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Amir, un crooneur pris dans la tempête anti-israélienne et antisémite
Amir, un crooneur pris dans la tempête anti-israélienne et antisémite

Le Figaro

time17-07-2025

  • Entertainment
  • Le Figaro

Amir, un crooneur pris dans la tempête anti-israélienne et antisémite

Le chanteur franco-israélien fait l'objet d'une campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux menée par des mouvements pro-palestiniens et l'extrême gauche. Un affront pour celui qui a toujours rêvé de rassembler son public. Amir, c'est l'histoire d'un crooneur franco-israélien de 41 ans voulant chanter des bluettes, qui se retrouve pris malgré lui dans la nasse de la guerre israélo-palestinienne. Depuis six jours, sa programmation dans deux festivals – celui de Gardanne, en France, et les Francofolies de Spa, en Belgique - a provoqué des réactions outrées d'artistes, relayées sur les réseaux sociaux, notamment par des élus LFI. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour En France, tant la CGT que les élus d'opposition de la ville de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, ont tonné contre ce qu'ils appellent « une provocation ». À Spa, une dizaine d'artistes émergents et nettement moins en vue qu'Amir, se sont dits « mal à l'aise » à l'idée de partager l'affiche avec le chanteur. Publicité Trois d'entre eux - la chanteuse franco-suisse Yoa et deux musiciennes du collectif belge de street art Who's That Girl- ont même décidé de jeter l'éponge. « Je préfère rester alignée avec mes valeurs et mon engagement pour la Palestine », estime la première. À Paris, ce boycott n'a pas échappé à Thomas Portes, élu LFI qui a tout de suite posté sur les réseaux un « Bravo à ces artistes ! ». À lire aussi Amir, finaliste de The Voice, pourrait représenter la France à l'Eurovision Un artiste pop de variété Derrière, la réalité est plus noire. La maison de disques d'Amir, Parlophone (Warner Music), dénonce un « déferlement de haine antisémite ». Les organisateurs du festival belge les Francofolies reconnaissent avoir reçu de nombreux messages appelant à la déprogrammation d'Amir. Ils ont cependant décidé de passer outre. Et expliquent avoir « fait le choix de le programmer pour ce qu'il est », un artiste de chansons populaires. « C'est précisément ce qu'il est, un artiste pop de variété, qui fait un tabac chez les très jeunes et rêve de rassembler son public », explique Jean-Pierre Pasqualini, directeur des programmes de la chaîne de télévision Melody TV. Laurent Haddad, dit Amir, est né à Paris et a vécu à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, avant que ses parents ne s'installent en Israël lorsqu'il avait 8 ans. C'est à ce titre qu'il y fera son service militaire obligatoire de trois ans, en tant que sergent-chef. Ce que le mouvement pro-palestinien belge Liège Occupation Free transforme en « sergent-chef de l'armée israélienne », donc forcément complice du « génocide » dans le territoire palestinien de Gaza. Le chanteur n'est pourtant pas connu pour être un soutien de Benyamin Netanyahou. Si les réseaux sociaux ont exhumé un concert donné en Israël en 2014, « comme tous les chanteurs populaires, il évite de faire de la politique, et ménage sa neutralité », insiste Jean-Pierre Pasqualini. Une chanson pour la paix En parallèle de ses études de dentiste, à Jérusalem, Amir va caresser l'espoir de réussir dans la chanson. En Israël, il atteint la finale de la version israélienne du télécrochet Nouvelle star, en 2006. Quelques années plus tard, il sort un premier album, poste sur les conseils d'un ami des vidéos sur internet, et est repéré par TF1 pour participer à The Voice. Lui qui s'est toujours considéré comme un chanteur amateur se retrouve emporté dans « une bulle enchantée » à 4 000 km de sa famille, « entre rêve et réalité ». À 30 ans, Amir voit sa carrière décoller, chante l'amour, séduit un public familial, accroche un sourire perpétuel sur sa belle gueule. Tant et si bien qu'en 2016, la France le choisit pour la représenter à l'Eurovision, où il termine sixième. La chanson J'ai cherché est coécrite avec Nazim, un de ses proches, musulman, avec qui il chantera en 2024, En face, en faveur de la paix. À l'époque déjà, le choix d'un Franco-Israélien pour représenter la France avait été attaqué sur les réseaux. Il avait fait face. Publicité Installé à Paris, avec sa famille, ce touche-à-tout, décrit comme curieux et insatiable par ses amis, s'essaie même au théâtre, en 2023. « Je lui ai proposé le rôle d'Alfred Nakache, ce champion de natation déporté à Auschwitz, se rappelle le producteur Steve Suissa. Amir n'était pas un acteur et les débuts ont été laborieux. Je lui ai dit : si tu veux y arriver, tu dois t'entraîner à nager et travailler six heures par jour sur ton texte. Il l'a fait, car il est très volontaire, et la pièce donnée au théâtre Édouard VII à Paris, a été un triomphe. » Aujourd'hui face aux attaques, le crooneur garde le silence et se garde de descendre dans les bas-fonds des réseaux sociaux. À Yonathan Arfi, président du CRIF, qui l'a appelé il a quelques jours, il aurait dit : « tout cela fait plus de bruit que de mal ». Yonathan Arfi, lui, se désole de la polémique. « Il y a quelque chose d'essentialisant dans ces mouvements de rejet. Ils font de chaque Franco-israélien un coupable par définition. Or, s'en prendre à Amir, qui a fait sa carrière en France et habite en France, c'est s'en prendre à la vie culturelle française. »

Francofolies de Spa : la venue du chanteur franco-israélien Amir provoque des remous
Francofolies de Spa : la venue du chanteur franco-israélien Amir provoque des remous

Le Figaro

time17-07-2025

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  • Le Figaro

Francofolies de Spa : la venue du chanteur franco-israélien Amir provoque des remous

L'artiste est accusé par des militants propalestiniens de soutenir la politique de Benyamin Netanyahou. Sa maison de disques dénonce un « déferlement de haine antisémite ». Le conflit israélo-palestinien n'a pas fini d'agiter les festivals. Plusieurs artistes qui devaient se produire aux Francofolies de Spa en Belgique ont décidé d'annuler leur prestation en raison de la présence du chanteur franco-israélien Amir, accusé par des militants propalestiniens de soutenir la politique de Benyamin Netanyahou, a-t-on appris mercredi. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Il s'agit de trois artistes féminines, la chanteuse franco-suisse Yoa et deux musiciennes du collectif belge de street art Who's That Girl, a indiqué à l'AFP la direction du festival. La maison de disques d'Amir, Parlophone (groupe Warner), a dénoncé un « déferlement de haine antisémite ». Publicité Des appels au boycott d'Amir ont été largement relayés sur les réseaux sociaux ces derniers jours, notamment par les militants d'un mouvement propalestinien de Liège baptisé « Liège Occupation Free ». Ce mouvement accuse le chanteur, qui doit se produire vendredi à Spa, d'être « un sergent-chef de l'armée israélienne » et de soutenir le « génocide » dans le territoire palestinien de Gaza. En conséquence, « j'ai décidé de me retirer des Francofolies de Spa », a réagi sur son compte Instagram Raquel Almeida alias DJ RaQL, une Bruxelloise d'origine capverdienne, dont le collectif Who's That Girl veut promouvoir les artistes femmes issues des minorités de genre. « Je préfère rester alignée avec mes valeurs et mon engagement pour la Palestine », a-t-elle ajouté. Programmation du chanteur maintenue DJ RaQL devait se produire dimanche à ce festival prévu sur quatre jours à partir de jeudi. Yoa devait chanter vendredi, le même jour qu'Amir. Dans un communiqué, la direction des Francofolies a reconnu avoir reçu ces 15 derniers jours de nombreux appels à la déprogrammation d'Amir, tout en annonçant sa décision de le maintenir. « Nous sommes révoltés par la tragédie en cours à Gaza » et « il est compréhensible que des citoyen-nes et des artistes nous interpellent sur les engagements d'un artiste à l'affiche », a fait valoir le festival. Mais concernant Amir, « aucune prise de parole propagandiste n'a jamais été observée sur scène » et « nous ne sommes pas en mesure d'évaluer moralement sa trajectoire personnelle » autrement que par ses chansons traitant de « thèmes universels et consensuels tels que l'amour, la fête, la quête de soi et la résilience ». Dans un message sur le réseau X, l'organisation antiraciste française Licra a apporté son soutien à Amir, estimant qu'il était « victime de la sottise militante ».

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