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Festival d'Avignon : malgré l'alerte météo, les comédiens de Claudel reprennent Le Soulier de Satin
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CRITIQUE - La Comédie-Française avait décidé de donner la seconde représentation de cette action espagnole. Les acteurs voulaient jouer coûte que coûte, quitte à se battre avec les éléments.
Le Soulier de Satin ou Le Pire n'est pas toujours sûr. Cet augure placé par Claudel en sous-titre de sa pièce semait ce dimanche les espoirs les plus fous. La météo annonçait de l'orage et la Comédie-Française avait décidé de donner la seconde représentation du Soulier, action espagnole en quatre journées réduites par Éric Ruf à tout de même 7 h 50 de spectacle. Les acteurs voulaient jouer coûte que coûte, quitte à se battre avec les éléments. Que peut bien peser une alerte orange dans cette fresque qui s'ouvre sur une tempête en mer, prend pour scène les quatre continents, et Dieu à témoin ? Comment s'affoler de la pluie quand Dieu révèle la joie prodigieuse de l'amour et les hommes, les arcanes de la souffrance ? Dans le palais, le débat prend une rigueur si vertigineuse que rien ne doit s'y opposer.
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On se prend donc à espérer. Serge Bagdassarian, l'Annoncier, joue son rôle : qu'on range les portables, il se chargera des points météo et promet tout Claudel, même un « Claudel…
