11-08-2025
Sandro, Maje... La fin d'un incroyable imbroglio judiciaire
Depuis fin 2021, le groupe de mode vit une crise de gouvernance invraisemblable : 16 % de son capital se sont volatilisés.
C'est un feuilleton rocambolesque qui pourrait enfin se terminer. Le groupe de mode français SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) vivait depuis fin 2021 une crise de gouvernance incroyable, qui lui mettait des bâtons dans les roues : 16 % de son capital qui appartenaient à son ancien propriétaire chinois European Topsoho (ETS) s'étaient volatilisés. Les procédures judiciaires et les enquêtes s'étaient multipliées à Paris, Londres et Singapour.
Une décision de la haute cour de Singapour, le 4 juillet, pourrait déclencher le dénouement de cette affaire hors norme. « C'est la fin d'un imbroglio judiciaire qui dure depuis fin 2021, se félicite une proche du dossier. Les actions, qui avaient été illégalement transférées par l'ancien actionnaire chinois de SMCP à Singapour, ont été restituées au mandataire représentant les intérêts des créanciers de cet ancien actionnaire (BlackRock, Anchorage, Carlyle…) ».
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Ces créanciers possèdent déjà 29 % du capital de SMCP. Ils n'ont pas vocation à rester actionnaires de l'entreprise, maintenant que la situation actionnariale est clarifiée. Une procession de cession pourrait voir le jour, portant ainsi sur une majorité du capital. Au premier semestre, SMCP a réalisé un chiffre d'affaires de 601,1 millions d'euros, en hausse de 2,7 %. À la tête d'un réseau de 1 642 magasins dans le monde, l'entreprise de luxe accessible a réduit sa dette à 205,6 millions d'euros (- 30 % en un an).