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Attentat rue des Rosiers : 43 ans après, les autorités françaises pointées du doigt face à l'impossible extradition des suspects
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DÉCRYPTAGE - Le 9 août 1982, un attentat antisémite dans le cœur de Paris faisait 6 morts et des dizaines de blessés. Un procès s'ouvrira en 2026 pour juger 2 accusés. Quatre suspects vivent cependant en liberté à l'étranger et n'ont toujours pas été extradés.
9 août 1982, 13h15. Dans le quartier juif du Marais de Paris, la pittoresque rue des Rosiers charrie des vagues de passants qui viennent s'attabler pour déjeuner. Sous sa banne rouge et or, le restaurant de cuisine juive «Chez Joe Goldenberg», qui tient l'angle entre la rue des rosiers et celle de Ferdinand Duval, fait salle comble. Un groupe d'hommes masqués jaillit soudain d'une voiture. De leurs mains, une grenade fuse, et explose dans le restaurant bondé. Les assaillants mitraillent ensuite méthodiquement les clients, les traquent jusque dans les cuisines. Puis lancent un dernier explosif, avant de s'échapper à pied. En quelques secondes, six morts et vingt-deux blessés jonchent le sol.
43 ans après les faits, le juge d'instruction a décidé le 31 juillet de renvoyer devant la cour d'assises spéciale de Paris six suspects, accusés d'être les auteurs de l'hécatombe antisémite. Mais le banc des accusés sera clairsemé, puisque deux seuls seront présents : Walid Abou Zayed, un Norvégien…