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La faim ne doit jamais être utilisée comme une arme de guerre, dit le chef de l'ONU
La faim ne doit jamais être utilisée comme une arme de guerre, dit le chef de l'ONU

La Presse

timea day ago

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La faim ne doit jamais être utilisée comme une arme de guerre, dit le chef de l'ONU

Un jeune Palestinien réagit alors qu'il attend de recevoir de la nourriture d'une cuisine caritative dans la ville de Gaza, le 28 juillet 2025. La faim ne doit jamais être utilisée comme une arme de guerre, dit le chef de l'ONU (Addis Abeba) La faim ne doit pas être utilisée comme « une arme de guerre » a exhorté le chef de l'ONU António Guterres lundi, alors que l'Union africaine (UA) a appelé à agir contre la faim sur le continent où plus de 280 millions de personnes sont malnutries lors d'un sommet organisé en Éthiopie. Dylan GAMBA Agence France-Presse Cette réunion sur l'alimentation, coorganisée par l'Éthiopie et l'Italie, intervient dans un contexte de pression internationale accrue sur Israël concernant le désastre humanitaire à Gaza, et de coupes drastiques dans l'aide internationale qui affectent de nombreux pays africains. Le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et la première ministre italienne Giorgia Meloni ont ouvert ce Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) en présence notamment du président kényan William Ruto et de son homologue somalien Hassan Cheikh Mohamoud. Selon un nouveau rapport publié lundi par l'ONU, environ 8,2 % de la population mondiale, soit entre 638 et 720 millions de personnes, a été confrontée à la faim en 2024, en baisse de 0,3 % par rapport à 2023. Mais ces chiffres sont très éloignés de l'objectif de l'ONU d'un monde sans faim en 2030. Selon les projections actuelles, quelque 512 millions de personnes seront toujours sous-alimentées d'ici la fin de la décennie, dont 60 % rien qu'en Afrique. « Le changement climatique perturbe les récoltes, les chaînes d'approvisionnement et l'aide humanitaire. Les conflits continuent de propager la faim à Gaza, au Soudan et au-delà », a affirmé António Guterres, intervenu par visioconférence. PHOTO ADAM GRAY, ASSOCIATED PRESS Le chef de l'ONU António Guterres « Instabilité » « La faim alimente l'instabilité et compromet la paix. Nous ne devons jamais accepter la faim comme une arme de guerre », a-t-il ajouté. Dimanche, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu que les taux de malnutrition dans la bande de Gaza atteignent « des niveaux alarmants », avec un « pic de décès en juillet ». Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a déclaré lundi que cinq personnes étaient mortes de malnutrition en 24 heures, portant à 147 le nombre total de morts dus à la malnutrition depuis le début de la guerre. Un blocus total imposé en mars par Israël à Gaza et très partiellement assoupli fin mai a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. Quelque 2,4 millions de Palestiniens y sont assiégés depuis le début de la guerre qui a fait près de 60 000 morts à Gaza en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU. Elle a été déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Israël accuse le Hamas d'exploiter la souffrance de la population civile, notamment en volant la nourriture, ce que le mouvement dément. Le Soudan est de son côté plongé depuis avril 2023 dans une violente guerre civile entre l'armée, qui contrôle le centre, le nord et l'est du troisième plus vaste pays d'Afrique, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui détiennent presque toute la région occidentale du Darfour. PHOTO JORIS BOLOMEY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Des réfugiés soudanais remplissent des contenants d'eau au camp de réfugiés de Touloum, au Tchad, en avril 2025. Le conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts et forcé plus de 14 millions de personnes à fuir, à l'intérieur du pays comme à l'extérieur, a provoqué « la pire crise humanitaire au monde » selon l'ONU. « Instant crucial » Lundi, le président de la Commission de l'UA, Mahamoud Ali Youssouf, a aussi exhorté les partenaires internationaux à « honorer leurs engagements ». PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le président de la Commission de l'UA, Mahamoud Ali Youssouf « À cet instant crucial, combien d'enfants et de mères sur le continent dorment le ventre vide ? Des millions, certainement. L'urgence de la situation ne fait aucun doute », a-t-il lancé. Pour le chef de la Commission de l'UA, « les chocs climatiques, les conflits et les perturbations économiques » sont les principales raisons de la hausse de l'insécurité alimentaire sur le continent. « 282 millions d'Africains sont malnutris. 52 millions de personnes vivent en situation d'insécurité alimentaire. Et près de 3,4 millions sont au bord de la famine », a énuméré M. Ali Youssouf. Dix millions de personnes sont aussi déplacées en raison de la sécheresse, des inondations et des cyclones, a-t-il précisé. Pour parvenir à la « résilience nutritionnelle », Mahamoud Ali Youssouf a plaidé notamment pour que les États membres de l'organisation continentale consacrent 10 % de leur PIB à l'agriculture. « Mais nous ne pouvons pas faire ça seuls. Nous appelons nos partenaires à honorer leurs engagements à financer et à soutenir les solutions africaines », a poursuivi le chef de la Commission de l'UA, dans un contexte de baisses de l'aide internationale. Les coupes dans l'aide occidentale, et notamment le démantèlement par le président américain Donald Trump de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), plongent les programmes humanitaires dans une situation critique.

Renaud Girard: «La voie du rétablissement de la France en Afrique»
Renaud Girard: «La voie du rétablissement de la France en Afrique»

Le Figaro

time14-07-2025

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Renaud Girard: «La voie du rétablissement de la France en Afrique»

Réservé aux abonnés CHRONIQUE - Avec davantage d'écoute, de respect, de pragmatisme, la France peut très bien rétablir son influence, non seulement auprès de ses partenaires africains traditionnels mais aussi auprès de tous les acteurs de ce continent. Spectateur de la conférence intermédiaire de l'Union africaine (UA), qui s'est tenue le 13 juillet 2025 à Malabo (Guinée équatoriale), je me suis fait deux réflexions, balançant entre pessimisme et optimisme. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié La première était que ces grands-messes de l'Union africaine, malgré leur pompe, leurs slogans passéistes, leurs beaux discours jamais suivis d'effet, avaient quand même leur utilité. Elles nourrissent un respect mutuel entre les 55 États d'Afrique et font vivre la règle suprême du continent. Cette dernière, adoptée en 1964, à la conférence du Caire de l'Organisation de l'unité africaine, prévoit l'« intangibilité des frontières issues de la décolonisation ». Cruciale, cette règle d'or a épargné d'innombrables guerres au continent noir. À lire aussi Nicolas Baverez : « L'Afrique, continent oublié ? » On a trop souvent tendance à se moquer des organisations internationales, qu'elles soient planétaires, comme l'ONU, ou régionales, comme l'UA. On leur reproche leurs coûts de fonctionnement et leur peu de résultats concrets sur le terrain. Bien sûr…

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