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Le Figaro

Avant leur tête-à-tête, la tension monte entre Emmanuel Macron et Bruno Retailleau

Réservé aux abonnés RÉCIT - Le président de la République s'en est pris au numéro cinq du gouvernement, mercredi, dans le huis clos du Conseil des ministres. Un échange tout en arrière-pensées. Ce mercredi matin, en Conseil des ministres, Emmanuel Macron se tourne vers Bruno Retailleau : «Monsieur le ministre d'État, pouvez-vous faire un point sur les violences de ce week-end ?» Le président de la République fait référence aux scènes de guérilla urbaine qui ont secoué plusieurs quartiers de Nîmes (Gard), Béziers (Hérault) ou Limoges (Haute-Vienne). Bruno Retailleau s'exécute, explique ces flambées de violences par des représailles à la lutte contre le narcotrafic, et souligne la difficulté à mobiliser des forces de l'ordre en nombre suffisant. Le président fait valoir que ce n'est pas lui qui a diminué les postes de policiers et de gendarmes. Un grand silence accueille cette pique au quinquennat de Nicolas Sarkozy, lorsque la droite était au pouvoir, que ne désapprouve pas Bruno Retailleau, qui n'a jamais été sarkozyste et n'a pas participé aux gouvernements de cette époque. Qu'importe : Emmanuel Macron avait visiblement très envie…