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Élection au Conseil d'État: Rémy Pagani: «Je vais mobiliser les abstentionnistes»
Élection au Conseil d'État: Rémy Pagani: «Je vais mobiliser les abstentionnistes»

24 Heures

time07-07-2025

  • Politics
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Élection au Conseil d'État: Rémy Pagani: «Je vais mobiliser les abstentionnistes»

L'ancien maire de Genève (Union populaire) sera dans la course au Conseil d'État. De quoi affaiblir le candidat Vert? Au contraire, répond Rémy Pagani. Publié aujourd'hui à 08h40 Portrait de Rémy Pagani, le 4 juillet 2025 au square de la rue des Rois. GEORGES CABRERA En bref: Conseiller administratif en Ville de Genève de 2007 à 2020 et actuellement conseiller municipal, Rémy Pagani (Union populaire) a annoncé il y a deux semaines sa candidature pour l'élection au Conseil d'État de cet automne consécutive à la démission du Vert Antonio Hodgers . Entretien. Risquez-vous de faire perdre Nicolas Walder? Au contraire. Personne, avec dix candidats, ne passera au premier tour. Si je suis derrière le candidat Vert le 28 septembre, j'appellerai mes électeurs et électrices à voter pour lui. Avec ma candidature, nous allons mobiliser les abstentionnistes notamment dans les périphéries, comme nous avons réussi à le faire lors des élections municipales, par exemple en obtenant 6,4% à Lancy. Beaucoup de gens sont déçus par la politique et son personnel, il y a d'ailleurs beaucoup à redire de la politique d'Antonio Hodgers. Après une campagne où vous critiquerez les Verts, vous direz qu'il faudra leur faire confiance. Compliqué, non? Je dirai qu'il faudra serrer les rangs et faire confiance à Nicolas Walder pour faire barrage à la droite extrême représentée par l'UDC Lionel Dugerdil, soutenu par le PLR. Et ce, tout en lui demandant d'être davantage à gauche et de tenir compte de mes thèmes de campagne quand il sera élu. Ma perspective, c'est une majorité de gauche au Grand Conseil dans trois ans, c'est pourquoi j'œuvre à l'unité de l'Alternative. Pourtant, même au sein de la gauche radicale, votre candidature est seulement portée par votre parti. SolidaritéS et le Parti du Travail n'ont pas vu l'enjeu. Mais ils n'ont pas dit être contre ma candidature. Mais la gauche radicale n'est pas présente au Grand Conseil. Je me suis battu treize ans et demi au Conseil administratif qui se prétendait de gauche pour qu'il mène justement des politiques de gauche. Si, par impossible, j'étais élu au Conseil d'État, je saurai y défendre les valeurs de gauche et travailler avec les groupes socialistes et Verts. Vous avez 71 ans et été maire plusieurs fois. Il n'y avait personne pour représenter la relève? Non, pour une campagne éclair et surprise, il n'y a eu personne prêt à relever le défi. Et en particulier pas de femmes. Mais nous travaillons à former cette relève. Qu'y a-t-il à redire du bilan d'Antonio Hodgers? Il y a une crise du logement et seulement 11% de logements sociaux, il aurait dû préempter pour atteindre les 20% que les classes populaires sont en droit d'obtenir. Le coût de la vie augmente, les écarts de richesse se creusent, il faut donc baisser les charges en bloquant les loyers, cela n'a pas été fait. La loi plafonne à 8% la hausse de loyers autorisée quand il y a un changement de locataire, à condition que des travaux la justifient, mais les hausses montent souvent à 20%. Moi, j'engagerais un nombre suffisant d'inspecteurs pour contrôler tous les immeubles, y compris rétroactivement. Je critique encore l'extrême densification qu'Antonio Hodgers a autorisée sur le site de la caserne des Vernets, avec l'accord du Conseil administratif au sein duquel j'ai été mis en minorité. L'Étang, également, est un quartier beaucoup trop dense, tout comme Pont-Rouge à Lancy, deux opérations spéculatives avec un taux de densité de 3,6 a 4. Ce qu'il faut, c'est limiter à 1,6 le taux de densification des plans localisés de quartier. Au risque d'aggraver la crise du logement? Non. Car, en parallèle, il faut des préemptions automatiques des collectivités publiques sur l'ensemble des transactions en zones villas. En outre, quand la densification est raisonnable, la population l'approuve, comme le montre le projet du quartier de Bourgogne que j'ai monté. La clé, c'est de prévoir des équipements, des parcs?… Oui. Aux Vernets, j'ai mené une guerre incroyable pour qu'il y ait une école avec un préau! À Artamis, dont j'avais la responsabilité de coordonner le projet, il y a une crèche, une salle de gym. Malheureusement, Antonio Hodgers a accepté une surélévation de deux étages, dépassant les gabarits que James Fazy a historiquement limités à 21 m à la corniche, au-dessus desquels on a depuis le trottoir un sentiment d'écrasement. En outre, au lieu de logements sociaux, Artamis est une coopérative pour riches. Les grandes tours à venir à Genève, vous êtes contre? Absolument! La Fondation Wilsdorf va racheter la tour de la RTS. Elle devrait y loger les étudiants plutôt que de financer une nouvelle tour gigantesque au bord de l'Arve pour la Faculté des sciences de l'Université! Votre candidature, c'est une vitrine pour votre parti? Bien sûr. Le 28 septembre, il y aura également plusieurs votations importantes que l'Union populaire pourra d'autant mieux thématiser. En particulier, on votera sur les «lois corset», qui empêcheraient d'engager du personnel et toute hausse de charge en cas de budget déficitaire, alors que Genève croule sous les excédents aux comptes. Pourtant, il faut alléger les charges des gens, en augmentant les subsides maladie, et avec des crèches gratuites et en suffisance. Face au vieillissement de la population, il faudra augmenter le nombre de places en EMS et la prise en charge à domicile. Ces lois corsets sont une attaque en règle contre les 85'000 personnes âgées de notre canton qui ont pourtant créé notre richesse! La patinoire du Trèfle-Blanc , pour ou contre? Il faut l'abandonner! Quatre cents millions de francs, c'est pharaonique! C'est une opération comme le Stade de Genève dont l'État finance 10 millions par an pour l'entretien. Je suis fan de hockey, mais ce sport est une entreprise commerciale. Les Genevois aiment le hockey! Cette patinoire est nécessaire, non? Il n'y a jamais plus de 7500 spectateurs, c'est une minorité des Genevois, dont je fais d'ailleurs partie. En regard des 85'000 personnes âgées, ma priorité est vite choisie. En outre, les fans de hockey ont les Vernets, que j'ai rénovés. Cette patinoire fonctionne et le hockey peut tourner avec. Enfin, une patinoire est un gouffre écologique, il n'en faut donc pas une deuxième qui rejettera des tonnes de CO 2 . Je m'associerais le cas échéant au référendum qui ne manquerait pas d'être lancé. Sur la succession d'Antonio Hodgers et l'élection au Conseil d'État de Genève Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Rachad Armanios est journaliste à la rubrique genevoise depuis août 2022 et couvre en particulier la politique cantonale. 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