21-07-2025
Nanterre : le conducteur du scooter meurt malgré l'intervention de la passagère d'un VTC
Un homme de 25 ans a perdu la vie, ce dimanche, dans un accident de la circulation, à Nanterre. On ignore précisément ce qu'il s'est passé mais peu après 6 heures, un chauffeur de VTC s'arrête rue des Plaideurs, non loin du Mont Valérien. Devant lui, une silhouette est inanimée sur le bitume. Une dizaine de mètres plus loin, le scooter de la victime est fracassé. Selon les premiers éléments de l'enquête, cet habitant de Suresnes aurait perdu le contrôle de son engin et percuté des barrières anti-stationnement.
Le conducteur prévient aussitôt les pompiers. En attendant qu'ils envoient une ambulance sur place, l'opérateur du 18 s'adresse alors à la passagère du VTC. Avec un homme en arrêt cardiorespiratoire, chaque seconde compte.
Le pompier explique comment réaliser un massage cardiaque. Les incessantes pressions sur la cage thoracique de la victime se révèlent vaines. Le pilote est déclaré mort vers 6h50.
« Ce genre de situation est assez fréquente. Dès qu'il y a arrêt cardiorespiratoire, on dit à notre interlocuteur de mettre le haut-parleur de son téléphone et on explique comment effectuer un massage cardiaque. Le rythme est de 120 pressions par minute », indique un officier de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Pas besoin de compter, il suffit d'avoir en tête
Stayin'Alive des Bee Gees
.
Et c'est justement ce morceau qui a donné son nom à
une appli
. Celle-ci fourmille d'infos sur les arrêts cardiaques et permet de devenir « citoyen sauveteur ». Toute personne formée aux gestes de premiers secours s'y inscrit. « Ensuite, en cas d'arrêt cardiaque sur la voie publique, on peut géolocaliser et contacter le citoyen sauveteur le plus proche de l'accident. Ce dispositif qui totalise 420 000 volontaires améliore la prise en charge et de gagner de précieuses minutes. Si une personne est déjà en action, comme ce dimanche à Nanterre, cela leur permet de se relayer et de conserver la liaison téléphonique », poursuit-on à la BSPP.
Selon le site « 50 000 personnes meurent chaque année d'un arrêt cardiaque. Dans 70 % des cas, il survient devant témoin, or le taux de survie n'est que de 7 %. En cas d'arrêt cardiaque, le temps est clé : après 4 minutes, le taux de survie baisse de 10 % chaque minute. Il est donc essentiel que les témoins d'un arrêt cardiaque appellent les secours et commencent la réanimation. »
Et, que l'on soit ou pas formé à ces gestes, pas question de ne pas intervenir. « Certains redoutent de faire une bêtise, reconnaît un secouriste. Mais il vaut mieux faire quelque chose et le faire de manière imparfaite. Là, on prend le risque de perdre la personne. » En clair, mieux vaut tenter le massage quitte à casser une ou deux côtes que ne rien faire du tout.