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Baignade dans la Seine : à Stockholm, Belgrade ou Bâle, un loisir ancien et très populaire
Baignade dans la Seine : à Stockholm, Belgrade ou Bâle, un loisir ancien et très populaire

Le Parisien

time13 hours ago

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Baignade dans la Seine : à Stockholm, Belgrade ou Bâle, un loisir ancien et très populaire

Plouf ! Plus d'un siècle après qu'un arrêté préfectoral a interdit la nage en eau libre dans le fleuve en 1923, il est désormais possible de se baigner dans la Seine à Paris . Dans une zone limitée et sous surveillance stricte. Certaines capitales européennes, baignées par des fleuves, pratiquent pourtant l'art du bain depuis des décennies. « La Venise du Nord », Stockholm, la capitale suédoise, est un archipel. Ses terres émergées sont entourées de bras de mer Baltique et de lacs d'eau douce, très fréquentés par les nageurs, les rameurs, et autres adeptes des plaisirs balnéaires. Comme une différence de mentalité par rapport au risque, là-bas la baignade « surveillée » s'entend d'abord au sens sanitaire. La municipalité de Stockholm explique suivre les recommandations de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) pour contrôler la qualité des eaux, en testant régulièrement E. coli et entérocoques intestinaux, des bactéries susceptibles de provoquer de graves maladies chez l'homme. La capitale suédoise compte 34 zones de baignade officielles, où l'eau est testée tous les trois jours, de Midsommar, la fête du solstice d'été, le 21 juin, à la mi-août. Apprenant la natation à l'école, les Suédois se considèrent comme de bons nageurs. La sécurité des plages et lacs est de ce fait assez limitée, dans les zones fréquentées par des familles la plupart du temps. Dans la Norvège voisine, le fjord d'Oslo est « baignable » toute l'année, et la foule s'y presse en juillet et août, notamment à Sørenga Sjøbad, vaste ponton sur lequel il est impossible de déplier une serviette après 11 heures du matin. Les images vues du ciel ressemblent à des photos de Martin Parr. Accès PMR et surveillance humaine sont de mise, mais la foule aussi. À Amsterdam (Pays-Bas), la ceinture de canaux a beau être inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, elle n'est pas un joyau qu'on admire en vitrine. Depuis que la ville a été raccordée au tout-à-l'égout et que les péniches électriques sont seules à avoir droit de passage, on peut piquer une tête sur des kilomètres. En sachant que si l'eau est de bonne qualité, les agents de Waternet, service qui porte bien son nom, y collectent chaque année entre 40 et 60 tonnes de plastique, des milliers de canards morts, et… 12 000 vélos. À Vienne, la capitale autrichienne, se baigner dans le Danube est un art de vivre au même titre que l'opéra et les glaces. Le dimanche, le soir après le travail, à vélo ou en métro, il est très facile d'aller se baigner dans le Vieux Danube, bras non navigable du plus long fleuve d'Europe. Des pontons flottants jalonnent les berges herbeuses de la Donauinsel. La surveillance y est proche de zéro. À 700 km de Vienne, Belgrade la Serbe est non seulement baignée par le Danube mais aussi par la Save. Sur la péninsule d'Ada Ciganlija et sa plage longue de 7 km, une importante surveillance est opérée car chaque jour d'été peut compter près de 100 000 passages. À Bâle, en Suisse, l'Eurovision est passé , le « Rheinschwimmen » est toujours un succès. Le jeu consiste à se laisser flotter dans le courant du Rhin sur plusieurs kilomètres, accroché à un sac étanche dans lequel on a enfermé ses vêtements et chaussures. Une marque a même développé le Wickelfisch, sac étanche en forme – grossière – de poisson, avec, comme les vêtements, des couleurs tendance et des collections annuelles. Plus au nord, Berlin et sa région comptent 3 000 lacs, alimentés par deux rivières, la Spree et la Havel. La capitale allemande multiplie les postes de surveillance mais il est possible de trouver des plages « sauvages », sans vigie. Aménagé ou non, chaque lieu de baignade comprend un espace « freikörperkultur » ou « FKK » pour les naturistes .

Stars et faits divers/2: Tennis: quand Stefan Edberg tuait (malgré lui) un juge de ligne
Stars et faits divers/2: Tennis: quand Stefan Edberg tuait (malgré lui) un juge de ligne

24 Heures

time15 hours ago

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Stars et faits divers/2: Tennis: quand Stefan Edberg tuait (malgré lui) un juge de ligne

Le court de tennis peut se transformer en arène tragique. En 1983, le joueur suédois blessait mortellement un juge de ligne. Publié aujourd'hui à 15h00 En 1983, alors qu'il est encore junior, Stefan Edberg tue un juge de ligne… GETTY IMAGES/MONTAGE TAMEDIA En bref: Lors de la dernière finale du tournoi de Roland-Garros, match épique entre Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, les caméras n'ont pas manqué de montrer dans les tribunes un Stefan Edberg souriant et visiblement satisfait du spectacle. L'ex-champion suédois, numéro 1 durant 72 semaines de 1990 à 1991, est un habitué, côté spectateur désormais, des grands rendez-vous tennistiques où son allure de gentleman nordique prend facilement la lumière. Ces tournois qu'il a jadis marqués de son jeu d'attaquant, adepte imperturbable du service volée. À 59 ans, le Suédois prolonge encore cette fiction d'un sport policé, propre sur lui, où règne calme et fair-play, aux antipodes des fameux débordements d'un John McEnroe en «bad boy» débridé. Pourtant, sous l'impassibilité fameuse de Stefan Edberg se cache la pire tragédie de l'histoire du tennis. En 1983, le tennisman est encore junior quand il dispute l'US Open – il finira d'ailleurs l'année en tant que professionnel à part entière, avec la satisfaction d'un exploit qu'il est sauf erreur le seul à avoir réalisé en remportant le Grand Chelem en tant que junior. C'est dire s'il est déjà un joueur dangereux qui va rapidement se faire un nom sur le circuit ATP en remportant son premier tournoi sur le circuit principal en battant son compatriote Mats Wilander en mars 1984. Stefan Edberg à l'attaque Mais le 10 septembre 1983, il est encore junior et affronte Patrick McEnroe, le frère cadet du champion irascible. L'histoire n'a pas retenu à quel moment du match l'incident survient, mais Stefan Edberg, attaquant volleyeur de 17 ans qui compte déjà beaucoup sur sa première balle pour se ruer au filet dans les meilleures conditions, lâche un premier service dévastateur à environ 160 km/h: ace… Le point n'est toutefois pas le seul effet de sa frappe. En rebondissant, la balle télescope un arbitre de ligne. Touché violemment à l'aine ou à l'abdomen, l'homme, assis sur une chaise au niveau de la ligne centrale du court, s'effondre. Dans sa chute, son crâne heurte le sol avec force. Rappelons que la surface de l'US Open est déjà dure à l'époque: le revêtement, du Decoturf, est un matériau composé d'acrylique, de caoutchouc, de silice, et de dérivés de l'asphalte. Tragédie à l'US Open Les annales n'ont pas retenu le score à ce moment. Évacué, le juge de ligne Richard Wertheim, 60 ans, décédera cinq jours plus tard au Flushing Hospital Medical Center des suites de son traumatisme crânien et d'une hémorragie sous-durale. Stefan Edberg, lui, remporte le match et gagne le tournoi en junior lors d'une finale contre Simon Youl sur le score de 6-2, 6-4. Fin de l'histoire? À peu près… En 1984, la famille de Wertheim poursuit la United States Tennis Association, lui réclamant 2,25 millions de dollars de dommages et intérêts. Sans succès, puisque la division d'appel de la Cour suprême de New York annulait même l'indemnité de 165'000 dollars accordée par le jury, arguant que l'impact de la balle de tennis n'avait pas été la cause principale du décès… L'un des seuls effets concrets de ce drame absurde sera la décision de la Fédération internationale de tennis d'éviter que les juges de ligne ne soient assis durant les matchs. Les cas de «balles perdues» se sont évidemment poursuivis, sans plus mettre la vie d'êtres humains en danger, mais occasionnant tout de même de sérieux tests de résistance de boîtes crâniennes et des compressages d'yeux aptes à contrarier la sagacité des gardiens de ligne. Les joueurs ne sont pas à l'abri des tirs, que semblent parfois magnétiser leurs testicules. Les femmes semblent plus prudentes, à consulter les compilations de mésaventures que l'on trouve sur YouTube. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Incidents et assassins Mais donner n'est parfois pas beaucoup plus gratifiant que recevoir. La preuve avec l'Australien Marc Polmans qui, il y a deux ans, tenait bien en main son match du dernier tour des qualifications du Masters 1000 de Shanghai contre l'Italien Stefano Napolitano. À un point de la victoire dans le tie-break du deuxième set, il laisse échapper une balle de match. L'énervement le saisit, il tire une balle à l'aveugle – comme le destin! – et la plante direct sur l'occiput de l'arbitre de chaise. Disqualification immédiate…Méritée, diront les observateurs. Une anecdote qui rappelle celle de Novak Djokovic, lui aussi éliminé en 2020 de l'US Open pour avoir envoyé une balle sur une juge de ligne avec sa balle. Si les tennismen se mettent à canarder comme à la grande époque du Far West, les juges de ligne vont devoir riposter. Le danger n'a parfois rien à voir avec le jeu lui-même. Poignardée dans le dos en 1993, Monica Seles, alors numéro 1 mondiale, ne s'en remettra jamais complètement, le déséquilibré qui l'agressait parvenant même à son but avéré: redonner la première place à Steffi Graf! Les assassins sont parfois sur le court, mais en différé. Le cas de Vere St. Leger Goold est ancien, mais saisissant. Finaliste de Wimbledon en 1879, l'Irlandais commet un meurtre crapuleux en 1907. Un forfait qui lui vaudra le bagne… Quant à Stefan Edberg, tennisman au maintien de sang-froid, mais au jeu ardent, il aurait pu récidiver quelques années plus tard. Le 18 novembre 1990, le Suédois dispute la finale de l'ATP Tour World Championship (Masters) à Andre Agassi. Débordé par un coup droit très croisé de l'Américain, le Suédois parvient à relancer en tirant entre le filet et l'arbitre chargé de le surveiller. Un juge dans le filet Le juge de filet – une fonction très exposée et qui disparaîtra rapidement – a à peine le temps de voir la balle, mais elle passe à quelques centimètres de sa tête. Ironie du sort, le retour d'Edberg n'atterrit pas dans le court – et de plusieurs centimètres – mais le point sera tout de même accordé, malgré les protestations légitimes d'Agassi. Le Kid de Las Vegas s'imposera néanmoins en quatre sets: 5-7, 7-6, 7-5, 6-2. Seul tueur de l'histoire du tennis à avoir commis un homicide involontaire sur le court, Stefan Edberg n'a semble-t-il jamais évoqué directement l'incident, un refus de le commenter qui confine au déni même si, dans ce triste concours de circonstances, sa responsabilité ne peut en effet être tenue pour engagée. Certains journalistes sportifs assureront que le champion aurait songé à interrompre sa carrière à la suite de ce décès. D'autres prétendront que son service aurait perdu de sa puissance à la suite de ce coup du destin, un peu comme un boxeur qui retiendrait ses uppercuts après la mort d'un adversaire. Difficile de juger, mieux vaut rester sur la ligne factuelle. L'épisode n'a pas empêché le Suédois de se frayer un chemin au sommet de la planète tennis. Son silence n'est peut-être rien d'autre que cette forme de décence achevée et de distance polie dont le sportif a fait l'une de ses marques de fabrique tout au long d'une carrière qui s'achevait en 1996 et six titres en Grand Chelem. Quatre ans après la crise cardiaque de Michel Berger à la suite d'une partie de tennis… sport qui n'est décidément pas toujours bon pour la santé. Le tennis sur toutes ses lignes Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Boris Senff travaille en rubrique culturelle depuis 1995. Il écrit sur la musique, la photographie, le théâtre, le cinéma, la littérature, l'architecture, les beaux-arts. Plus d'infos @Sibernoff Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Euro féminin : la Suède s'impose d'une courte tête face au Danemark
Euro féminin : la Suède s'impose d'une courte tête face au Danemark

Le Figaro

timea day ago

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Euro féminin : la Suède s'impose d'une courte tête face au Danemark

Les joueuses de Peter Gerhardsson ont fait sauter le verrou danois juste avant l'heure de jeu grâce à une frappe de Filippa Angeldahl. Les Suédoises ont lancé leur Euro 2025 en faisant sauter le verrou danois 1-0 vendredi à Genève, grâce à la persévérance de leur milieu Filippa Angeldahl. Les joueuses de Peter Gerhardsson, dont c'est la dernière compétition après huit ans à la tête de la sélection, prennent du même coup la tête du groupe C à égalité avec l'Allemagne, qui a surclassé la Pologne à Saint-Gall. Après avoir multiplié les offensives en se heurtant systématiquement au bloc danois, dans l'étuve du Stade de Genève, Filippa Angeldahl a débloqué le match d'une frappe de la droite après un une deux avec Kosovara Asllani (1-0, 55e). Demi-finalistes de l'Euro 2022, médaillées de bronze des Mondiaux 2019 et 2023, médaillées d'argent des JO de Tokyo en 2021, les Suédoises figurent parmi les plus sérieuses outsiders du tournoi face à l'Espagne ou l'Angleterre. Publicité Mais les Danoises, lourdement battues 6-1 chez leurs voisines scandinaves début juin en Ligue des nations, ont trouvé une compacité devant leur cage sur laquelle s'appuyer face à l'Allemagne puis la Pologne, et ont même failli égaliser sur une puissante tentative de leur capitaine Pernille Harder arrêtée par la transversale (81e).

La Suède tient son rang face au Danemark pour son premier match à l'Euro
La Suède tient son rang face au Danemark pour son premier match à l'Euro

L'Équipe

timea day ago

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La Suède tient son rang face au Danemark pour son premier match à l'Euro

Dans un derby scandinave disputé, la Suède a dominé le Danemark (1-0) ce vendredi pour son entrée en lice à l'Euro. Filippa Angeldahl a marqué l'unique but de la rencontre. Pour son entrée en lice à l'Euro en Suisse, la Suède défiait son voisin danois ce vendredi à Genève et l'a emporté (1-0). Les joueuses de Peter Gerhardsson ont, après un premier acte fermé, accéléré et trouvé la faille grâce à leur milieu de terrain de 27 ans, Filippa Angeldahl (54e). Sur l'action décisive, la joueuse du Real Madrid s'est joué de la défense adverse grâce à un relais avec Kosovare Asllani avant de conclure d'un beau tir croisé du droit. La Suède démarre idéalement la compétition et se rapproche déjà des quarts de finale. L'autre rencontre du groupe C a lieu à 21 heures et mettra aux prises la Pologne à l'Allemagne

Les hooligans les plus doux du monde suivent la Suède à l'Euro 2025
Les hooligans les plus doux du monde suivent la Suède à l'Euro 2025

24 Heures

timea day ago

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Les hooligans les plus doux du monde suivent la Suède à l'Euro 2025

Accueil | Sports | Euro 2025 | Les Soft Hooligans accompagnent l'équipe nationale suédoise féminine depuis 2017. Immersion avec ces fans qui véhiculent leurs valeurs dans les tribunes. Publié aujourd'hui à 18h16 Estrid Kjellman et sa mère Kajsa Aronsson, fondatrices des Soft Hooligans, ont emmené les milliers de supporters suédois lors de l'entrée en lice de leur nation face au Danemark, vendredi à Genève. BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO En bref: Le fourgon blindé n'est pas loin de l'immense marée jaune qui a envahi la gare de Lancy-Pont-Rouge vendredi après-midi. Dans la foule, les bannières des Soft Hooligans sont déployées. Au mégaphone, devant ce cortège, Estrid lance les chants qui vont animer la marche menant les fans de l'équipe féminine suédoise jusqu'au Stade de Genève. Pas de pétards ni de fumigènes. «Non, uniquement des good vibes , l'engouement est juste incroyable, wow non?», lâche avec de l'émotion Kajsa, l'une des fondatrices des Soft Hooligans. Plusieurs centaines de membres de ce groupe étonnant se sont déjà donné rendez-vous en matinée à la Brasserie du Molard. Kajsa, designeuse sur textile de Stockholm, est à la coordination de l'immense tifo, dévoilé dans la tribune sud de la Praille, prévu lors de Danemark-Suède. Elle a pu entrer l'imposante bâche à l'effigie des Soft Hooligans dans l'enceinte tôt vendredi matin. Un camping-car rempli de drapeaux, bannières, tambours, écharpes et bobs à l'effigie des Soft Hooligans a aussi rejoint la Suisse en provenance de Suède avec Caroline au volant. Une autre de ces supportrices a même rejoint le pays hôte de l'Euro 2025 à vélo. Des chants ni haineux ni homophobes Cette aventure a commencé lors de l'Euro 2017 aux Pays-Bas. Kajsa, ses filles Estrid et Miriam, mais aussi leur cousine Rebecca et son amie Ida, ont été déçues du manque d'ambiance et d'engouement pour leur équipe nationale féminine, pourtant l'une des meilleures du monde. «On a commencé à chanter et crier dans les tribunes, on nous prenait pour des hooligans, se marre Kajsa. Ce qui nous réunit: la passion du foot, surtout féminin, mais pas l'agressivité. Ce nom de hooligans doux est donc naturellement venu la même soirée. Notre communauté de fans veut grandir en même temps que se développe le football féminin! » À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le groupe Facebook créé après cet évènement réunit aujourd'hui 5'000 personnes. Difficile d'estimer combien de Soft Hooligans sont présents à Genève, ils sont plusieurs centaines en tout cas, pour suivre l'entrée en lice de leur nation ce vendredi. «On ne tente pas d'aller chercher du monde, on compte sur le bouche à oreille, mais notre structure repose sur six ou sept personnes», sourit Kajsa. Sa fille, Estrid, enflamme le cortège de plusieurs milliers de fans suédois en hurlant des chants à la gloire des Suédoises. Les hooligans les plus doux du monde ont leurs chants bien à eux: ni haine, ni insultes, ni discriminations ou propos homophobes. Une chanson se moque toutefois, avec bienveillance, de la manière de compter atypique des voisins Danois, à l'image du «80-19» des Français. «Mais cela n'a pas empêché qu'on reprenne ce champ décalé avec des fans Danois après un match, se marre Kajsa. On a aussi marché vers le stade avec des Gallois lorsque leur équipe nationale est venue jouer à Stockholm, car notre but est de créer des connexions et du partage.» Des jeunes filles au sein des Soft Hooligans Drapeau suédois peint sur l'entièreté de son visage, Maja, 12 ans, ne tient plus en place. Avec sa famille venue de Malmö, la jeune fille a déjà suivi six matches des «Blågult» (bleu et jaune). Mais elle s'apprête à vivre son premier choc lors d'un Euro ce vendredi à Genève. «Je me sens en sécurité au sein de la famille des Soft Hooligans, il n'y a jamais de bagarres ici et on s'est fait plein d'amies qui partagent notre passion du foot», se réjouit la fan. Son aînée Wilma, 14 ans, montre fièrement l'écharpe qu'elle a fait signer par toutes ses idoles de l'équipe nationale suédoise féminine. «Ce sont les meilleures du monde, je les adore, s'enthousiasme cette jeune membre. Ce groupe est si fun, on va crier au stade et on regardera tous les autres matches à la télévision, car on n'a pas d'autres billets.» Les parents, Nils et Sandra, ont suivi l'engouement de leurs filles dans le groupe de supporters. «On ne va plus aux matches des hommes à Malmö, car on ne s'y sent plus toujours en sécurité», glisse le papa. «La dernière fois, il y avait tellement de fumée que le gardien ne voyait plus rien et on toussait», ajoute Maja, un brin résignée. L'inclusion et la bienveillance sont prônées Ici, tout le monde est bienvenu: inclusion et bienveillance sont les valeurs véhiculées par les Soft Hooligans. «Ce sont celles du football féminin et de notre équipe nationale, nous n'avons rien inventé, sourit Kajsa. On souhaite juste développer notre propre manière de supporter les footballeuses suédoises, pas forcément de la même manière que celle des ultras liés au football masculin.» Mais cela ne plaît pas à tout le monde. Les Soft Hooligans, qui commencent à avoir une communauté très solide sur les réseaux sociaux, ont été victimes d'une campagne de dénigrement et même de violences en ligne. Ce ne seraient pas «de vraies supportrices de foot», «c'est une honte et ridicule de célébrer de cette manière», etc. Mais il y a aussi eu des propos bien plus virulents. «En 2025, c'est surprenant et triste de subir des moqueries, provocations et même des insultes, regrette Kajsa, à la base du groupement de fans suédois. Mais notre devise est ne pas réagir et laisser couler. Et continuer de soutenir à notre façon.» Les Soft Hooligans victimes de misogynie en ligne Intéressées par cette forme de supportérisme, Matilda et sa camarade Wilma, deux étudiantes en communication à la Lund University, se sont même lancées dans une recherche universitaire sur les Soft Hooligans. «Notre travail a mis en évidence énormément de misogynie dans les commentaires en ligne des publications des Soft Hooligans, une peur aussi de certains hommes que ces supportrices changent «leur» culture et vision de supporter une équipe, la peur du changement probablement et que ces supportrices prennent leur place dans les stades», observe Matilda. Le papier académique des étudiantes suédoises analyse «ce nouveau soutien et la résistance à la masculinité hégémonique dans les tribunes». «C'est le moment que les femmes soient enfin reconnues, aussi bien en tant que footballeuses sur le terrain, mais aussi des fans en tribunes, car elles y ont aussi tout à fait leur place, souligne Matilda. Sans connotations négatives, ni violence et à l'inverse d'une masculinité parfois toxique de ce milieu.» Alors que le cortège arrive au Stade de Genève, Per-Arne agite sa gigantesque banane gonflable. Une scène qui contraste avec son physique de colosse, qui pourrait parfaitement coller à celui du hooligan. «Je suis là pour montrer l'exemple à la prochaine génération et lui donner envie de venir au stade», lâche-t-il en pointant sa petite-fille du doigt. En lien avec l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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