05-07-2025
Liberia: L'État présente des excuses pour les deux guerres civiles
Le président du Liberia a présenté samedi les excuses de l'État pour les deux guerres civiles.
Publié aujourd'hui à 00h12 Mis à jour il y a 14 minutes
Le président du Liberia, Joseph Boakai, prononce son discours sur l'état de la nation au Capitole de Monrovia, le 27 janvier 2025.
AFP
Le président du Liberia, Joseph Boakai, a présenté samedi les excuses de l'État pour la violence et les traumatismes causés par les deux guerres civiles qu'a connues le pays.
Le chef de l'État a effectué cette démarche lors d'une cérémonie de réconciliation dans la capitale, Monrovia, quelques jours après avoir participé à un hommage posthume aux anciens présidents Samuel Doe, torturé et tué au début de la guerre civile, et Williamn Tolbert, assassiné en 1980 quand le premier avait mené un coup d'État.
«À cette occasion historique, je présente des excuses formelles de la part de l'État», a-t-il déclaré. «À chaque victime de notre guerre civile, à chaque famille brisée, à chaque rêve fracassé, nous disons: nous en sommes désolés», a-t-il ajouté. «L'État aurait pu faire davantage»
«L'État aurait pu faire davantage», a-t-il encore déclaré. «Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer qu'il ne vous fasse plus défaut».
Deux guerres civiles ont dévasté le Liberia entre 1989 et 2003, coûtant la vie à environ 250'000 personnes et causant massacres, mutilations, viols, et un large recours aux enfants soldats.
Le pays n'a pas à ce jour jugé les responsables de crimes commis durant ces conflits. Une Commission de la vérité et de la réconciliation a appelé en 2009 à la création d'un tribunal pour juger les crimes de guerre, mais celui-ci n'a pas vu le jour, notamment parce que nombre de responsables présumés de ces crimes restent influents dans la politique nationale.
Joseph Boakai a appelé samedi à «mettre en œuvre les recommandations clés de la Commission de vérité et de réconciliation». «Il n'y a pas une famille libérienne qui n'ait été touchée par la douleur, la violence et l'injustice qui ont hanté notre nation», a-t-il dit. Newsletter
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