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« N'est-ce pas trop tard pour se remettre en cause ? » : comme Tony Yoka, Laurent Boudouani avait connu un passage compliqué chez les pros
« N'est-ce pas trop tard pour se remettre en cause ? » : comme Tony Yoka, Laurent Boudouani avait connu un passage compliqué chez les pros

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time12 hours ago

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« N'est-ce pas trop tard pour se remettre en cause ? » : comme Tony Yoka, Laurent Boudouani avait connu un passage compliqué chez les pros

Vice-champion olympique 1988 à Séoul, le Savoyard Laurent Boudouani est passé pro, ensuite. Vedette de TF1, il a subi deux défaites à cause d'un manque de sérieux. Il s'est remis en cause pour devenir un brillant champion mondial WBA. Boxeur le plus doué de sa génération, vedette chez les amateurs, il a bénéficié d'un très beau contrat pour passer professionnel. Pas sérieux, il a été battu par des hommes nettement à sa main. Alors qu'il semblait fini, il s'est relancé en changeant d'entraîneur et de ville. Il s'est emparé d'un titre mondial en détrônant un dur champion, titre qu'il a conservé quatre fois. Cette histoire n'est pas - encore - celle de Tony Yoka, mais celle de Laurent Boudouani. Vice-champion olympique des -67 kg en 1988 à Séoul, à 21 ans (il a été mis K.-O. en finale par le Kényan Robert Wangila), Boudouani s'est engagé avec Marc Braillon qui, au sein de sa société d'intérim, RMO, formait une section boxe. RMO, avec Gérard Teysseron comme promoteur, organisait des réunions en direct sur TF1. Asloum sur Yoka : « Il sait que, quoi qu'il arrive, c'est sa dernière chance » Après avoir remporté ses quinze premiers combats, tous avant la limite, Boudouani a brillé face à l'Américain Gilbert Baptist (21 victoires, 11 défaites) dans les premiers rounds, le 5 juillet 1991, à Autun (Saône-et-Loire), avant de décliner, d'être arrêté au huitième et hospitalisé. « Laurent a trop la tête ailleurs, commentait son entraîneur Bruno Cornali. Il était un peu comme ça en amateurs, mais il l'est de plus en plus. Son avenir dépend de lui : ou il prend conscience qu'il faut vraiment être prêt pour monter sur le ring, ou... » « Il faut qu'il prenne conscience que c'est un dur métier, qu'il faut le faire en professionnel » L'entraîneur Marceau Lemelle à propos de Laurent Boudouani Boudouani quitte Cornali, qui était son entraîneur depuis les amateurs, pour Marceau Lemelle. Il reprend le fil de ses victoires, devenant champion d'Europe des super-welters. Le 5 octobre 1993, à Dijon, il défend son titre contre le local Bernard Razzano (14 victoires, 1 nul, 5 défaites, oncle de la future tenniswoman Virginie Razzano). Archi favori, il domine pendant les premiers rounds, avant de s'effondrer. Battu par jet de l'éponge au neuvième round, il est évacué sur une civière et de nouveau hospitalisé. « Il faut qu'il prenne conscience que c'est un dur métier, qu'il faut le faire en professionnel », déclarait alors Lemelle. Yoka peut-il intégrer l'élite mondiale après avoir rejoint Franck Warren ? Boudouani quitte alors Sallanches (Haute-Savoie) et s'installe à Échirolles, dans la banlieue de Grenoble, sous la direction de l'entraîneur Dominique Ramirez, réputé pour son autorité. Contre toute attente, il reprend le titre européen face au nouveau champion, l'Espagnol Javier Castillejo (futur champion WBC), en janvier 1996. Sept mois plus tard, ayant rejoint le promoteur Michel Acariès et Canal+, TF1 ayant arrêté la boxe, il met K.-O. le champion WBA, le réputé argentin Julio Cesar Vasquez. Après avoir conservé quatre fois son titre (dont trois aux États-Unis), il le perd de peu contre l'Américain David Reid (champion olympique 1996) à Atlantic City en 1999. « Depuis qu'il est passé pro, j'ai attendu qu'il soit étincelant. J'attends toujours » Laurent Boudouani à propos de Tony Yoka Aujourd'hui employé dans la sécurité à Genève (Suisse), Boudouani, 58 ans, est bien placé pour estimer les chances de succès de Yoka. « Malheureusement, je pense qu'il n'y arrivera pas, assure le vice-champion olympique 1988. Ce qui me fait dire ça, c'est son regard en combat. N'est-ce pas trop tard pour se remettre en cause ? Il aurait dû le faire après sa première défaite (face à Martin Bakole, sur décision partagée, en mai 2022). Depuis qu'il est passé pro, j'ai attendu qu'il soit étincelant. J'attends toujours. »

Val d'Isère chasse Méribel de la carte des sites olympiques des Alpes 2030
Val d'Isère chasse Méribel de la carte des sites olympiques des Alpes 2030

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time17-07-2025

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Val d'Isère chasse Méribel de la carte des sites olympiques des Alpes 2030

Le maire de Méribel a refusé de n'accueillir que les épreuves paralympiques, comme lui a proposé Edgar Grospiron ce jeudi matin, le comité souhaitant répartir les épreuves de ski alpin entre Courchevel et Val d'Isère. Méribel se retire donc de l'aventure des Jeux d'hiver 2030. Pas encore dévoilée, la carte des sites olympiques des Alpes 2030 n'en finit pas de faire polémique. Depuis un mois, les principales frictions se concentrent sur les épreuves de ski alpin, prévues à Méribel et Courchevel, mais que Val d'Isère vient bouleverser. La station chère à la légende du ski Jean-Claude Killy était sur la carte au moment de la candidature, avant de disparaître puis de faire son retour au moment de l'attribution définitive des Jeux, le 24 juillet dernier, mais sans épreuves. Soutenue par la région Auvergne-Rhône-Alpes, la station du Critérium de la Première Neige a présenté un solide dossier en mars dernier à Edgar Grospiron et son équipe. Au moment de présenter son « schéma préférentiel des sites » - comprenez une partie de la carte -, lundi prochain lors du conseil d'administration du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP), le champion olympique 1992 des bosses va donc confirmer la présence de la station de Haute-Tarentaise. Avec pour conséquence la disparition de Méribel pour les épreuves olympiques, puisque la mission du patron du comité est d'organiser les épreuves de ski alpin sur deux sites. Edgar Grospiron était justement dans la station savoyarde ce jeudi matin avec Cyril Linette, le directeur général du COJOP, pour rencontrer le maire Thierry Monin, qui avait déjà dénoncé son éviction au lendemain de la visite de Michel Barnier. Le maire de Méribel se retire des discussions L'ancien Premier ministre, missionné par le gouvernement et le Comité international olympique (CIO) auprès du COJOP, avait déjà proposé au maire de Méribel d'organiser toutes les épreuves paralympiques dans sa station. Le rendez-vous avec Edgar Grospiron n'a fait qu'amplifier la colère de l'élu, qui a publié jeudi un long communiqué à l'issue de leurs échanges, dans lequel « il prend acte » de la décision du COJOP de lui proposer seulement les épreuves paralympiques, et annonce se retirer de « la mêlée ». Non sans dénoncer toutes les conséquences : « La charte olympique bafouée, les engagements pris initialement lors de la candidature, reniés, les paralympiques discriminés, d'importants surcoûts financiers de plusieurs millions d'euros, une empreinte environnementale considérablement accrue ». « Aucun arbitrage définitif n'a été rendu » Le Comité d'organisation des Alpes 2030, dans un communiqué La réponse des Alpes 2030 n'a pas tardé puisque dans un communiqué paru quelques heures plus tard, le comité « prend note de la décision de la mairie des Allues (commune à laquelle est rattachée Méribel) de mettre fin au dialogue visant à confirmer Méribel dans le dispositif des Jeux ». Tout en soulignant qu'« aucun arbitrage définitif n'a été rendu », le comité précise travailler avec toutes les parties prenantes à « un schéma préférentiel permettant de proposer le meilleur dispositif possible, sportivement et en termes de spectacle, le tout dans un cadre budgétaire et environnemental responsable ». Tignes prête à accueillir les épreuves paralympiques Outre la mythique face de Bellevarde, la réputation de la station de Val d'Isère, son savoir-faire et son appétit à organiser des compétitions internationales ont évidemment joué dans la décision du comité. Tout comme « la prise en charge d'un certain nombre de coûts », souligne une source proche du COJOP en citant par exemple l'éclairage, l'accès à la station ou la préparation des pistes. Un effort financier sera ainsi demandé à chaque collectivité qui s'engagera à accueillir une épreuve, la carte des sites étant intimement liée au budget qui devrait être connu en octobre. Et s'il est encore bien trop tôt pour connaître la répartition des épreuves de ski alpin entre Courchevel et Val d'Isère, cette dernière pourrait accueillir le slalom, et la descente se tenir chez son voisin du massif de la Vanoise. Alors que Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, rappelle volontiers que le retour de Val d'Isère entraînerait celui d'Isola 2000 (Alpes-Maritimes) en raison du « mariage » entre les deux régions, il n'en serait finalement rien puisque Méribel sort de la piste. Et si Michel Barnier avait annoncé au maire de Méribel que Tignes était prête à accueillir les épreuves paralympiques à sa place, il faudra quand même attendre plusieurs semaines pour savoir quelles stations seront candidates, en fonction des critères financiers mais aussi d'accessibilité.

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