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Le Figaro
15-07-2025
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Succès français, ambition d'intégrer le WCT, absence d'impact des JO 2024… Retour sur la 44e édition du Lacanau Pro
Alors que la compétition s'est achevée dimanche sur un titre pour le Landais Sam Piter, Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau et président de l'Office de tourisme de Médoc-Atlantique, dresse le bilan d'une «très belle semaine». Quel bilan vous faites de cette 44e édition du Caraïbos Lacanau Pro ? Laurent Peyrondet : Concernant la compétition en elle-même, cela a été un peu compliqué parce qu'on n'a pas eu des vagues incroyables. Dimanche, heureusement, il y en avait suffisamment pour terminer mais quand on voit ce qu'on a eu les trois mois avant ou même le lendemain, c'est un peu frustrant. Mais c'est la nature, c'est comme ça, il faut s'adapter. Ce n'est pas la seule compétition au monde qui rencontre ce type de difficultés. Cela n'a pas empêché les surfeurs d'être très contents. Et puis cela nous a permis de lancer idéalement la haute saison touristique. On a eu un monde de fou pendant la semaine et sur le week-end du 14 juillet, c'était juste incroyable. Le changement de date a-t-il permis d'attirer plus de monde qu'en août ? Non, pas plus qu'au mois d'août, mais sur cette période de la première quinzaine de juillet, toujours compliquée, cela nous a permis de démarrer beaucoup plus fort. On ne sera jamais au taux d'occupation du mois d'août, qui est au sommet partout en France, mais cela nous a permis de faire venir une clientèle peut-être différente, plus métropolitaine et girondine. D'autant plus que la météo nous a bien aidés. Cela a été beaucoup plus facile de loger ceux qui s'intéressent au surf ainsi que nos partenaires, à des tarifs un peu moindres. Cela a été une très très belle semaine pour tout le monde, et on peut s'en féliciter. Nous restons plus que jamais une station très attractive et de décaler le Lacanau Pro en juillet ne fait que renforcer cela. Le titre olympique de Kauli Vaast n'a pas amené un gros engouement vers le surf. Laurent Peyrondet Publicité Estimez-vous aussi qu'il y a eu un effet JO 2024, avec le titre olympique du Français Kauli Vaast qui aurait engendré plus d'intérêt ? L'effet est bien moindre que celui qu'on a connu en sortie de crise Covid, où il y a eu un gros engouement pour les sports de glisse, en particulier pour le surf, dans notre commune. Aujourd'hui, nous disposons d'une vingtaine d'écoles de surf, ce qui constitue une belle activité économique, mais le titre olympique de Kauli Vaast n'a pas amené un gros engouement vers le surf. On se maintient avec une activité très importante mais je ne pense pas que l'on puisse parler d'effet JO. Est-ce que le succès rencontré à cette nouvelle date peut vous donner d'autres ambitions, comme celle d'intégrer le World Championship Tour à court ou moyen terme ? Je suis très heureux déjà de pouvoir maintenir cette compétition, qu'on n'a pas laissée mourir car elle fait partie de l'ADN de la ville depuis 1979. Je ne serai pas le fossoyeur du Lacanau Pro. En juillet, on a réussi à mobiliser plus de partenaires tout en créant des événements pour eux sur le site de la compétition. Donc ce changement de date est une réussite. Après, c'est vrai que depuis 2-3 ans, je travaille pour le retour du WCT en France. Je ne parle pas bien sûr à la place des élus régionaux, mais quand on regarde ce que rapporte aujourd'hui le tourisme, et en particulier les sports de glisse sur le territoire de Nouvelle-Aquitaine, mais aussi en Bretagne où l'activité s'est beaucoup développée ces dernières années, il faudrait que les pouvoirs publics prennent conscience que ne plus avoir qu'une compétition professionnelle de surf en France professionnelle est une aberration. Et pour tout vous dire, j'espère faire revenir une grosse compétition 0 Lacanau. Je suis en recherche d'un sponsor majeur. J'ai deux contacts avec qui je communique régulièrement et à un moment, il faudra que les partenaires publics s'investissent aussi pour créer une dynamique autour des sports de glisse. Êtes-vous optimiste ? J'ai une petite date en tête avec 2027. On a encore deux ans pour travailler pour ce retour. Il faudra aussi que ça matche avec la WSL (Fédération internationale de surf). Mais sur ce plan, je suis confiant car ce qu'ils ont vécu pendant huit jours à Lacanau les a enchantés, en termes d'accueil mais aussi en termes d'état d'esprit. Parce que le surf c'est aussi ça, c'est un sport populaire qui se véhicule à travers cet esprit famille, sport et fête. Les meilleurs ambassadeurs du territoire, ce sont nos habitants aujourd'hui, qui sont présents sur toutes les manifestations, ainsi que les associations qui se sont engagées avec nous sur ces développements. La ville est immense, avec ses 22.000 hectares, c'est la 6e de France. Du coup, vous pouvez être au centre de l'animation puis faire cinq minutes à vélo et être seul au monde. Le surf est donc une porte d'entrée vers d'autres activités… Bien sûr. Aujourd'hui, les surfeurs vont aussi faire quelques parcours de golf. Ils s'essayent également à d'autres nouveaux sports sur le lac, en particulier le foil. On organise des triathlons sur le territoire, des traversées du lac à la nage, on s'engage sur un semi-marathon pour l'année prochaine, donc c'est vraiment une ville sportive. L'économie du surf se décline aussi toute l'année à travers des partenariats, comme celui qu'on a construit depuis trois ans un partenariat avec l'EuroSIMA (l'association qui fédère toutes les entreprises autour de la glisse en Nouvelle-Aquitaine) ainsi qu'avec la Fédération de cyclisme. Être ville olympique, cela aurait changé beaucoup de choses. Laurent Peyrondet Que représente le Lacanau Pro pour la municipalité ? C'est tout simplement un événement incontournable. J'ai voyagé un peu dans le monde et quand on me demande d'où je suis et que je réponds de Lacanau, beaucoup de gens connaissent cette compétition ou tout du moins savant que c'est une ville de surf. Notre devoir est bien sûr de pérenniser cet événement, mais aussi, comme je le disais d'entretenir cette ambition de pouvoir - dans les deux ou trois prochaines années - faire revenir les 40 meilleurs surfeurs et surfeuse du monde. Publicité Regrettez-vous encore que Lacanau n'ait pas été choisi comme site de compétition pour le surf lors des JO 2024 ? Être ville olympique, cela aurait changé beaucoup de choses. On a digéré ce choix, mais ce que l'on a surtout critiqué, c'est finalement l'attribution et le cahier des charges. On a travaillé un an et demi sur ce dossier-là, on était plutôt en tête des sondages et est apparu Teahupo'o. C'est une vague magique et française, on n'a rien à dire là-dessus, même si elle est beaucoup moins technique que les nôtres. Sauf que quand on impose un cahier des charges au candidat, il faut que tout le monde le respecte. En toute franchise, la notoriété, nous l'avons, nous la cultivons, nous la travaillons chaque jour, mais être site olympique, c'est quand même un cran au-dessus. Mais je ne suis pas déçu parce que les Jeux olympiques ont été un succès tout à fait incroyable, y compris pour le surf. C'était une très belle réussite pour le pays, qui je pense a fait beaucoup de bien. Maintenant, je pense qu'on a du mal à capitaliser sur cet événement et que malheureusement, on est vite revenu à nos vieilles habitudes où tout est compliqué.


L'Équipe
13-07-2025
- Sport
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Le Français Sam Piter et l'Israélienne Anat Lelior vainqueurs du Lacanau Pro
Le Lacanau Pro a été remporté ce dimanche en Gironde par le Français Sam Piter et l'Israélienne Anat Lelior. Plus ancienne compétition de surf en Europe, le Lacanau Pro s'est achevé ce dimanche après-midi avec les victoires du Français Sam Piter et de l'Israélienne Anat Lelior. Petit prodige de 21 ans, Sam Piter, qui est le fils de l'illustre Didier Piter, a remporté son premier succès sur un QS (Qualifying Series). En finale, et après avoir éclipsé Nicolas Paulet en demies, Piter a dominé un autre Français, Thiago Carrique, avec une sacrée énergie (14 vagues surfées en 30 minutes). C'est grâce à un 7,33 et un 5,80 dans les petites vagues canaulaises qu'il décroche ce succès et succède à Maxime Huscenot au palmarès. « C'est incroyable, a déclaré Piter. C'est vraiment spécial de gagner ici à Lacanau, avec mon père sur la plage, des amis et le public français. C'est un bon début de saison et j'ai hâte de continuer. Je participe à des compétitions ici depuis l'âge de 10 ans, et je fais le QS depuis quelques années maintenant, donc c'est vraiment spécial de gagner ici. » Une publication partagée par Caraïbos Lacanau Pro (@lacanaupro) Dans le tableau féminin, Anat Lelior a éliminé la Française Sarah Leiceaga en demi-finales avant de battre l'Espagnole basque Janire Gonzalez Etxabarri en finale. La prochaine étape du circuit QS Europe sera le Boardmasters Open à Cornwall, en Angleterre, du 6 au 10 août.