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« Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous » : pourquoi les All Blacks ont autant célébré cette deuxième victoire contre les Bleus
« Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous » : pourquoi les All Blacks ont autant célébré cette deuxième victoire contre les Bleus

L'Équipe

time12-07-2025

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« Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous » : pourquoi les All Blacks ont autant célébré cette deuxième victoire contre les Bleus

Larges vainqueurs des Français pour ce deuxième match, les All Blacks ont manifesté leur bonheur des chants jubilatoires. C'est qu'outre le score (43-17), ils avaient des raisons de laisser percer leurs émotions. Des mains qui tambourinent sur des poubelles, des voix qui tonnent et chantent en choeur Why does love do this to me un tube de 1991 de The Exponents, un groupe de Christchurch, revenu au goût du jour et devenu l'hymne à la joie des stades néo-zélandais. Voilà ce que tonitruaient les All Blacks après leur large victoire face aux Français, laissant éclater leur joie au coeur de leur vestiaire. Elle était belle à entendre. Sauf aux oreilles de Fabien Galthié dont l'équipe venait de concéder sa plus lourde défaite sous son règne (43-17). Le vestiaire était mitoyen de la salle de conférence de presse et les chants couvraient les mots du sélectionneur des Bleus. Alors face caméra, Galthié s'est interrompu pour fixer Toby Robson, le directeur de la communication de la Fédération néo-zélandaise et lui dire « on ne peut pas travailler » d'un ton râleur. Robson l'a fixé dans les yeux, acquiesçant d'un « ouais » courtois autant que dépité. Que pouvait-il y faire ? Frapper à la porte des All Blacks en leur disant « Chut ! Un peu moins de bruit messieurs, Fabien Galthié s'exprime à côté ! » Lunaire. Des émotions pas d'arrogance Ils ne l'avaient pas volé leur joie. Il y a quelques jours alors que la presse kiwi s'indignait de cette équipe-bis envoyée par la France, on avait demandé à Scott Robertson s'il ne craignait pas que ses joueurs se démobilisent inconsciemment. Le boss des blacks nous avait répondu : « pas du tout : la dernière fois qu'on a chanté dans le vestiaire face à eux ça remonte à 2018 (3 victoires néo-zélandaises lors de la tournée d'été) donc on mesure le défi qui nous attend. » À l'issue de la rencontre, le coach a confirmé : « Gagner ce match signifiait beaucoup pour nous. Nous n'avions pas eu ce trophée (le Dave Gallaher Trophy, remis lors des matches internationaux entre la France et la Nouvelle-Zélande) depuis un bail. C'était bien de le récupérer. Ce sera sympa de trinquer avec et d'honorer ainsi la mémoire du grand Dave Gallaher (capitaine légendaire des All Blacks de 1905, surnommés "The Originals", mort sur le front en Europe en octobre 1917 durant la Première guerre mondiale). » « Faire partie de ça, c'est magnifique. Cette équipe est importante pour notre nation et je ne considérerai jamais le maillot noir comme un acquis. » Ardie Savea, troisième-ligne néo-zélandais Certains joueurs avaient du mal à contenir leurs émotions, preuve de ce qu'ils avaient mis d'eux-mêmes dans la préparation de ce match. Ardie Savea avait des trémolos dans la voix : « Ce n'est jamais innocent de porter ce maillot, a avoué le capitaine All Black aux 98 sélections. Chaque semaine je me dis que je suis béni et je suis reconnaissant. J'ai regardé les gradins de ce stade comble (34 500 spectateurs), cherché ma femme des yeux, observé tous ces gens rassemblés pour nous voir. Faire partie de ça, c'est magnifique. Cette équipe est importante pour notre nation et je ne considérerai jamais le maillot noir comme un acquis. » Beauden Barrett, qui à 34 ans enchaînait sa 136e sélection, était en larmes durant l'hymne néo-zélandais. « J'ai été pris par l'émotion parce que je me dis que je ne sais jamais vraiment quand ce sera ma dernière fois... Et puis avoir la chance de jouer avec un frère à mes côtés, c'est très fort à mes yeux. C'est le fruit de tant d'efforts et c'est devenu tellement plus difficile aujourd'hui de se préparer au niveau international que par le passé. » Ils montent en puissance Physiquement, les Blacks ont montré plus d'intensité que lors du premier match face aux Bleus (31-27). « On travaille énormément notre préparation physique et les gars ont fait un énorme travail, a salué Robertson. Ça s'est vu sur le terrain car nos joueurs sont capables d'imposer leur pression tout au long du match et de finir fort, ce qui est crucial contre ce type d'adversaires. On sait que ce n'est pas fini, que le travail continue. On va rester concentrés et humbles, ne pas prendre le succès pour acquis. La semaine prochaine, on remet ça. On veut finir la série en beauté. » Ils se sont montrés plus précis techniquement, aussi. « C'est très satisfaisant, a commenté Razor. On en a parlé pendant la semaine, on voulait affronter nos faiblesses et travailler dessus après le premier match. On a été impitoyables sur la plupart de la rencontre, ce qui a permis à nos arrières de conclure. On a été mieux équilibrés dans notre jeu au pied, on a su les repousser vers les coins, les retourner un peu, puis mettre la pression sur les phases statiques. » Tactiquement, enfin, grâce à leur cohésion améliorée, ils ont pu intégrer certaines séquences de rugby à XIII dans leur jeu : « Les défenses montent très vite désormais, analyse Beauden Barrett. Du coup il faut créer de la profondeur dans l'attaque, mais aussi avoir de bonnes options de passes courtes, en "porte d'entrée". Et on a des avants comme des arrières capables de distribuer tout autant que d'attaquer au près. Alors oui on regarde et s'inspire ce qui se fait au XIII. » Roigard confirme, Vaa'i se révèle Le demi de mêlée All Black Cameron Roigard a encore été décisif auteur du premier des six essais All Black (14e), fut précieux avec son pied gauche pour dégager son camp autant que dans ses percées éclair. « J'adore son intuition et son instinct, apprécie Beauden Barrett. Cam est tellement rapide. Il y a pas mal d'Antoine Dupont en lui, dans sa manière de tourner autour des rucks. Il a très bien botté ce soir (samedi). Il nous a sortis de situations compliquées. Il a énormément de talent. » « Ce petit coup de ruse pour choper le ballon montre bien son instinct de troisième-ligne, et on peut clairement jouer avec lui à ce poste, ça nous donne de la profondeur et de la flexibilité dans l'équipe. » Scott Robertson au sujet de Tupou Vaa'i La deuxième sélection de Christian Lio-Willie en troisième-ligne centre a été plutôt réussie mais la vraie révélation est la reconversion de Tupou Vaa'i le deuxième-ligne des Chiefs en numéro 6. Depuis le départ à la retraite de Jerome Kaino, les All Blacks sont en quête d'un troisième ligne « Blindside » (côté fermé) percutant. Et dans ce registre Vaa'i auteur d'un essai (36e) a fait le job. « J'ai adoré quand il a fait ce petit turnover sur le côté du ruck, savoure Robertson. Il est venu par l'extérieur pour récupérer le ballon. Quand tu mesures 1,99 m et que tu as ces grandes jambes, ce petit coup de ruse pour choper le ballon montre bien son instinct de troisième-ligne, et on peut clairement jouer avec lui à ce poste, ça nous donne de la profondeur et de la flexibilité dans l'équipe. » À lire aussi Le nul en seconde période, motif d'espoir pour le 3e test ? «Les Français ont été pris à leur propre jeu» Brutal retour à la normale pour les Bleus Les notes de Nouvelle-Zélande - France

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