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Au festival d'Avignon, des lectures pour soutenir Boualem Sansal
Au festival d'Avignon, des lectures pour soutenir Boualem Sansal

Le Figaro

time6 days ago

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Au festival d'Avignon, des lectures pour soutenir Boualem Sansal

Laure Adler, Patrick Boucheron, Jack Lang, Delphine Minoui, Gwenaël Morin et Tiago Rodrigues ont lu des extraits de livres du romancier emprisonné en Algérie et condamné en appel à cinq ans de prison pour atteinte à l'unité nationale. Plusieurs personnalités de la culture, dont le président du Festival d'Avignon, ont rendu hommage mercredi 9 juillet à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie, lors d'une soirée de lectures de ses œuvres. Il s'agit de « faire hommage à (cette) voix (...) injustement emprisonnée », a déclaré Tiago Rodrigues, le président du Festival, devant quelque 130 spectateurs, souhaitant qu'on puisse lui dire « à très bientôt pour une future édition du festival d'Avignon ». À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Pendant une heure, la journaliste et essayiste Laure Adler, l'historien Patrick Boucheron, le président de l'Institut de monde arabe Jack Lang, l'écrivaine franco-iranienne Delphine Minoui, le metteur en scène Gwenaël Morin et Tiago Rodrigues ont chacun lu un ou plusieurs extraits de livres du romancier. Ils ont fait retentir les mots d'Avoir vingt ans (1969), Le serment des barbares (1999), de Rue Darwin (2011), ou encore de La Lettre d'amitié, de respect et de mise en garde aux peuples et aux nations de la terre (2021). À lire aussi Boualem Sansal maintenu en prison, ou les illusions perdues de la diplomatie française face à Alger Publicité « Libération pour Boualem Sansal ! » À la fin, dans le public, une membre du Comité de soutien à l'écrivain, Nicole Raffin, s'est levée, déclarant: « une lecture, c'est bien mais il faut agir (...) battons-nous, libération pour Boualem Sansal ! ». Elle a ensuite estimé, devant la presse, que le soutien restait trop « confidentiel ». « On fait ça, gentiment, entre nous », a-t-elle déploré. « Le festival a souhaité par cet hommage partager la puissance littéraire de Boualem Sansal. Ce geste artistique était la meilleure façon de démontrer notre solidarité et traduire notre engagement pour sa libération », a ajouté le président du festival auprès de l'AFP. Boualem Sansal a été condamné notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média Frontières, où il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. L'auteur de 80 ans, emprisonné en Algérie depuis plus de sept mois pour « atteinte à l'unité nationale », a vu sa condamnation confirmée en appel le 1er juillet. L'écrivain ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi 4 juillet, veille de la fête de l'indépendance de l'Algérie.

Après des débuts pénibles, le festival d'Avignon décolle enfin avec Fusées et La Distance
Après des débuts pénibles, le festival d'Avignon décolle enfin avec Fusées et La Distance

Le Figaro

time7 days ago

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Après des débuts pénibles, le festival d'Avignon décolle enfin avec Fusées et La Distance

Réservé aux abonnés CRITIQUE - La première, signée Jeanne Candel, conte les aventures de deux cosmonautes à la dérive, la seconde, écrite par Tiago Rodrigues, est un dialogue poignant entre un père et sa fille partie sur Mars. Il n'y aurait pas beaucoup de rapport entre Fusées de Jeanne Candel et La Distance de Tiago Rodrigues, vraiment aucun, si ce n'est la notion de distance et le fait que les deux spectacles sont programmés dans le Festival In d'Avignon. On pourrait aussi ajouter qu'ils sont, chacun à leur manière, tous les deux remarquables. Sur la scène de Fusées, presque rien. Sur la gauche un piano droit désossé, sur la droite un violoncelle suspendu à un fil. Une femme (Claudine Simon), le bras gauche en écharpe pousse le piano (sur roulettes) tout en plaquant de la main droite quelques accords. Puis trois personnages éclopés sortent des coulisses en poussant et tirant un curieux fatras bâché. Il s'agit d'un castelet genre Guignol. La première partie du spectacle peut commencer. Elle raconte l'origine du monde, le big bang, le système solaire, etc., et comment nous, les hommes, ces bêtes sauvages, avons toujours rêvé de comprendre le cosmos, voir de quoi il en retourne là-haut. Ensuite, nous nous retrouvons…

Marlene Monteiro Freitas, chorégraphe : «La France m'a donné la force de croire que je pouvais faire de la danse mon métier»
Marlene Monteiro Freitas, chorégraphe : «La France m'a donné la force de croire que je pouvais faire de la danse mon métier»

Le Figaro

time05-07-2025

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Marlene Monteiro Freitas, chorégraphe : «La France m'a donné la force de croire que je pouvais faire de la danse mon métier»

INTERVIEW - La danseuse et chorégraphe ouvre le Festival d'Avignon dans la Cour d'honneur du Palais des papes. De son enfance au Cap-Vert, elle a gardé le goût des couleurs, de la fête et du carnaval, une folle énergie et une certaine violence nourrie par les figures grotesques qu'elle revisitait dans Guintche, solo expressionniste et grinçant, ou Canine jaunâtre 3, création exubérante, jubilatoire et magnétique qui détruisait les frontières entre l'homme, l'animal et la machine. Les spectacles drolatiques et horrifiques de Marlene Monteiro Freitas entremêlent théâtre, danse, musique et installations. À l'invitation de Tiago Rodrigues, directeur du Festival d'Avignon, la danseuse, chorégraphe et performeuse ouvrira la 79e édition dans la Cour d'honneur du Palais des papes avec NÔT, spectacle librement et merveilleusement inspiré des Mille et Une Nuits. Madame Figaro. – Quelle a été votre réaction quand on vous a proposé de créer un spectacle dans la Cour d'honneur du Palais des papes ? Marlene Monteiro Freitas. – J'ai eu un peu peur, un instant d'hésitation, puis je me suis rendu compte que c'était une chance, une opportunité et un véritable défi. Or, c'est dans ma nature d'affronter de nouvelles difficultés pour chacune de mes créations. Quand j'ai découvert la Cour d'honneur, il y avait beaucoup de vent, c'était très étrange, les voix étaient à la fois très proches et parfois très éloignées. Travailler en extérieur demande une réelle adaptation. Publicité Comment est né NÔT, autour des Mille et Une nuits ? Quand Tiago Rodrigues, le directeur du festival, m'a dit que la langue arabe était mise à l'honneur cette année, j'ai pensé aux célèbres contes, et l'idée du spectacle a germé. Je me suis replongée dans leur lecture et j'ai été marquée par la diversité des influences : persane, arabe, indienne… C'est aussi l'idée de la nuit qui me plaisait, bien au-delà du livre. J'ai appelé mon spectacle NÔT, qui signifie «nuit» en créole cap-verdien, car il propose une plongée dans cet espace-temps qui brouille nos repères, un moment où réalité et fiction s'entremêlent. La scénographie va flirter entre le flou et le trouble, comme des lieux frontières où les vies sont en suspens. Et que reste-t-il des Mille et Une nuits ? Je suis partie du conte initial, de l'histoire de Sheherazade qui, pour ne pas être tuée par son mari le sultan, invente chaque nuit une histoire sans fin pour pouvoir lui raconter la suite le lendemain. Pour échapper à la mort, elle doit sans cesse créer. Il y a de petits contes dans de grands contes. Cette idée d'échelles différentes est très excitante et résonne avec le contexte : dans l'enceinte de cette Cour d'honneur, nous nous sentons si petits. C'est, à tous points de vue, une confrontation entre le minuscule et le gigantesque. Pour en revenir au texte, je ne veux pas le représenter intégralement. Il y aura aussi des mots et des chansons inventés. L'idée est de faire surgir des situations nouvelles, d'autres figures fantastiques. De la danse, aussi… Bien sûr, il y a des parties dansées et différents types de musique qui vont faire vibrer cet espace et le métamorphoser en vallée enchantée, en endroit chargé de souvenirs, en lieu de mémoire. Le grand défi, c'est la largeur de la scène. Il faut essayer d'habiter l'immensité, tout en restant très proche du public pour créer de l'intimité. Il faut essayer d'habiter l'immensité de la Cour d'honneur, tout en restant très proche du public pour créer de l'intimité Marlene Monteiro Freitas La nuit est-elle votre refuge ? Oui, car elle est le moment des rêves. Petite, vous racontait-on des histoires pour vous endormir ? Comme à beaucoup d'enfants. Mais j'aimais surtout ce qui se passait dans la rue, avec mes amies, les voisins. L'un d'eux avait un don de conteur. Parfois, dans l'île, il y avait des coupures d'électricité, nous étions plongés dans le noir. C'était mon moment préféré pour l'écouter. Publicité Petite, vouliez-vous déjà danser ? Quand j'étais toute petite, il y avait un poster de danse dans ma chambre. Ma sœur, qui était plus grande, dansait, moi je pratiquais la gymnastique rythmique. C'était alors ma façon d'exprimer mes désirs de physicalité, mes envies de mouvement, mais j'aimais aussi beaucoup la nature, la mer, jouer dans la rue. Ma première envie de danse est venue plus tard, en écoutant La Isla bonita, de Madonna. Avec ma meilleure amie, nous avons répété une petite chorégraphie sur la terrasse avant d'aller danser dans la rue. C'était pour s'amuser, mais nous avons été applaudies, peut-être pour notre audace. Cela nous a donné envie de continuer sur d'autres musiques, le zouk, le hip-hop… On dansait partout où on était invitées. Créer un spectacle aide à comprendre le monde et tisse un dialogue avec le public. On apprend beaucoup de l'autre Marlene Monteiro Freitas Et c'est devenu une profession ? Jamais au Cap-Vert. C'est devenu plus professionnel quand je suis allée étudier la danse au Portugal et à l'école P.A.R.T.S., à Bruxelles. En parallèle de mes études, j'ai commencé à monter des spectacles. C'était une façon de partager mes pensées, mon univers, avec le public. Créer un spectacle aide à comprendre le monde et tisse un dialogue avec le public, qui permet d'exprimer nos affects, nos désirs, nos peurs. On apprend beaucoup de l'autre. Cet échange permet de muscler l'imaginaire et de continuer. Un spectacle peut-il même nous aider à vivre ? Je pense, mais je ne fais pas de spectacles à messages. Je propose des pistes, et j'aimerais que chacun puisse y piocher ce qui le touche personnellement. J'ai d'ailleurs moi aussi besoin de musiques, d'images, de lectures, de danses pour me nourrir. Vous voyagez beaucoup. Qu'est-ce qui vous plaît en France ? La relation avec le public. La France est l'endroit où j'ai le plus travaillé après mes études. Ce pays m'a donné la force de croire que je pouvais faire de la danse mon métier. Et puis, il y a tellement de paysages différents dans ce pays, et Paris, cette ville dont l'énergie est folle. En arrivant ici, j'avais l'impression qu'il fallait marcher plus vite, avancer plus vite. Et depuis, j'avance. «NÔT», du 5 au 11 juillet, au Festival d'Avignon.

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