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Droits de douane: Les pharmas suisses actionnent leur parachute aux États-Unis
Droits de douane: Les pharmas suisses actionnent leur parachute aux États-Unis

24 Heures

time2 days ago

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Droits de douane: Les pharmas suisses actionnent leur parachute aux États-Unis

Novartis et Roche vont délocaliser une partie de leur production de médicaments et de leur recherche. Cela va-t-il renchérir le prix des médicaments en Suisse? Publié aujourd'hui à 16h37 Le directeur de Novartis, Vasant Narasimhan, veut construire quatre nouveaux sites de production de médicaments aux États-Unis. Michael Trost En bref: Les pharmas suisses redoutent le gros coup de bâton douanier de Donald Trump. Elles vont donc déplacer en partie leur production de médicaments et leur centre de recherche sur le territoire des États-Unis. La «NZZ am Sonntag» a dévoilé dans sa dernière édition le plan de Novartis pour amadouer dans ce sens le président américain. Il faut dire que la menace est concrète. Donald Trump a écrit aux multinationales étrangères de la pharma qu'elles subiraient des droits de douane stratosphériques jusqu'à 250% si elles ne baissaient pas rapidement le prix des médicaments aux États-Unis. «Si vous refusez d'agir, nous déploierons tous les moyens à notre disposition pour protéger les familles américaines contre la poursuite des pratiques abusives en matière de prix des médicaments», menace-t-il. Et il donne aux pharmas un délai jusqu'à la fin septembre pour s'exécuter. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. À Bâle, où la pharma suisse prospère, on a parfaitement compris le message. Et on essaie de se prémunir contre des droits de douane punitifs. Comment? En déplaçant sa production de médicaments pour le marché des États-Unis sur le sol américain. L'entreprise compte y fabriquer le 100% des médicaments importants vendus aux États-Unis, relève la «NZZ am Sonntag». Quatre nouveaux sites pour Novartis Novartis prévoit ainsi de construire quatre nouveaux sites de production aux États-Unis: trois pour les médicaments biotechnologiques et un pour les principes actifs chimiques et les comprimés. L'emplacement des futures usines n'est pas encore connu mais devrait être dévoilé sous peu. La capacité des sites de production déjà existants devrait être aussi agrandie. Et ce n'est pas tout. Novartis compte développer d'ici à cinq ans un centre de recherche. Pour ce dernier, l'emplacement est déjà arrêté: ce sera San Diego en Californie. On ne sait pas si cela ravira Trump dans la mesure où la Californie est un bastion démocrate. Mais l'entreprise compte en tout investir 23 milliards aux États-Unis. Roche va investir 50 milliards Chez Roche, on est encore prêt à mettre plus d'argent dans la balance américaine: 50 milliards d'investissements. Le groupe, dont la filiale américaine Genentech emploie déjà plus de 2400 personnes sur son site principal à San Francisco, va se développer et occuper à plein ses lignes de production. Son objectif: non seulement produire sur sol américain les médicaments destinés à ce marché, mais encore devenir un exportateur net, à savoir exporter depuis les États-Unis plus de médicaments vers le reste du monde qu'il n'en importe depuis d'autres pays. Ce redéploiement de la pharma suisse en direction des États-Unis ne devrait pas être indolore pour la Suisse, et en particulier pour la région bâloise. Celle-ci risque d'y laisser des plumes au niveau des emplois et du chiffre d'affaires. Des médicaments plus chers en Suisse? Mais une autre menace se profile également à l'horizon pour la Suisse: le prix des médicaments. Dans ses discours, Donald Trump accuse en effet les pays européens de payer leurs médicaments trop bon marché et donc d'être subventionnés par les patients américains qui, eux, paient le prix le plus cher. La critique est tirée par les cheveux quand on sait que l'État américain n'a pas voulu, ou n'a pas pu, imposer un prix plafond des médicaments sur son sol comme le font les pays européens. Il n'en reste pas moins que si les pharmas diminuent leurs marges aux États-Unis, elles seront tentées de se rattraper sur le marché européen. Et on a vu récemment que Roche a commencé son bras de fer contre la Confédération. Comme l'Office fédéral de la santé publique n'était pas d'accord de payer le prix fort pour le nouveau traitement anticancéreux Lunsumio, Roche a carrément retiré le médicament du marché suisse en juillet. On verra si ce geste rare se développe à l'avenir et quelles conséquences cela aura sur la santé et les primes maladie des patients suisses. Droits de douane, Trump et pharmas Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Arthur Grosjean est correspondant politique au Palais fédéral depuis août 2011. Il exerce la profession de journaliste depuis plus de 35 ans. Il a occupé diverses fonctions comme chef de rubrique (Suisse, Genève) et rédacteur en chef adjoint de la Tribune de Genève. Il a commencé sa carrière comme responsable des communes genevoises avant de s'occuper successivement de la politique de la Ville de Genève et celle du canton de Genève. Il écrit pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Plus d'infos @arthurflash Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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