7 days ago
« Sans mon entreprise, c'est la fin pour moi » : le désarroi du producteur de tomates condamné pour travail dissimulé
Il a repris le travail parce que « ça [le] soigne ». « Si je ne bosse pas, je meurs », ajoute-t-il avec cette petite voix si particulière. Alors, ce mardi 8 juillet, Jean-Luc Pottier, 64 ans, a arpenté son exploitation de Saint-Paterne-Le Chevain
(Sarthe)
, où il cultive tomates et herbes aromatiques, pour essayer d'oublier. La veille, le tribunal correctionnel du Mans l'a condamné
à deux ans de prison ferme sans aménagement de peine pour travail dissimulé,
rétribution insuffisante de plusieurs personnes vulnérables ou dépendantes et blessures involontaires par violation d'une obligation de sécurité.
Par ailleurs, la justice lui a définitivement interdit de gérer une société. Deux de ses parcelles ont été saisies. Il devra indemniser les treize travailleurs et la CGT, qui se sont portés partie civile, à hauteur de 37 500 euros.