05-07-2025
De nombreux dirigeants du football français visés par une plainte d'une association anti-corruption
L'association AC !! Anti-Corruption a déposé plainte vendredi pour divers griefs contre le président de la LFP Vincent Labrune, ainsi que plusieurs présidents de clubs français comme Nasser al-Khelaïfi, Jean-Pierre Caillot, Laurent Nicollin, Loïc Féry, Waldemar Kita et Jean-Pierre Rivère.
C'est une action en justice qui vise au moins neuf dirigeants du football français. L'association AC !! Anti-Corruption a déposé plainte vendredi auprès du Parquet National Financier contre le président de la LFP Vincent Labrune, ainsi que plusieurs présidents de clubs de Ligue 1 : Nasser Al-Khelaïfi (PSG), Jean-Pierre Caillot (Reims), Laurent Nicollin (Montpellier), Loïc Féry (Lorient), Waldemar Kita (Nantes) et Jean-Pierre Rivère (Nice).
La plainte concerne aussi les anciens présidents de clubs Olivier Sadran (Toulouse, 2001-2020) et Bernard Caïazzo (Saint-Étienne, 2004-2024).
Huit chefs d'accusation
La plainte repose sur huit chefs d'accusation : « Escroquerie en bande organisée commise par une personne chargée d'une mission de service public », « association de malfaiteurs en bande organisée », « extorsions aggravées sous l'effet d'une contrainte illicite », « prise illégale d'intérêts », « blanchiment d'argent aggravé en bande organisée », « évasion fiscale », « abus de confiance en bande organisée et détournement de fonds publics en bande organisée » et « violation du droit sportif ».
L'association anti-corruption suspecte notamment une « centralisation du pouvoir autour de Messieurs Nasser al-Khelaïfi et Vincent Labrune ». Le président du PSG est accusé d'avoir été à l'origine d'une « manipulation des droits télévisuels, favorisant beIN Sports et des entités qataries comme Visit Qatar (agence nationale de tourisme du Qatar), au détriment des clubs ».
L'association AC !! Anti-Corruption avait déjà déposé plainte auprès du Parquet national financier en novembre 2023 contre la société commerciale de la LFP pour des soupçons de « détournement de fonds publics ».