19-07-2025
Stéphane Bern se confie sur sa première participation à «Fort Boyard» : «J'avais peur de tout !»
L'animateur de «Secrets d'histoire» a forcé sa nature en expérimentant le célèbre jeu de France 2 pour la bonne cause ce samedi 19 juillet.
Stéphane Bern participe pour la première fois à «Fort Boyard» ce samedi 19 juillet sur France 2. Pour l'occasion, l'animateur a formé son équipe et accueilli à ses côtés l'ancien nageur Frédérick Bousquet, la journaliste sportive Virginie Cécilie, l'humoriste Marie S'infiltre, le médecin et animateur Jimmy Mohamed, et l'ancien sportif et présentateur de «Slam» Théo Curin.
Tous ont joué au profit de l'association Stand Speak Rise Up !, créée en 2019 par la Grande-Duchesse Maria Teresa de Luxembourg, Chékéba Hachemi et Stéphane Bern. Elle soutient les survivantes de violences sexuelles en zones de conflit et les enfants nés du viol de guerre. Le présentateur se confie sur cette aventure
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TV MAGAZINE. - Vous participez pour la première fois à «Fort Boyard». Pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant ?
Stéphane BERN. - Jusque-là, j'avais toujours refusé car j'avais peur tout simplement. Peur des bestioles, peur du vide... Et puis, il y a eu plusieurs événements. D'abord le Fort Boyard est en restauration, il y a toute une campagne et on m'a demandé d'y participer avec la Fondation du Patrimoine. Je pouvais difficilement le faire sans m'y rendre. Mais m'y rendre juste pour du tourisme n'avait pas de sens non plus. Et puis, j'ai eu envie de participer pour l'association Stand Speak Rise Up ! dont je suis le secrétaire général. J'y suis allé pour la cause.
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Dans quel état d'esprit étiez-vous avant de commencer l'émission ?
J'étais épuisé car je venais de commenter en direct la journée du 8 mai. On m'a mis dans une voiture, on m'a envoyé à Fouras et j'ai tourné tout de suite. C'était vraiment une double épreuve. Mais peut-être c'est ce qui m'a rendu inconscient du danger...
Comment avez-vous choisi vos coéquipiers ?
J'ai pris une équipe super dynamique avec Frédérick Bousquet et Théo Curin, qui sont tous les deux sportifs. Théo Curin est un garçon très inspirant, il a un mental d'acier. J'étais très impressionné. Frédéric aussi n'a peur de rien, il est follement sympathique. Il y avait aussi Marie s'infiltre, qui me fait rire et a mis de la bonne humeur, Jimmy Mohamed, que je regarde et dont j'écoute les conseils. Et puis, Virginie Cécilie qui est très courageuse. C'était une équipe super. Je me sentais soutenu.
Stéphane Bern et son équipe dans «Fort Boyard»
Laurent VU - ALP - France Télévisions
Que représentait «Fort Boyard» pour vous ?
Je regardais en me disant «Comment font-ils pour supporter ça ? Il faut vraiment être dingue pour participer !».
Qu'est-ce qui vous stressait le plus ?
Toutes les épreuves ! Vraiment, j'avais peur de tout. J'ai peur des bêtes, je n'aime pas le vide, j'ai le vertige... J'ai même le mal de mer quand je prends le bateau, j'ai une petite nature ! Mais j'ai été gagné par deux choses, l'ambiance parce que c'est festif et sympathique. Il y a Passe-Muraille, le Père Fouras, Olivier Minne qui est un copain tout comme Cyril Féraud aussi. C'était joyeux.
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Quels défis avez-vous dû relever ?
Une épreuve avec des bestioles que je ne voulais vraiment pas faire. J'ai été mal et j'ai beaucoup hurlé ! C'était affreux. J'ai pensé fort à mon association, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai tout donné. J'ai aussi dû remplir un truc d'eau, c'était horrible. J'ai fait trois épreuves et, finalement, j'en garde plutôt un bon souvenir. Après, je ne dis pas que je le referais tout de suite mais je m'en faisais une montagne - ou un Fort si vous préférez - et j'ai passé une bonne journée.
« Olivier Minne ne se sentait pas assez aimé » Stéphane Bern
Jimmy Mohamed s'est blessé pendant cette journée...
Effectivement. C'est vrai que, dans le feu de l'action, on oublie parfois un peu les consignes qui nous sont données.
Le Fort Boyard est en danger et va être rénové. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Quand on va sur le Fort, on se rend compte que les dérèglements climatiques impactent directement les monuments. Là-bas, j'ai notamment vu comment l'eau détruisait l'érosion de la pierre.
Que pensez-vous du projet ?
Le projet est cher mais nécessaire. Il y a une souscription qui a été lancée avec la Fondation du Patrimoine, que je soutiens. Je pense que c'est important aussi que le public y participe parce que le patrimoine, ça se partage. Je pense qu'il nous appartient à tous et que la région, le département ou l'État ne peuvent pas tout faire. Il faudrait aussi que France Télévisions participe à la campagne de dons et la production aussi.
Olivier Minne tournait sa dernière saison. Que vous inspire son départ ?
On en a un peu parlé, évidemment. C'est vrai que c'était émouvant pour lui. Vous savez, on fait des métiers difficiles et parfois, ceux qui dirigent les chaînes ont le nez dans le guidon à regarder les programmes, à voir ce que ça coûte, à faire des économies... Et ils ne pensent pas forcément à être auprès des animateurs. Or, quand vous mettez vos tripes sur la table pour faire des émissions, de temps en temps, vous avez besoin qu'on vous soutienne, qu'on vous dise merci, qu'on vous encourage. Ce sont des métiers d'affect. Je pense qu'à un moment, Olivier Minne ne se sentait pas assez aimé. Je peux le comprendre. C'est un avertissement lancé aussi aux dirigeants des chaînes. Et puis les animateurs n'ont pas de contrat. Du jour au lendemain on peut vous dire «au revoir et merci». Il n'y a aucune sécurité de l'emploi.