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Le Figaro
a day ago
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« C'était presque christique » : Laurent Baffie raconte ses dernières visites à l'hôpital auprès de Thierry Ardisson
L'humoriste, ex-sniper du talk-show «Tout le monde en parle» et ami de 40 ans, était présent aux côtés de «L'homme en noir» ces derniers jours. Une amitié de 40 ans. Ce lundi 14 juillet, Thierry Ardisson est décédé à 76 ans des suites d'un cancer du foie. Une disparition qui a profondément touché Laurent Baffie, son grand ami. « Ce n'est pas une page qui se tourne, c'est un mur qui s'écroule et c'est un mur porteur », a-t-il déclaré dans «RTL Soir» lundi. Sur les ondes de la station, l'humoriste, qui a longtemps été le sniper de l'émission culte «Tout le monde en parle» sur France 2 présentée par «L'homme en noir», a exprimé tout son enthousiasme à l'égard de son camarade. À lire aussi Mort de Thierry Ardisson, l'irrévérencieux homme en noir Publicité « Avant de le connaître, j'étais déjà fan de lui et de ses émissions. Après, j'ai eu la chance de le rencontrer, de travailler avec lui. Il m'a permis d'inventer un travail qui n'existait pas », a-t-il raconté avant de poursuivre. « Ça a été une rencontre, on s'appréciait mutuellement (...) J'étais très admiratif de lui et, lui, me faisait l'amitié de me faire croire que je le faisais rire, non je le faisais rire. (...) J'adorais le voir rire ». Laurent Baffie a aussi évoqué la manière dont Thierry Ardisson a lutté contre la mort, ne cachant pas, une fois encore, son admiration. « Il est mort comme un rockeur, il a toujours dit qu'il regarderait la mort en face et il a été incroyable. Ça force l'admiration, son courage, la façon dont il en parlait », a-t-il raconté avant de donner davantage de détails. « Quand je l'ai vu à l'hôpital jeudi, il gardait une lueur d'espoir. On parlait avec Audrey du fait de trouver un traitement qui pourrait le stabiliser. Mais lui disait déjà : 'Je ne veux pas d'acharnement thérapeutique, jamais, en aucun cas', mais il y avait encore une lueur d'espoir ». À lire aussi «Il n'est même pas enterré» : Julien Courbet gêné par la diffusion du documentaire de TF1 sur Ardisson L'humoriste a ensuite réagi au décès de son ami le 14 juillet : « J'étais sidéré par 'la programmation' de son départ. Un 14 juillet pour un monarchiste, c'est incroyable. Je ne pensais pas dire ça un jour, il a vraiment réussi sa mort », a-t-il expliqué. Puis, il a relaté les derniers instants de son ami. « Il y a eu des moments sublimes. Moi, j'allais le voir presque tous les jours à l'hôpital et je garderai ce souvenir à vie de le voir entouré par Audrey, Ninon, Manon, Gaston, lui n'était déjà plus conscient et il y avait les Beatles qui chantaient Let it be, c'était presque christique ce moment... C'est incroyable, ça m'a bouleversé », a-t-il décrit avec émotion.


La Presse
a day ago
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Une influence sur la télé au Québec
Guy A. Lepage et Thierry Ardisson lors de la 500 e de Tout le monde en parle, en mars 2024 Génie de la télévision pour les uns, odieux provocateur pour les autres. Thierry Ardisson était un mélange de tout ça, finalement. L'enfant terrible de la télé française est mort lundi à l'âge de 76 ans des suites d'un cancer du foie. Son empreinte sur le petit écran est indiscutable, en France comme au Québec, où son influence se fait évidemment sentir à travers Tout le monde en parle, mais aussi bien au-delà. L'animateur et coproducteur de l'adaptation québécoise, Guy A. Lepage, a tenu lundi à rendre hommage à l'inventeur du concept de Tout le monde en parle. « Ardisson n'a pas inventé les shows de chaises en France. Mais c'est lui qui a eu l'idée de mettre des caméras sur chacun des invités et de tourner plus longtemps pour faire du montage comme si c'était un film. Ça a permis de montrer à l'écran la réaction des gens autour quand un invité parle. Souvent, juste une petite expression, ça en dit beaucoup sur ce que pense un invité, même quand il ne veut pas parler », a souligné Guy A. Lepage en entrevue avec La Presse. Les deux animateurs se vouaient un respect mutuel. Celui que l'on surnommait « l'homme en noir », car il était toujours vêtu de foncé, avait aussi eu de bons mots pour Guy A. Lepage lorsqu'il était venu au Québec l'an dernier pour participer à la 500e émission de Tout le monde en parle. On s'est toujours bien entendus. Dès le départ, il a compris que l'émission qu'on allait faire au Québec allait être différente de la sienne. Guy A. Lepage « Il était très touché que la version québécoise ait réussi à durer trois fois plus de temps que l'émission originale », raconte Guy A. Lepage, qui s'apprête à entamer sa 22e saison à la barre de Tout le monde en parle. Nombreuses controverses Le Tout le monde en parle que Thierry Ardisson a animé entre 1998 et 2006 sur France 2 était bien différent de l'émission québécoise que l'on connaît aujourd'hui. Le ton était beaucoup plus irrévérencieux. L'intervieweur, avec ses airs de garçon mal élevé, prenait plaisir à malmener ses invités. « Est-ce que sucer, c'est tromper ? », avait-il notamment demandé à l'ancien premier ministre socialiste Michel Rocard. Il avait par ailleurs imploré l'écrivaine Nelly Arcand de perdre cet « accent canadien » qui la rendait, selon lui, « moins sexy ». Lara Fabian, elle, confiera des années plus tard s'être sentie humiliée sur le plateau de Tout le monde en parle en 2005 quand Thierry Ardisson et son fou du roi, le très grivois Laurent Baffie, avaient commenté sa perte de poids et la taille de sa poitrine. La chanteuse jonglait à l'époque avec des troubles alimentaires. Autant c'était un personnage abject et misogyne, autant ç'a été un créateur de génie. Il a complètement décoincé la télé, tant dans la forme que dans le ton. Marie-France Bazzo, animatrice et productrice « Quand Bernard Pivot est mort l'an passé, on a réécouté de vieux épisodes d'Apostrophes et on a pu voir à quel point c'était pogné. Lui est arrivé et a complètement bouleversé les codes. C'est surtout vrai pour la télé française, mais il a aussi eu une influence au Québec », se souvient Marie-France Bazzo, qui était une spectatrice assidue du Tout le monde en parle français à l'époque. Révolutionner le talk-show Il y avait un peu de Tout le monde en parle dans l'émission qu'elle a animée à Télé-Québec de 2006 à 2016, où les invités étaient parfois portés à se prononcer sur des sujets d'actualité qui n'étaient pas la raison de leur présence sur le plateau au départ. On décèlera aussi des influences ardissoniennes à l'écoute de Tout peut arriver, le talk-show de Marie-Louise Arsenault sur ICI Première et ICI RDI, où s'entremêlent également des personnalités de tout acabit chaque samedi. C'était l'une des principales caractéristiques du style Ardisson : dans presque toutes les émissions qu'il a animées, il se faisait un point d'honneur de réunir autour d'une table des gens qui venaient d'horizons différents, qui ne se seraient jamais croisés autrement, et qui, immanquablement, en viendraient à se confronter. « Une pute et un archevêque », avait-il l'habitude de dire en entrevue. Une formule choc, comme il en avait l'habitude, qui résumait le fait qu'il pouvait tantôt interviewer un grand intellectuel, puis passer au segment suivant à la gagnante d'une téléréalité ou à la chanteuse populaire du moment. « Il a vraiment réussi à révolutionner le talk-show, ce que les Américains n'ont jamais réussi à faire. Depuis Johnny Carson, les talk-shows aux États-Unis, c'est toujours un animateur derrière un bureau qui pose des questions à seul invité. Ardisson a trouvé une autre formule. C'est quelqu'un de fondamental pour la télévision », a évoqué Marie-Louise Arsneault, qui admirait autant cet esprit novateur qu'elle exécrait son côté goujat en ondes.


Le Parisien
2 days ago
- Entertainment
- Le Parisien
« Bosser avec Ardisson, un rêve ultime » : Tom Villa, Alex Vizorek... l'émotion de ses ex-chroniqueurs
Il a fait partie de l'aventure « Salut les Terriens ! », animé par Thierry Ardisson, décédé ce lundi à 76 ans , durant quatre saisons, entre 2015 et 2019. L'humoriste Tom Villa y tenait notamment la chronique du « stagiaire ». « Ardisson, c'était toute mon adolescence, je regardais Tout le monde en parle chez mon voisin. Et puis Paris Dernière . J'avais l'impression de regarder un truc fou, totalement nouveau, un vrai truc d'adultes. Il invitait des gens hyper populaires et réussissait à faire passer de la culture, à faire découvrir des écrivains, des politiques. C'était une bonne stratégie. » « Bosser pour lui, c'était mon rêve ultime, poursuit-il. Il y en a qui rêvent de côtoyer Zidane, Pesquet... Moi, c'était Ardisson. En télé pure, c'est mon plus beau souvenir. J'ai eu la chance de vraiment le voir de l'intérieur pendant quatre ans, d'aller en montage avec lui. Rien ne sortait sans qu'il ne l'ait vu. C'est toujours difficile de rencontrer ses idoles, il y a une chance sur deux pour être déçu, moi j'ai été subjugué. Il savait te dire quand ça n'allait pas. Mais aussi te féliciter quand ça allait. » Un souvenir d'une émission en particulier ? « Il m'avait laissé un jour faire sa propre interview. J'avais joué à Ardisson face à Ardisson. Et j'avais réussi à provoquer chez lui ce fameux Oh mais comment vous savez ça ! Je lui avais parlé de la fois où il avait failli mourir en voiture, et avait eu le réflexe alors qu'il dormait à côté sa conductrice qui s'endormait aussi, de braquer le volant alors qu'il avait un camion face à eux. » Tom Villa avait encore échangé des messages avec Thierry Ardisson, « la semaine dernière ». « Il me disait qu'Audrey (Crespo-Mara, sa compagne) s'occupait bien de lui. » « C'est tout un morceau de télévision. » L'humoriste belge Alex Vizorek a tenu une chronique pendant deux saisons dans l'émission « Salut les Terriens ! ». « Ardisson, c'est le summum de la télé que j'avais aimé, gosse. Et c'est la meilleure place pour un humoriste, c'est celui qui nous mettait le mieux en valeur. » En 2017, Alex Vizorek, alors au micro à la radio sur France Inter, avait ainsi remplacé Stéphane Guillon sur C8. « Je crois qu'il était content d'avoir un Interiste dans son équipe. En fait, ça l'amusait d'avoir des gens différents de lui. Quand je faisais des blagues un peu rêches , il adorait. Il me disait Celle-là, tu la fais pas pour Inter, tu la gardes pour moi ! » Sur le plateau de « Salut les Terriens ! », Vizorek a vu défiler de nombreux invités. « Je me souviens notamment de Pierre Arditi qui passe toute ma chronique à dire Oh mais c'est consternant (rires). Mais en fait, c'était Ardisson, la vraie vedette. Il tenait tellement son plateau. Quand il disait Maintenant, on écoute Vizo , personne ne mouftait ! C'était le roi en son royaume. » « C'était un mathématicien, il avait le souci du moindre détail, il gérait le montage, coupait les 10% de blagues qui tombaient à côté. Alors quand il a dit On met Vizo à la fin, les gens partent pas avant qu'il parle , j'étais tellement fier. » Le chroniqueur prenait des nouvelles par texto à son ancien chef à chaque buzz. « Il me répondait avec son smiley lunettes noires : T'inquiète, Vizo, je gère toujours ! Malgré son âge et la réussite de sa carrière, il voulait encore créer, lancer des idées neuves, comme un newcomer (nouveau venu). »