on connaît », confie Samuel. Mais sur des tournois en extérieur, pas de sentiment pour Romain : « Le poker, c'est un jeu un peu cruel, il faut dominer et écraser l'adversaire, et c'est plus facile de le faire avec un inconnu qu'avec un pote. » Samuel, qui a l'habitude de jouer aux États-Unis avec des pratiquants chevronnés, ne peut que confirmer. « Je ne joue pas de la même façon qu'en Europe. On voit qu'ils ont beaucoup plus d'argent, donc ils sont beaucoup plus larges dans leur jeu. » La pression diffère selon le mode de jeu : avec un cash game, où les jetons valent de l'argent et où l'on peut quitter la table quand on veut, et en tournoi, où les jetons sont fictifs mais finissent par valoir une valeur indirecte. En effet, une partie des meilleurs joueurs peuvent se partager le Prize pool, une somme totale issue des droits d'entrée déduits des frais du tournoi. « C'est une gestion sur le long terme. Faut savoir qu'un tournoi peut commencer à 10 heures et finir à 3 heures le lendemain. Donc tu joues quasiment 16 à 17 heures », souffle Samuel. Sur table ou sur Internet, l'affaire n'est pas la même. Romain Simard est en mesure d'en parler, puisqu'il a remporté fin juin un bracelet Mini-World Series of Poker (MWSP), l'équivalent d'un titre de champion du monde, sur le tournoi en ligne Gladiator of Poker, Event #67 de Winamax. Un tournoi organisé en parallèle des Championnats du monde en présentiel à Las Vegas. L'avantage, c'est l'accessibilité financière, à l'échelle 1/100e des prix d'entrée de compétition des tournois mondiaux sur table. Ainsi, 14 384 joueurs ont participé à la session de Romain, avec un prix d'entrée de seulement 3 euros. Et un joli gain au final de 5 200 euros pour l'Aubois. « J'ai lancé ma grille de tournoi dès 15 heures un dimanche. On jouait jusqu'à 19 heures environ avec ensuite 2 heures de pause, puis de nouveau le jeu jusqu'à 3 heures du matin », raconte-t-il. Dans ce type de tournoi qui s'étale sur plusieurs jours, il y a la possibilité de s'inscrire plusieurs fois sur un « Day 1 » de qualifications. Romain Simard n'a eu besoin que d'une journée pour accéder en table finale et en affrontement à un contre un. « Il n'y a pas de recette magique, sinon ce serait trop facile. Mais j'ai eu le bon set-up au bon moment, quand on a les bonnes cartes et que les adversaires ont les mauvaises, et qu'il y a des gros jeux qui se rencontrent », sourit Romain. Le bracelet MWSP fait désormais sa fierté. « Je suis super fier. C'est sûr, c'est totalement différent de gagner un tournoi en live, ce qui est sans doute beaucoup plus impactant devant tout le monde. Moi, j'étais dans ma chambre, ce n'est pas pareil. Mais ça reste beaucoup d'émotions, et j'ai rendu fier mon club », s'épanche romain. De son côté, Samuel Clivier se prépare à participer en 2026 aux Championnats du monde sur table, directement dans les casinos de Las Vegas, avec quelques autres membres de l'AS Troyes Poker. « C'est à peu près une centaine de Championnats du monde sur 2 mois avec plusieurs buy-in, l'argent nécessaire pour pouvoir s'inscrire », détaille Samuel. « Ça va jusqu'à 250 000 dollars… Mais nous, on va jouer plutôt sur des tournois à 300, 500 ou 1 000 euros d'entrée, à notre portée, et on va essayer de ramener un deuxième bracelet au club, un peu plus gros celui-là et en or ». Des milliers de joueurs sont là aussi attendus avec de belles dotations : jusqu'à 10 millions de dollars pour le vainqueur de la compétition phare, le Main Event. « Mais le bracelet est peut-être aussi, voire plus important pour un joueur de poker… C'est comme le foot : quand Mbappé a soulevé la Coupe du monde en 2018, il ne pense pas à l'argent qu'il a gagné ! » Samuel espère bien avoir toutes les cartes en main… ou plutôt les bonnes, pour remporter le graal.

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