30-07-2025
Guerre en Ukraine : Kiev affirme avoir retrouvé la trace d'enfants déportés par les Russes en Crimée
Le service de renseignement militaire du gouvernement ukrainien affirme, ce mercredi, avoir obtenu des « évidences d'enlèvement massif d'enfants ukrainiens par les occupants russes dans les territoires temporairement occupés », selon un
communiqué
.
L'agence de renseignement aurait accédé aux « serveurs du soi-disant gouvernement de Crimée » trouvant ainsi « des milliers de listes
d'enfants
expulsés, les profils de mineurs enlevés qui se sont retrouvés sans tutelle, des décisions illégales visant à désigner des citoyens russes comme nouveaux tuteurs de ces enfants, ainsi que les adresses des lieux où les enfants ont été réinstallés » précise le communiqué.
« Ces informations permettront de localiser et de ramener les enfants enlevés en Ukraine, et de traduire tous les auteurs en justice », a déclaré Andrii Yusov, porte-parole des services de renseignement de la défense ukrainiens.
Le 2 juin, lors d'une
deuxième session de pourparlers
russo-ukrainiens à Istanbul (Turquie),
Kiev
a déclaré avoir transmis une liste de centaines d'enfants ukrainiens qui auraient été « déportés » par la Russie. L'Ukraine exige leur rapatriement qui serait, selon elle, un pas important en vue d'un éventuel cessez-le-feu.
« Si la Russie est réellement engagée dans un processus de paix, le retour d'au moins la moitié des enfants figurant sur cette liste serait positif », a affirmé le chef de la délégation ukrainienne, Rustem Umerov.
De son côté,
Moscou
accusait l'Ukraine d'en faire un « spectacle médiatique pour les Européens au cœur tendre ». L'Ukraine a compté, depuis le début de la guerre, 19 546 enfants qui auraient été déportés par la Russie, dont certains qui ont pu revenir.
Cette pratique de Moscou, qualifiée de « crime de guerre » par la Cour pénale internationale, lui a valu un mandat d'arrêt en mars 2023 pour « transfert illégal d'enfants ». De son côté, Volodymyr Zelensky explique, dans une édition à ce sujet du
Times magazine
, que les enfants « ne peuvent pas faire l'objet d'un échange. Ce n'est pas comme des esclaves qu'on rachèterait ».