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Le Parisien
11 hours ago
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À Paris, le campement de sans-abri installé devant l'Hôtel de Ville évacué
L'information bruissait depuis la veille sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris (IVe) et la publication d'un arrêté de la préfecture de police. Le document annonçait l'évacuation des centaines de personnes sans-abri installées depuis mardi dernier sous les fenêtres de la maire de la capitale. Ce mardi matin, aux aurores, les services de police sont passés des écrits aux actes. Sur place, les dizaines de sans-abri avaient pour la plupart anticipé cette évacuation, préférant partir d'eux-mêmes. « Les personnes savaient que les solutions d'hébergement qu'on leur proposerait ne seraient pas satisfaisantes, alors elles ont préféré quitter le parvis plus tôt », témoigne Alice Corrocher, coordinatrice pour l'association Utopia 56. Plus tôt, des membres de l'association France terre d'asile leur avaient proposé des solutions. Dès 7 heures ce mardi matin, plusieurs vans de CRS, camions ou motos sont arrivés aux abords du parvis. Une trentaine de véhicules au total, selon Utopia 56. Après quoi des agents de la préfecture ont proposé des solutions d'hébergement, uniquement en région. « Marseille, Toulouse, Bourges, Besançon… Rien qui ne soit pratique pour les personnes qui vivent ici », regrette la coordinatrice. Les femmes les plus vulnérables prises en charge par la Ville Dans le même temps, le service assistance des sans-abri de la mairie de Paris a pris en charge les publics les plus vulnérables, à savoir femmes seules enceintes de plus de huit mois et celles avec des enfants de moins de trois ans. D'après les premières estimations, entre 10 et 30 personnes seulement ont accepté de monter dans un des bus de la préfecture de région, le reste préférant rester à Paris, quitte à passer de nouvelles nuits dehors. « Le bilan est terrible », souffle Alice Corrocher, qui note malgré tout que l'évacuation s'est globalement déroulée « dans le calme ». Une semaine de mobilisation, pour quel résultat ? Mardi dernier, l'association avait entamé une action de visibilité sur le parvis de l'Hôtel de Ville, comme elle en avait déjà organisé devant certaines mairies d'arrondissements parisiennes ces derniers mois. Par cette mobilisation, l'association voulait demander des solutions d'hébergement, manquantes en cette période estivale. En cause, le ralentissement des services publics, le manque de bénévoles pendant les vacances ou encore la fermeture estivale des gymnases et écoles, rendant impossible une mise à l'abri dans des conditions décentes. Face à une situation intenable - dans laquelle « les services de l'État et ceux de la Ville de Paris se renvoient la balle », selon de Nathan Lequeux, coordinateur chez Utopia 56 -, la préfecture de police a demandé que les occupants du campement « quitt (ent) les lieux » et a indiqué dans un arrêté que l'évacuation des occupants se ferait « par les services de police » en cas de non-respect de la première consigne. Dans son arrêté, la préfecture de police met également en avant les fortes chaleurs qui pèsent sur Paris ces derniers jours, renforçant avec la « gestion des déchets problématique (…) un risque sur la santé publique ». Enfin, l'agression subie par une famille dans la nuit de samedi à dimanche, au cours de laquelle deux hommes lui ont uriné dessus, laisse à « craindre que des individus ne cherchent à s'en prendre aux occupants du campement », poursuit la préfecture de police. VidéoParis : deux hommes urinent sur une sans-abri et ses enfants


Le Parisien
7 days ago
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« Nous sommes prêts à rester le temps qu'il faudra » : à Paris, quelque 200 migrants veulent dormir devant l'Hôtel de Ville
Quelque 200 personnes migrantes sans abri, dont 80 enfants, s'apprêtaient à passer la nuit sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris faute de place dans les hébergements d'urgence, a indiqué mardi soir l'association Utopia 56 qui avait appelé à un rassemblement. Principalement des femmes avec de jeunes enfants, mais aussi quelques hommes, s'étaient rassemblées dès 19h30, couvertures de survie à la main, devant les grilles de l'Hôtel de Ville pour demander de ne plus dormir dans la rue. Le rassemblement d'une centaine de personnes, selon les constatations de l'AFP, a doublé dans la soirée selon l'association de soutien aux migrants. Une situation « tendue » l'été Des couvertures et des duvets ont été distribués aux familles qui s'apprêtaient, après 22 heures, à passer la nuit sur place alors que la température dans la capitale demeurait fraîche. De l'eau, des compotes et quelques vivres ont également été distribués, tandis que des policiers ont été déployés sur place, a constaté l'AFP. « Nous sommes prêts à rester le temps qu'il faudra, tant que nous n'aurons pas de solution d'hébergement », a indiqué Nathan Lequeux, représentant d'Utopia 56 à Paris. Tout au long de l'année, l'association tient chaque soir une permanence sur le parvis de la mairie de Paris pour tenter de trouver in extremis un hébergement d'urgence aux plus précaires, refoulés des habituelles structures d'accueil. À voir aussi L'été, la situation « est particulièrement tendue », dénonce l'association qui voit depuis plus d'une semaine affluer quelque 200 personnes avec des enfants à la recherche d'un toit pour la nuit. Services publics au ralenti, bénévoles associatifs en vacances, écoles et gymnases fermés et ne pouvant donc plus être utilisés en ultime recours : les raisons de la pénurie de logements en été sont multiples. La mairie assure qu'il y a des solutions La Ville de Paris a assuré à l'AFP continuer d'ouvrir « été comme hiver, des centres pour mettre à l'abri des personnes en famille ». « Au total plus de 1000 personnes relevant d'une prise en charge par l'État sont actuellement mises à l'abri dans des lieux municipaux transformés ou des gymnases, en plus de la prise en charge de plus de 3000 personnes en famille », a ajouté la mairie mardi soir.