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« Rien n'est jamais figé » : Thomas Sotto, Frédérique Vidal, Tristan Petitgirard partagent leurs conseils post-bac aux jeunes bacheliers
« Rien n'est jamais figé » : Thomas Sotto, Frédérique Vidal, Tristan Petitgirard partagent leurs conseils post-bac aux jeunes bacheliers

Le Parisien

timea day ago

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« Rien n'est jamais figé » : Thomas Sotto, Frédérique Vidal, Tristan Petitgirard partagent leurs conseils post-bac aux jeunes bacheliers

Même eux sont passés par là. Et il ne faut pas croire que, parce qu'ils sont devenus célèbres, leur parcours a été un long fleuve tranquille. Il y a peu de moments aussi fédérateurs que le bac. Et pour cause : presque tout le monde est passé par sa préparation, ses épreuves et … Pour se présenter fébrilement au lycée le jour des résultats du bac . Chacun garde le souvenir précis de cet instant et des mois qui ont suivi. Thomas Sotto était déjà fan de tennis dans ses années lycée. Alors pour retrouver la date exacte à laquelle il a passé son bac, le plus simple est de se référer au tableau de Roland-Garros. « Il y avait eu ce match mythique où le tout jeune Michael Chang battait Ivan Lendl », se souvient-il. C'était donc en 1989. Aujourd'hui aux manettes de la matinale de RTL, le journaliste se définit comme « une pure erreur d'orientation ». « À l'époque – c'est toujours un peu vrai –, la pression sociale poussait les élèves à se tourner vers les sciences », retrace-t-il. Thomas Sotto se retrouve donc à passer un bac D (scientifique), lui qui est pourtant « l'antimatheux par excellence ». Les résultats traduisent clairement ses penchants : 17 en français, même chose en philosophie. Mais 4 en maths et en physique, les plus gros coefficients… « Devant l'examinatrice, au lycée Janson de Sailly (Paris xvie), j'ai tenté de faire de l'humour. Elle était peu réceptive, donc elle m'a mis un 8/20 pour me punir. C'était dans la poche ! » L'été suivant est marqué par un profond sentiment de liberté, comme le soulagement de quitter le carcan du lycée. L'année de terminale de Thomas Sotto a agi comme un anticorps : « Je me suis inscrit en droit pour ne plus voir un chiffre ! », avoue-t-il. Il découvre alors la grande autonomie dont on jouit à la fac , plaisir à double tranchant. « La première année, je n'ai pas du tout fourni assez d'efforts. Résultat, j'ai dû passer les rattrapages du mois de septembre. Cela m'a pourri mon été. Ensuite, j'étais vacciné ; j'ai trouvé le bon rythme de travail et tout s'est bien enchaîné. » Suivront en effet un master de sciences politiques, puis une formation de journalisme à l'IFP (Institut français de la presse). Sans croiser beaucoup d'équations, donc. Les horaires des résultats du bac selon votre académie Alertes mail résultats du bac Sujets et corrigés du bac Conseils pour les oraux de rattrapages Ses conseils : « Félicitations à tous ceux qui auront leur bac vendredi. Prenez la suite comme autant de défis à relever les uns après les autres, tel un sportif ! Quant à ceux qui ont échoué, sachez qu'on ne joue jamais sa vie sur un examen. Quitte à se planter, autant le faire vraiment : vous n'en rebondirez que mieux. » Ce matin-là, une jeune femme se tenait devant les grilles du lycée Honoré d'Estienne d'Orves, à Nice (Alpes- Maritimes). Aux côtés de Frédérique Vidal, son amie italienne, venue passer son bac en France. Et une myriade de camarades de terminale. « L'ambiance était joyeuse et mitigée à la fois. Décrocher son bac n'était pas du tout automatique. Je me souviens d'ailleurs des journées précédentes, où je m'attribuais des notes. Un jour sur deux, je pensais l'avoir raté », se souvient Frédérique Vidal. Parmi ses amis, certains passent par la case oral ; plusieurs le ratent, elle réussit... « J'ai même un camarade qui a cru l'avoir… Malheureusement, il avait confondu avec un homonyme ! », relate l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui vient d'être nommée directrice de la stratégie et de l'impact scientifique de Skema Business School . C'était en 1981. « Mes parents m'avaient accompagnée pour découvrir les résultats ; j'avais 17 ans. Ils sont repartis sans moi, puis nous sommes tous descendus fêter cela sur la promenade des Anglais. » Pour celle dont le rêve est de découvrir des vaccins, la fête est de courte durée car elle doit vite retourner au travail. Cet été-là, en effet, Frédérique Vidal a décroché un emploi saisonnier à l'hôpital. Elle a à peine le temps de se glisser dans la file pour s'inscrire en fac de médecine. Ses débuts à la fac sont compliqués. « Je ne me sentais pas assez autonome et, sans doute, nous nous étions un peu trop amusés. J'ai donc passé le concours d'infirmier », confie-t-elle. À l'oral de celui-ci, la présidente du jury ne l'entend pas de cette oreille et pousse la jeune femme à se lancer dans de longues études. Conseil qu'elle suivra on ne peut mieux en optant pour la biologie, biochimie et virologie fondamentale. Avant de diriger l'université de Nice-Sophia- Antipolis de 2012 à 2017, puis le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche les cinq années suivantes. Ses conseils : « Mettez la même énergie dans vos études que pour votre terminale. Rien n'est jamais figé, à 17 ou 18 ans. On peut essayer une voie puis en changer. Le bac en poche, on se sent adulte, mais vous verrez : vous avez encore beaucoup de choses à découvrir. » « Je me revois devant le lycée, essayer de me frayer un chemin jusqu'aux listes où les noms étaient affichés. On croisait déjà des heureux, des déçus aussi », se souvient le dramaturge, comédien et metteur en scène Tristan Petitgirard. Ce matin-là, son compositeur et chef d'orchestre de père (Laurent Petitgirard) avait trouvé un fantastique moyen de le détendre. « Il m'a subitement avoué qu'il avait raté son bac la première fois ! » Ses résultats à lui sont éloquents : 18 en maths, 18 en économie… Et même 15 en allemand, deuxième langue dans laquelle il peine pourtant à ânonner une phrase. Tristan Petitgirard garde un souvenir encore plus vif de l'été qui a suivi son bac : « Des moments de joie, de vraies vacances et de fêtes, avec le sentiment de vivre ce moment précis où vous quittez l'enfance. » Dans son esprit se heurtent des injonctions paradoxales. L'amour du théâtre, d'un côté ; de l'autre, une pression sociale qui l'incite à s'engager dans des études plus classiques. Il s'inscrit en fac de droit et prend place sur les bancs de l'université de Paris-Panthéon-Assas, le temps d'un semestre. « Je n'avais aucun doute quant au fait de réussir mes études dans ce domaine. Cependant, j'ai senti qu'il ne fallait pas que j'aie cette roue de secours. Le droit, c'était un plan B. Mais que vaut-il s'il vous coupe de votre plan A ? » Avoir deux parents artistes rend sans doute la décision plus simple à expliquer. « Au fond, ils comprenaient sincèrement ma démarche », remercie aujourd'hui Tristan Petitgirard. Désormais, il se consacrera tout entier au théâtre. Une décision couronnée, bien des années plus tard, en 2019, par un Molière de la mise en scène pour la pièce La machine de Turing . Entre mille autres projets. Ses conseils : « Pensez à ce que vos études représentent pour vous, pas pour les autres. Puis faites tout votre possible pour transformer l'une de vos passions en métier. Ébéniste, cuisinier, architecte… Peu importe laquelle ! Votre métier prendra une telle place dans votre vie qu'il doit vous porter, vous motiver, vous rendre heureux. »

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