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Cinéma: après sa série choc, Bron repasse par la case documentaire
Cinéma: après sa série choc, Bron repasse par la case documentaire

24 Heures

time5 days ago

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Cinéma: après sa série choc, Bron repasse par la case documentaire

Festival de Locarno – Après sa série choc, Bron repasse par la case documentaire Après «The Deal», projetée sur la Piazza Grande, le cinéaste vaudois présente un documentaire sur la construction d'un cinéma, «Le chantier». Pascal Gavillet Au cœur de la microsociété qui œuvre à la reconstruction d'un cinéma. ©Les Films Pelléas Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Le réalisateur vaudois Jean-Stéphane Bron présente son documentaire sur la reconstruction d'une salle Pathé. Le film suit attentivement la microsociété unique qui s'organise autour du chantier. La famille Seydoux contribue à sauvegarder ce cinéma historique parisien. Le documentaire explore la cohabitation entre architectes et ouvriers sur le projet. Un Bron peut souvent en cacher un autre. En plus des premiers épisodes de sa série «The Deal», thriller diplomatique et fiction autour des négociations sur le nucléaire iranien montré à Locarno sur la Piazza Grande, le cinéaste vaudois est également au Tessin pour présenter son nouveau documentaire, «Le chantier». Proche du film d'immersion, celui-ci se propose de suivre la reconstruction d'une salle de cinéma Pathé légendaire, à Paris, sous la direction du célèbre architecte Renzo Piano. Au cœur de Paris, la renaissance d'une salle de légende. ©Les Films Pelléas Sa démarche est comparable avec celle d'un Frederick Wiseman, qui lui s'immerge entièrement dans un biotope donné (un tribunal, un centre médical ou la Comédie française), sans voix off ni jugement. Pour Jean-Stéphane Bron, c'est la microsociété qui s'agite autour du projet qui l'intéresse au premier chef. Il s'agit bien de plonger au cœur de ce chantier, de le filmer aussi bien du point de vue des instances décisionnaires, architectes ou chefs de chantier, que de celui des petites mains, ouvriers ou employés du cinéma. Une reconstruction à Paris Bron filme mais ne juge pas. Il conserve même sa distance de cinéaste pour témoigner d'un projet tourné vers un avenir dont on ignore à peu près tout, puisqu'on ne sait pas ce qu'il adviendra du cinéma ni de ses modes de consommation dans le siècle en cours. «Le chantier» suit avec une certaine componction et une apparente liberté les étapes de la renaissance d'un Pathé probablement sauvé de la mort par la famille Seydoux. Le plus intéressant du film, ce sont tous ces apartés qui se constituent autour de la dynastie ouvrière, qui semble fonctionner comme un monde à l'intérieur d'un autre. Car le microcosme dont il est question est illusoire. La restauration d'un cinéma, ce n'est pas l'opposition de plusieurs mondes, les cabinets d'architecture d'un côté, les ouvriers, maçons et autres exécutants de l'autre. À l'instar d'un tournage de film, l'érection d'un bâtiment, quel qu'il soit, sous-entend une cohabitation entre plusieurs instances qui ne se complètent pas forcément. C'est sans doute ce qui a intéressé Bron ici, et même si on le sent rester prudemment dans sa zone de confort (davantage que lorsqu'il filme Blocher), il parvient à conserver cette image intacte de documentariste qui sait faire des pas de côté vers la fiction. Jean-Stéphane Bron au travail. ©David Koskas Car avec «The Deal», qui a été présentée l'avant-veille à Locarno, il quittait en revanche totalement sa zone de confort et prenait même des risques de s'acquitter d'une fiction qu'il s'agissait aussi de conformer aux desiderata non avoués de sa production (en l'occurrence la RTS). Sauter d'un projet à l'autre, passer de la multinationale à l'entreprise de quartier (on schématise), requiert une ou des aptitudes que tous les cinéastes romands n'ont pas. Locarno 2025 a permis à Jean-Stéphane Bron de prouver cette dualité, de s'imposer comme un cinéaste tout-terrain (terme qu'il désapprouverait sans doute, et on le comprend) capable de triompher de projets de tailles diverses. Pour faire bref, «Le chantier» ne nous fait pas découvrir un Bron nouveau. Mais sa cohabitation avec la série «The Deal» s'en charge en revanche entièrement. Pascal Gavillet est journaliste à la rubrique culturelle depuis 1992. Il s'occupe principalement de cinéma, mais il lui arrive aussi d'écrire sur d'autres domaines. En particulier les sciences. A ce titre, il est également mathématicien. Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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