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Mallory Wanecque : «Je retourne tous les quinze jours chez moi, dans le Nord, pour retrouver ma chambre d'enfant»
INTERVIEW - La jeune actrice française est à l'affiche de Rapaces, de Peter Dourountzis, un thriller retraçant l'enquête menée par un journaliste et sa fille, et dont la relation s'en trouve bouleversée.
Révélée dans Les Pires, de Lise Akoka et Romane Gueret en 2022, Mallory Wanecque a vu sa cote exploser dans L'Amour ouf, de Gilles Lellouche, deux ans plus tard. Elle s'illustre aujourd'hui dans Rapaces, de Peter Dourountzis, où elle joue la fille – et stagiaire – d'un journaliste du magazine Détective (Sami Bouajila). Avec lui, elle va tenter de faire la lumière sur un féminicide.
Madame Figaro. - Votre mood du moment ?
Mallory Wanecque. - Impatiente. J'ai hâte que les gens découvrent Rapaces et d'avoir le retour de mes proches sur le film.
Ce qui vous a séduite dans Rapaces ?
Ava, mon personnage. Cette jeune fille introvertie et éduquée était assez éloignée des rôles que j'ai joués avant, et la relation complexe qu'elle a avec son père m'intéressait. J'ai aussi adoré la montée en adrénaline du film et l'intrigue qui tient en haleine jusqu'au bout.
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Auriez-vous fait une bonne journaliste ?
Non… Je suis bien moins studieuse que mon personnage et je manquerais de la distance nécessaire pour travailler sur des faits divers. Sur le tournage, je lisais les magazines Détective, et les récits de ces histoires sordides me minait.
Vos actus ?
J'ai tourné Le Gang des Amazones, de Melissa Drigeard, qui racontent l'histoire vraie de cinq mères de famille dans le besoin qui ont braqué des banques dans le sud de la France au début des années 1990. J'ai adoré jouer une braqueuse, entourée de Lyna Khoudri, Laura Felpin, Kenza Fortas et Izïa Higelin.
La relation complexe que mon personnage, Ava, a avec son père m'intéressait Mallory Wanecque
Parler de vous en promo, une corvée ?
Non, mais je préfère parler des films, tournages, raisons qui m'ont poussée à accepter un rôle, de ce qui m'a séduite dans un scénario… Mais il m'arrive de regarder des interviews d'acteurs qui m'inspirent sur les réseaux sociaux pour être éclairée sur leurs choix, leur façon d'aborder un rôle et leurs doutes aussi parfois. Les carrières d'Adèle Exarchopoulos ou de Tahar Rahim me font particulièrement rêver.
Est-ce que vous mentez en interview ?
Oui, il m'arrive de dire que j'ai vu un film alors que c'est faux. J'ai d'ailleurs une liste d'incontournables à rattraper : Anora , Les bronzés font du ski, Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Pretty Woman…
Le sujet qui vous fait sortir de vos gonds ?
La maltraitance des animaux. J'ai grandi entourée de chiens – ma mère en a sept et mon père deux –, mais aussi de chats, hamsters, poissons, serpents, mantes religieuses…
À la maison, j'ai toujours été le rayon de soleil : je suis celle qui parle fort, qui fait rire... Mallory Wanecque
Langue de bois ou trop déliée ?
Plutôt déliée. Je suis une vraie pipelette et j'ai tant de choses à dire que les mots ne vont pas toujours ensemble quand je m'exprime. Et je peux aussi m'écarter largement du sujet.
Un malentendu vous concernant ?
Non, je crois qu'on sait vraiment qui je suis.
Ce vous aimez qu'on dise de vous ?
Que je suis solaire. Comme j'ai horreur d'être seule, je veille à rester entourée et à ce que les gens autour de moi soient heureux. À la maison, j'ai toujours été le rayon de soleil : je suis celle qui parle fort, qui fait rire, et qui peut même mettre un peu mal à l'aise… ! (Rires.)
Les carrières d'Adèle Exarchopoulos ou de Tahar Rahim me font particulièrement rêver Mallory Wanecque
Ce que vous pensez en vous regardant dans le miroir le matin ?
Que mon visage est gonflé et que je suis d'attaque pour la journée. Il faut savoir que je déteste m'endormir, parce que j'ai l'impression de perdre du temps la nuit, donc le matin, je suis opérationnelle.
La dernière fois où vous avez été fière de vous ?
Je me dis souvent que je suis fière de moi en regardant le chemin parcouru, mais j'étais particulièrement heureuse d'emmener mes deux sœurs en voyage en Égypte. Nous sommes très proches, et c'était la première fois que ma petite sœur de 16 ans prenait l'avion et quittait la France.
Ce que vous allez faire après cette interview ?
Rentrer chez moi, dans le Nord. J'y retourne tous les quinze jours pour retrouver ma chambre d'enfant, les bons petits plats de ma maman, et mes sœurs : chez nous, c'est girls power !
Rapaces, de Peter Dourountzis, avec Mallory Wanecque, Sami Bouajila, Jean-Pierre Darroussin, Valérie Donzelli, Stefan Crepon… En salle.