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Faites attention: «Mercredi» va vous crever les yeux en saison 2
Faites attention: «Mercredi» va vous crever les yeux en saison 2

24 Heures

time5 days ago

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Faites attention: «Mercredi» va vous crever les yeux en saison 2

Accueil | Culture | Streaming | La gamine gothique de Tim Burton fait sa rentrée, furax d'être sacrée héroïne populaire. Netflix, 4 X 60 mins, final dès le 3 sept. Publié aujourd'hui à 19h53 Ne dites pas à Wednesday alias Mercredi que vous êtes fan. Miss Addams – avec 2 «d» comme dans l'explosif «lyddite» – vous atomisera de son plus profond mépris. Depuis 2022, l'héroïne croquée par le dessinateur Charles Addams dans les années 1930 a repris des couleurs, essentiellement du noir corbeau, du blanc linceul et du rouge sang. Le réalisateur Tim Burton semble né pour flirter avec «La famille Addams», clan monstrueux de sympathie qui a engendré un univers cinématographique tragicomique. Deuxième succès de tous les temps pour les studios Netflix, juste derrière « Squid Game » avec 252 millions de visionnages, la première saison se concluait dans un bouillonnement de chair et d'os. En bref, le petit ami de Mercredi se révélait en zombie affamé, sa prof en émule de Dr Jekyll experte en Hyde – la légendaire Christina Ricci l'interprète. La rentrée les cueille en prison ou l'asile. Un châtiment tout aussi infernal frappe notre ingénue. Idole en surmenage psychique Mercredi est devenue l'idole du collège. De quoi hérisser ses nattes face à un troupeau de fans réclamant autographes et selfies. «C'est la rentrée du mécontentement» gronde le Barde. Dans cette deuxième saison tranchée en deux pour énerver encore, les sujets de fâcherie abondent. Ainsi, en proie à des visions, la mignonne pleure des larmes de suie dues à un surmenage psychique. Un harceleur «aviaire» qui a trop revu «Les oiseaux» de Sir Hitchcock ou relu les poèmes d'Edgar Allan Poe, la défie. Les têtes énuclées tombent. Si Mercredi n'identifie pas le coupable, sa meilleure amie succombera. Or sa mère Morticia la prive du grimoire qui l'initiait à toutes sortes de magies noires très pratiques. Inédite, sa grand-mère, «l'absolument fabuleuse Joanna Lumley», vient à la rescousse: «Si la gentillesse échoue, essayez l'injection létale…» Un peu vieilli, le clan Addams affiche la forme. Le cadet Pugsley en pleine croissance s'affirme avec un zombie, La Chose et Fétide secouent le récit au moindre signe de routine, le patriarche Gomez Addams roule des hanches langoureuses en roucoulant «Besame Mucho». Un créateur qui perd la boule Bref, Tim Burton s'amuse comme un sale gosse au pays des horreurs. Le maître de la fantaisie macabre s'offre même une courte animation pour raconter son propre destin. Ou l'histoire d'un enfant malingre qui devenu créateur célébré, perd la boule et explose dans son labo. Malgré la greffe d'un cœur de fer, il est inhumé au pied d'un arbre. Puglsey le déterre pour en faire son mort-vivant de compagnie. Destin aussi triste que celui de l'enfant huître qui hantait les Mémoires de Tim Burton, ou de son chien couturé «Frankenweenie». Mais le cinéaste, 66 ans, éternel inadapté à la normalité, semble s'être résolu à être aimé. Même contre son gré et pas pour les bonnes raisons. Une légère autodérision frissonne dans ce «Mercredi 2». Voir la groupie obsédée par l'héroïne, une «QFM» toujours à se demander «Que Ferait Mercredi?» et à prévenir ses désirs. À la Nevermore Academy, les flatteries dégoulinent au point de se croire sur un plateau de stars. Le zombie vomit le miel. Avec une fréquence remarquable se multiplient les incitations à se perdre dans les bibliothèques. Il faut aller fouiller dans les manuscrits poussiéreux signés Proust et Tolstoï pour se consoler de la banalité terrestre, suggère Tim Burton. Des gags acérés comme des couteaux Les gags référencés se fichent dans l'action comme des couteaux acérés. «Quelle pâle imitation du Dr Moreau» ronchonne Mercredi face à un hôpital psychiatrique corrompu par les savants foldingues. «La créature de Kyŏngsŏng» rôde alentour, le réalisateur ayant à l'évidence aussi puisé dans le fonds de commerce S.F. coréen. Autres sources d'inspiration évidentes, Dante ou Shelley sont convoqués, toujours comme des invites à la lecture à une époque qui ne lit plus. Invité par le musicien de toujours Danny Elfman, le Boss Springsteen pose en chantre star sans équivoque de la lutte des «Marginaux» contre les «Normis» menés par un chef gueulard au look «trumpien». Tim Burton donne encore un dernier conseil d'enfer piqué chez Voltaire. «Le bonheur, c'est la solitude affairée». À méditer en attendant la suite dès le 3 septembre. Notre note: 4 étoiles Netflix and fear ou chill? Cécile Lecoultre, d'origine belge, diplômée de l'Université de Bruxelles en histoire de l'art et archéologie, écrit dans la rubrique culturelle depuis 1985. Elle se passionne pour la littérature et le cinéma… entre autres! Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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