Dernières actualités avec #StéphaneLamart


Le Parisien
6 days ago
- Politics
- Le Parisien
« Il y avait des excréments partout » : à Étampes, sept chiens sauvés d'une maison insalubre
« Les chiens ressemblaient à des moutons. On ne savait plus où était leur tête ! », raconte Stéphane Lamart, président de l'association de défense des animaux qui porte son nom. Le 31 juillet dernier, il intervient à Étampes (Essonne), pour sortir sept chiens d'une habitation particulièrement insalubre. Inquiète et « sans nouvelles de ses animaux depuis deux ans », c'est la propriétaire des chiens et ex-femme de l'occupant des lieux qui a alerté l'association basée à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne). Sur place, les bénévoles découvrent un spectacle désolant. « La maison était insalubre, il y avait des excréments partout, se souvient Stéphane Lamart, les chiens étaient affamés et assoiffés. Ils étaient tous dans une grande souffrance. » Plainte contre la curatrice pour « négligence » Les sept chiens, des croisés caniches de 4 à 8 ans, étaient « livrés à eux-mêmes » et se déplaçaient librement dans la maison sans que l'homme mis en cause ne s'occupe d'eux. « Ils n'ont pas eu de toilettages depuis 3-4 ans », s'émeut celui qui est aussi conseiller municipal à Fresnes (Val-de-Marne). « On ne distinguait plus leur morphologie. Certains avaient des postures anormales dues aux masses de poils emmêlés. C'était effrayant », poursuit une membre de l'équipe présente le jour du sauvetage. L'association a décidé de porter plainte contre le maître pour mauvais traitements. « Au vu des comportements des animaux, ils n'ont pas été frappés ou battus, rassure Stéphane Lamart, mais leurs conditions de vie étaient très dégradées. » Les chiens n'avaient pas été toilettés depuis des années. ASSOCIATION STEPHANE LAMART De son côté, l'homme assure « aimer ses animaux ». Sous curatelle, il devait recevoir la visite régulière de sa curatrice. « Vu l'état des animaux et de la maison, on a du mal à imaginer qu'elle soit venue », doute Stéphane Lamart. Il a décidé de déposer une seconde plainte au nom de l'association contre la curatrice pour « négligence ». « Comment se fait-il qu'une personne sous curatelle puisse garder sept chiens dans cet état sans que personne n'intervienne? s'interroge celui qui a fait de la défense des animaux sa priorité. On ne peut pas laisser quelqu'un vivre dans un endroit comme ça. » Aujourd'hui, les chiens ont été recueillis dans un refuge normand. Au programme, grosse séance de toilettage pour tout le monde et remise en forme. « On pourra les remettre à l'adoption d'ici trois à quatre mois », détaille l'ami des animaux, qui en profite pour rappeler que « l'adoption doit être réfléchie ».


Le Parisien
02-08-2025
- Politics
- Le Parisien
Seine-et-Marne : l'association Théo Sheep and Co reconnue coupable de mauvais traitements envers ses animaux
Le jeune homme perd la propriété de ses animaux. Théo Collin, fondateur de Théo Sheep and Co, a été poursuivi par l'association Stéphane Lamart pour manque de soins à ses bêtes. La cour d'appel de Paris a reconnu coupable Théo Sheep and Co, mardi 1er juillet, de mauvais traitements infligés à des animaux à la suite de négligences, notamment en raison de bêtes sous alimentées et non abreuvées. Une décision qui vient à l'encontre du simple rappel à la loi du premier magistrat. Tout commence en 2020. Théo Collin a alors 17 ans. Il a fondé une ferme pédagogique à Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne) avec près de 70 pensionnaires. Le jeune lycéen s'était par ailleurs déjà fait remarquer pour avoir sauvé plus de 1000 poules de l'abattoir pendant le confinement en les livrant à des adoptants. Reste que sa ferme pédagogique présente une face plus sombre. Des signalements sont alors effectués en raison de bêtes en état de sous-nutrition. Pendant la canicule, certaines sont aussi peu abreuvées. D'autres, en état déplorable, sont privées de soins. À la demande du procureur de la République, l'association Stéphane Lamart intervient alors pour saisir cinquante-trois moutons , un lama, deux lapins, vingt-huit chats, un chiot, cinq chèvres, deux coqs, deux poules, deux pintades, trois oies, une cane, un poney et une tortue. Théo dénonce de son côté de « fausses accusations » dues, selon lui, à de la « jalousie » : « J'ai 17 ans, une association qui a grandi très vite en sept mois, une ferme pédagogique… », confie-t-il alors. Contre toute attente, le parquet de Melun prononce un simple rappel à la loi et ordonne même la restitution des animaux à leur propriétaire. Et ce, à la stupéfaction de Stéphane Lamart. « On ne rend pas des animaux maltraités », s'indigne-t-il à l'époque. L'association engage en réponse une procédure en citation directe. Celle-ci aboutit à une condamnation en première instance, qui vient donc d'être confirmée en appel. L'arrêt de la cour d'appel de Paris a ordonné la confiscation définitive des animaux, confiés à la garde de l'association Stéphane Lamart, et une somme supplémentaire de 1 000 euros pour les frais judiciaires engagés en appel, soit 3 115 euros au total. « C'était un dossier très long, réagit Stéphane Lamart. Il y a eu cinq ans de procédure pour en arriver à une satisfaction : la garde définitive de l'ensemble des animaux qui ont été saisis. » Il souligne le « véritable fossé » entre la première décision du magistrat et la condamnation en appel. « La loi prévoit que ces animaux soient défendus. Lorsque l'on traite du vivant - les humains et les animaux —, la justice doit être appliquée. Il y aura ainsi moins de récidives, martèle-t-il. C'est un soulagement. Les animaux que nous avons placés dans différentes familles d'accueil vont enfin pouvoir être adoptés. »