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15 hours ago
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Découvrez la «French House», le camp de base de l'équipe de France à deux pas de Wimbledonn
À deux pas de Wimbledon, le clan français a transformé une maison en un camp de base médical, où les joueurs peuvent bénéficier de soins et d'espace de repos. « L'Équipe » a pu y passer une tête jeudi matin. Difficile de trouver un cadre plus idéal et plus britannique dans une seule résidence. Le cliché parfait, à 300 mètres toutes taxes comprises de l'entrée de Wimbledon, avec vue imprenable sur les courts d'entraînement et voitures de luxe bien rangées sur le parking. Et là, un peu à l'écart, un van avec une immatriculation française trahit la présence d'irréductibles Gaulois. Pas de drapeau ou de signes distinctifs, ça ferait mauvais genre, mais c'est bien là que les Bleus ont établi leur camp de base médical, une « French House » mise à la disposition des joueuses et joueurs, membres de l'équipe de France ou non, de tous les tableaux, Juniors compris, pour bénéficier d'un coin de repli et de quiétude à trois minutes à pied du All England Club. Depuis le début des qualifications et pour trois semaines, Vincent Guillard, responsable du pôle médical de la FFT, chapeaute cette maison partagée par six membres de la Fédération, dont deux kinés et l'entraîneur de Coupe Davis, Laurent Raymond. Deux tables de massage sont installées en plein milieu du salon et du matériel de récupération est disséminé un peu partout, à l'intérieur comme sur la terrasse. Seules des boules de pétanque sont venues se faufiler près de la cuisine, rappelant l'équilibre recherché entre lieu de travail et espace de convivialité et de décompression. « C'est un confort pour le joueur qui est incroyable, raconte Nicolas Mahut, coussin du canapé sous la tête, pendant qu'il se fait manipuler par le kiné Jérôme Bianchi. Déjà, ça rassure, on les connaît tous, quand tu as des blessures tu sais que c'est suivi. C'est sur mesure, si tu dois passer une heure sur la table ou venir deux fois par jour, tu peux. Il y a les kinés de l'organisation sur le site de Wimbledon mais tu dois attendre, ce n'est jamais quand tu veux. C'est un gain de temps et d'énergie précieux. » « Quand j'étais joueur, j'aurais beaucoup aimé avoir accès à ça » Ivan Ljubicic, directeur du haut niveau Voulu par le directeur du haut niveau Ivan Ljubicic en préparation des JO de Paris, ce camp de base a été inauguré l'an dernier à Wimbledon, avant d'être reconduit pour l'US Open et l'Open d'Australie. Un choix forcément coûteux financièrement mais dont les retombées semblent à la hauteur des espérances. « L'idée est toujours de chercher des solutions pour aider les joueurs, explique le Croate. Ils ont des coaches, des staffs, des préparateurs physiques, et le rôle de la Fédération est d'être complémentaire de tout ça en leur apportant un docteur qui connaît tous les dossiers et des kinés-physios de très haut niveau. » « Quand j'étais joueur, j'aurais beaucoup aimé avoir accès à ça, confie Ljubicic. Cette année, l'équipe est arrivée dès les qualifs et c'était important pour nous d'être là pour ces joueurs qui n'ont pas encore la disponibilité économique de se payer des kinés privés. On parle d'argent, oui, mais c'est aussi primordial d'avoir un suivi médical constant, de savoir que tu as quelqu'un qui t'a vu plusieurs fois dans l'année. » Alors que le suivi médical pour les tournois du Grand Chelem s'est fait pendant des années à distance, sans médecin fédéral sur place, Guillard peut désormais accompagner des joueurs qu'il côtoie pour certains de manière régulière à Paris. « Pour nous comme pour eux, c'est un grand avantage. Je suis au soutien s'il faut prendre une décision rapidement, faire des examens, j'ai un appareil d'échographie sur place, et surtout je les connais, c'est plus simple pour eux, ils ont confiance. Et ce qui est important pour nous, c'est d'ouvrir la maison à tout le monde, sans distinction. On est en train de construire quelque chose au-delà de l'équipe de France, une maison France. » Avec des heures de fréquentation très différentes, chacun passe quand il veut et pour y faire ce qu'il veut, pour des soins comme pour un simple moment au calme, à la fois si près et si loin de l'agitation de Wimbledon. « C'est marrant, il y a une bonne ambiance, raconte Elsa Jacquemot. C'est idéal pour récupérer et c'est cool de se croiser, j'ai vu Nico Mahut, Benjamin Bonzi, Diane Parry. C'est assez chill (relaxant). » Un mélange des générations et une bonne ambiance générale dont les membres du staff sont les premiers à voir les effets positifs. « Dans la vision de la restructuration du haut niveau, c'est important que tout le monde soit concerné et se tire vers le haut, à mon avis, c'est aussi pour ça que les résultats sont bons depuis quelque temps, appuie Bianchi. C'est un service qui va dans le sens de la haute compétition. Ils arrivent ici et ils savent qu'ils vont être dans un environnement propice à la détente, c'est un cocon où ils peuvent se sentir chez eux et c'est ce qu'on recherche. » Une « French House » en plein coeur de Wimbledon. À lire aussi Rinderknech, les beaux jours sans fin Raducanu plus forte que la pression Pourquoi le slice de revers est-il aussi efficace sur gazon ? Monfils, le fruit de la passion


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a day ago
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Arthur Rinderknech : « Il a fallu que j'aille chercher le meilleur de moi »
Lancé une nouvelle fois dans une opération qualification en deux jours, le Français Arthur Rinderknech était heureux de s'en être sorti en cinq manches face à Cristian Garin et mettait l'accent sur la récupération avant d'affronter le Polonais Kamil Majchrzak vendredi au troisième tour à Wimbledon. « Vous allez donc jouer cinq jours de suite, ce qui est une rareté en Grand Chelem. N'avez-vous finalement pas le sentiment de jouer un tournoi ATP 250 ordinaire ?Je joue entre deux et trois sets par jour, donc on peut dire ça comme ça (sourire). Ce n'est pas facile, il faut le gérer. Je suis bien entouré, j'ai de la chance, j'ai mon physio, Olivier Choupeau, qui est mon référent sur l'année, qui est là avec moi. On fait le maximum, on le fait bien. Tout va bien pour l'instant. Profitez-vous aussi de la maison de la Fédération mise à votre disposition à Wimbledon pour vous accompagner dans le travail des soins et de récupération ?Je n'ai pas forcément besoin car j'ai mon propre physio. Maintenant il y a le doc, Vincent (Guillard) qui est là. Pour d'éventuels petits compléments, avis, checks, je ne sais quoi, c'est de très bon usage. Cette deuxième victoire en deux jours, vous êtes allée la chercher très loin ?Ce n'était pas facile. Se retrouver le lendemain d'un match contre Zverev sur le Central, avec tout ce qu'il y avait, les conditions, les émotions, sur un petit court, ce n'était pas facile. On a commencé, mercredi soir, c'était ombre et lumière. Il y avait un coucher de soleil, j'avais le reflet de toutes les vitres du Central et du Court n°1. De chaque côté, j'avais environ huit couchers de soleil dans les yeux, c'était une folie et je ne voyais vraiment pas mon adversaire quand il servait. Je voyais la balle apparaître. Le début de match était vraiment très compliqué. Jeudi, il a fallu repartir au charbon, ce n'était pas évident, il m'a mis la pression d'entrée et il a fallu que j'aille chercher le meilleur de moi au cinquième set. Vous allez affronter vendredi au 3e tour, le Polonais Kamil Majchrzak, suspendu 13 mois pour dopage en juin 2023. Que savez-vous de lui ?Déjà, c'est un mec très gentil. Je n'ai pas toutes les informations, mais j'ose croire qu'il a eu un souci mais que ce n'était pas forcément intentionnel. C'est un joueur extrêmement méritant, qui est reparti de zéro et qui joue très bien. C'est un joueur solide et ça va être un match compliqué, c'est sûr.