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Le Parisien
11-07-2025
- Sport
- Le Parisien
« En pleine crise de panique » : Shelly-Ann Fraser-Price révèle les raisons de son forfait surprise pendant les JO de Paris
Shelly-Ann Fraser-Pryce , sprinteuse jamaïcaine de 38 ans, fait la une de la seconde édition de « Women in Sport » du magazine Marie-Claire. Dans ce numéro spécial, l'octuple médaillée olympique à la longévité remarquable, est revenue sur les JO de Paris et son forfait avant les demi-finales qu'elle décrit comme « une décision personnelle ». Elle revient sur les péripéties qui ont marqué sa journée comme ses difficultés à accéder au stade d'échauffement à cause du service de sécurité. « On m'a dit que la porte était fermée, et je me suis dit : Bon, la piste est juste là, et j'ai utilisé la porte hier . Ils m'ont dit qu'ils avaient décidé de ne pas utiliser la porte ce matin-là. » L'athlète a ensuite attendu une trentaine de minutes en espérant pouvoir entrer dans le stade, en vain. Un moment qu'elle décrit comme une humiliation alors qu'un bus d'athlètes l'aperçoit bloquée à l'entrée de l'enceinte. D'autant plus que l'incident a fuité sur les réseaux sociaux puis été relayé par les médias. Décontenancée, la sprinteuse s'est échauffée sans se sentir en forme. Elle explique avoir senti son corps « s'éteindre » avant de souffrir de crampes. Shelly-Ann Fraser-Pryce était dans l'incapacité d'aller sur la piste pour se qualifier pour la finale. « J'étais probablement en pleine crise de panique. J'avais l'impression de voir la victoire devant moi, et elle m'a été arrachée des mains. Je suis une guerrière, une battante. J'aime me montrer à la hauteur. Je voulais le faire pour mon pays, mais je devais me demander : Qu'est-ce qui est bon pour moi ? » Finalement de retour dans son Airbnb, la mère s'effondre devant son fils de 7 ans, Zyon au moment de lui expliquer pourquoi elle rentre si tôt. Le lendemain, Shelly-Ann Fraser-Pryce est retournée à New-York avec sa famille. Malgré le soutien de son mari, la sprinteuse n'a pas pu mettre un pied sur une piste pendant plusieurs semaines. Aujourd'hui, elle laisse dans le passé « deux dernières années (…) très difficiles. Les plus douloureuses. Je me sentais abandonnée, perdue. Je ne pouvais m'exprimer à personne. J'ai traversé tant de chagrin et de tristesse ». Shelly-Ann Fraser-Pryce, qui a confirmé il y a quelques semaines que la saison 2025 serait sa dernière, sera à Tokyo pour ses dixièmes Championnats du monde (13-21 septembre).


L'Équipe
10-07-2025
- Sport
- L'Équipe
Shelly-Ann Fraser-Pryce a vécu « une crise de panique » avant les demies du 100 m aux JO 2024
À la une du numéro « Women in Sport » de Marie Claire, Shelly-Ann Fraser-Pryce revient notamment sur les Jeux Olympiques de Paris et son forfait avant les demi-finales. L'octuple médaillée olympique de sprint explique avoir vécu « une crise de panique ». Pour la deuxième édition de son numéro spécial « Women in Sport », le magazine Marie Claire consacre sa une à Shelly-Ann Fraser-Pryce. La sprinteuse jamaïquaine de 38 ans, qui a confirmé il y a quelques semaines que la saison 2025 sera sa dernière, se confie dans un long article. Elle évoque notamment l'incident qui a mené à son forfait avant les demi-finales des JO de Paris, l'été dernier. La star aux dix titres mondiaux n'avait pas donné beaucoup de détails sur ce qui s'est passé dans son esprit ce jour-là. « L'année dernière a été très difficile pour moi, mentalement et physiquement », dit-elle. « J'ai toujours fait pour le drapeau et je me suis présentée pour mon pays. Mais ce qui s'est passé à Paris, c'était une décision personnelle. » On connaît le début de l'histoire : en arrivant au Stade de France, SAFP avait eu des difficultés à accéder au stade d'échauffement, se heurtant à un service de sécurité peu conciliant. Finalement, une blessure aux ischio-jambiers l'a contrainte à déclarer forfait. « On m'a dit que la porte était fermée, et je me suis dit : ''Bon, la piste est juste là, et j'ai utilisé la porte hier''. Ils m'ont dit qu'ils avaient décidé de ne pas utiliser la porte ce matin-là. » Elle a senti son corps « s'éteindre » Alors qu'elle avait un lourd sac à porter et ne voulait pas dépenser davantage d'énergie pour rejoindre un accès éloigné, la sprinteuse a attendu une trentaine de minutes, espérant être autorisée à entrer alors que l'équipe de sécurité passait quelques appels. En vain. Un bus d'athlètes a fini par arriver, et Fraser-Pryce, observée, explique s'être sentie humiliée. L'incident a fuité sur les réseaux, une vidéo la montrant en pleine discussion animée avec un employé du stade a été publiée, les médias ont fini par relayer l'information. Fraser-Pryce, obligée de rejoindre l'autre accès, a perdu quasiment une heure dans l'histoire. Le malaise, qu'elle explique avoir ressenti jusque dans son ventre, a grandi pendant l'échauffement, et lors de ses deux dernières accélérations, elle a senti son corps « s'éteindre ». Elle est alors saisie de crampes. Aller sur la piste et tenter de se qualifier en finale était devenu au-dessus de ses forces. « J'étais probablement en pleine crise de panique », dit-elle. « J'avais l'impression de voir la victoire devant moi, et elle m'a été arrachée des mains. Je suis une guerrière, une battante. J'aime me montrer à la hauteur. Je voulais le faire pour mon pays, mais je devais me demander : ''Qu'est-ce qui est bon pour moi ?'' » En larmes devant son fils à son retour Son couloir est resté vide, Fraser-Pryce est retournée à son Airbnb, où l'attendaient sa famille et son fils de 7 ans, Zyon, surpris, et devant qui elle a fondu en larmes quand il lui a demandé pourquoi elle n'avait pas couru. Dès le lendemain, la sprinteuse s'envolait pour New York, en famille, semblable à n'importe quelle touriste. Il lui a fallu des semaines avant de remettre un pied sur une piste. Soutenue par son mari pour ne pas rester sur cet incident, « Mommy rocket » a décidé de se lancer dans une dernière saison et laisser derrière elle « deux dernières années (...) très difficiles. Les plus douloureuses. Je me sentais abandonnée, perdue. Je ne pouvais m'exprimer à personne. J'ai traversé tant de chagrin et de tristesse. » Troisième des sélections jamaïquaines il y a dix jours, elle sera néanmoins bien à Tokyo, pour ses dixièmes Championnats du monde.