17-07-2025
JO d'hiver 2030 : Méribel menace (encore) de se retirer, tout en tirant à boulets rouges sur l'organisation
La future carte des sites des Jeux d'hiver dans les Alpes françaises continue d'alimenter les débats et autres dissensions.
La station de Méribel, retenue initialement pour le ski alpin dames et paralympiques aux JO d'hiver 2030, a menacé à nouveau jeudi de se retirer des Jeux si le comité d'organisation lui enlève les épreuves féminines au profit de Val d'Isère. Thierry Monin, maire des Allues, la commune de Savoie qui englobe Méribel, assure que le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), Edgar Grospiron, est venu jeudi matin à Méribel présenter aux élus locaux «trois scenarii», dont celui du retour de Val d'Isère.
La mise à l'écart de la station emblématique de Val d'Isère dans le dossier de candidature des Alpes françaises aux JO de 2030 avait provoqué émoi et critiques virulentes des professionnels et des politiques locaux. Le maire des Allues s'était ému dès le 20 juin auprès de M. Grospiron que, des trois scenarii, celui «intégrant Val d'Isère aux dépens de Méribel était privilégié» au Cojop. Il avait alors déjà menacé début juillet de retirer sa station si elle ne devait héberger que les paralympiques. «Si Méribel n'a pas les deux épreuves, ce qui ne correspond pas à la Charte olympique, nous retirons notre candidature», a-t-il réaffirmé jeudi à l'AFP, tout en précisant que la station «confirmait sa disponibilité» pour le ski alpin dames et paralympiques.
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Une pluie de critiques
La date de publication de la liste officielle des sites retenus pour accueillir les épreuves d'Alpes 2030 n'est pas encore connue. M. Monin éreinte au passage dans un communiqué le Cojop. «La charte olympique bafouée, les engagements pris initialement lors de la candidature reniés, les paralympiques discriminés, d'importants surcoûts financiers de plusieurs dizaines de millions d'euros, une empreinte (carbone) considérablement accrue, telles sont les conséquences envisagées par le Cojop», accuse-t-il.
M. Monin rappelle que, «depuis 1992, les deux épreuves sont associées sur un même site» et estime que la charte olympique préconise «une approche intégrée et inclusive» entre olympiques et paralympiques en ne dissociant pas les lieux. Dans le projet présenté en 2024 par la France au CIO, les épreuves de ski alpin étaient concentrées sur le site de Courchevel-Méribel, deux stations collées l'une à l'autre, avec Méribel pour les femmes et les athlètes paralympiques, et Courchevel pour les hommes.