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L'Équipe
15-07-2025
- Sport
- L'Équipe
Victor Wembanyama fait « officiellement partie de la 34e génération des moines guerriers » du temple Shaolin
À l'issue de leur retraite spirituelle effectuée fin juin dans un temple Shaolin en Chine, Victor Wembanyama et son préparateur physique Guillaume Alquier sont officiellement « devenus des moines », comme l'a confié l'intérieur français dans un entretien pour « L'Équipe ». Éloigné des terrains depuis février à cause d'une thrombose veineuse à l'épaule droite, Victor Wembanyama (21 ans) a passé plusieurs semaines à voyager à travers le monde, à la fois pour « profiter de la vie » mais aussi travailler sur son corps, à l'image de son initiation au kung-fu et à la méditation dans un temple Shaolin à Zhengzhou, en Chine. Dans un long entretien pour L'Équipe, l'intérieur français est revenu sur cette expérience fondatrice. « J'y suis allé avec Guillaume (Alquier, son préparateur physique français chez les Spurs). On a été initiés sur place à la vie de moine guerrier, qui allie le bouddhisme et la pratique intensive du kung-fu, a détaillé le joueur des Spurs. C'était très dur. On découvrait des mouvements qu'on n'avait jamais faits dans nos vies. C'était plus de 1 000 coups de pied à faire par jour, des sauts, des exercices d'équilibre, des étirements... On utilisait des muscles qu'on sollicitait rarement et qui étaient rapidement surchargés. » « J'ai eu certaines des plus grosses courbatures de ma vie (rires). C'était même trop à un moment donné. Il a fallu ralentir. Heureusement, mon shifu (terme chinois qui signifie « maître » ou « enseignant ») était compréhensif. On a quand même pu vivre l'expérience jusqu'au bout, et on est devenus des moines à la fin. On fait officiellement partie de la 34e génération des moines guerriers du temple. »


Le Parisien
15-07-2025
- Sport
- Le Parisien
« Se libérer des chaînes qu'on s'attache à soi-même » : Wembanyama raconte sa retraite dans un temple Shaolin
Prodige du basket français, numéro 1 de la draft NBA en 2023, vice-champion olympique avec les Bleus en 2024 et désormais… moine guerrier ! « On fait officiellement partie de la 34e génération des moines guerriers du temple », a annoncé Victor Wembanyama lors d'une longue interview accordée au journal L'Équipe publiée ce lundi 14 juillet. Au cours de cet entretien effectué à Las Vegas, le numéro 1 des San Antonio Spurs est revenu sur sa thrombose veineuse à l'épaule droite qui a stoppé brutalement sa saison NBA en février, provoquant son forfait pour le prochain Euro avec l'équipe de France (du 27 août au 14 septembre), et sur la retraite spirituelle qu'il a effectué début juin dans un temple Shaolin , réputé pour être à l'origine du kung-fu, à Zhengzhou en Chine. Un séjour qui a étonné tout le monde mais qui correspond bien à la personnalité de celui qui a été surnommé « l'alien » par LeBron James, capable de parler de trous noirs et d'inviter des inconnus à jouer avec lui aux échecs dans un parc de New York. Toujours là où on ne l'attend pas et avide d'expériences inattendues et surprenantes. Un appétit de vie et de découvertes encore plus fort depuis la découverte de sa thrombose. « Avec ce qui m'est arrivé, même si mes jours n'étaient pas en danger, ma vision a changé sur beaucoup de choses, explique-t-il dans l'interview. J'ai eu envie de profiter de la vie, d'expérimenter plein de choses sans me demander à chaque fois s'il y avait des caméras autour de moi. Et pour ce qui est de mon choix de découvrir le kung-fu en Chine, c'est parce que j'étais persuadé qu'il y aurait des bienfaits physiques à faire une activité sportive aussi éloignée que possible de mes habitudes. C'était l'occasion d'améliorer les capacités de mon corps, la palette de mouvements qu'il était capable de faire. » Après avoir découvert la Grande muraille de Chine, sur laquelle il a pu se promener presque comme n'importe qui, il a rejoint le célèbre temple Shaolin à Zhengzhou. Une découverte des arts martiaux et de cette culture qu'il a faite avec Guillaume Alquier, son ami et préparateur physique aux méthodes innovantes, qui le suit depuis sa saison aux Metropolitans 92 . « On a été initiés sur place à la vie de moine guerrier, qui allie le bouddhisme et la pratique intensive du kung-fu, indique Wemby. C'était très dur. On découvrait des mouvements qu'on n'avait jamais faits dans nos vies. C'était plus de 1 000 coups de pied à faire par jour, des sauts, des exercices d'équilibre, des étirements… On utilisait des muscles qu'on sollicitait rarement et qui étaient rapidement surchargés. J'ai eu certaines des plus grosses courbatures de ma vie ( rires ). C'était trop à un moment donné. Il a fallu ralentir. Heureusement, mon shifu ( « maître » ou « enseignant » ) était compréhensif. On a quand même pu vivre l'expérience jusqu'au bout, et on est devenus des moines à la fin. » Le natif du Chesnay raconte notamment que la plus longue session a duré deux heures. « Ça m'a permis encore plus de comprendre qu'on n'a pas toute la vie pour faire les choses, confie le jeune homme de 21 ans. Sans trop rentrer dans les détails, c'est un peu cette idée qu'il faut se libérer des chaînes qu'on s'attache à soi-même. » Celui qui retrouvera les chemins de l'entraînement de basket , individuellement puis collectivement, dans les prochains jours avec les Spurs affirme sortir grandi de ce séjour. « On a besoin d'une variété de choses pour pouvoir grandir, pour pouvoir développer ses différents systèmes, physiologiques comme psychologiques », confie le géant des parquets (2,24 m). Victor Wembanyama en a également profité pour donner un indice sur ses motivations et, surtout, répondre à la fameuse question sur qui est le meilleur joueur de tous les temps. « Pour faire un lien avec le basket, l'appellation « GOAT » (« greatest of all time ») n'enveloppe pas que le domaine sportif. Si on veut être considéré comme le plus grand de tous les temps au basket, on doit aussi être une icône culturelle en dehors. Et pour moi, personne n'incarne mieux ça que Michael Jordan. » Il en suit le chemin.