23-07-2025
Le pétrole stagne en quête de clarté dans le brouillard commercial
Les cours du pétrole ont évolué avec prudence mercredi, les opérateurs cherchant à évaluer les conséquences des nouveaux accords commerciaux annoncés par Washington ainsi que la probabilité que des compromis soient signés avec l'Union européenne et la Chine.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a cédé 0,12% à 68,61 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a abandonné 0,08% à 65,25 dollars. «D'un côté, il y a un certain optimisme concernant l'accord commercial avec le Japon, qui pourrait servir de modèle pour des accords avec d'autres pays», commente auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
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Le compromis trouvé entre Washington et Tokyo prévoit des droits de douane réciproques de 15% sur les produits japonais importés aux États-Unis, bien en deçà de la surtaxe de 25% dont l'archipel était menacé.
L'accord a été annoncé par Washington le même jour que deux autres, concernant cette fois les Philippines et l'Indonésie. «Mais d'un autre côté, le marché reste préoccupé quant à la possibilité de conclusion d'un accord avec l'Union européenne et la Chine au cours des prochaines semaines», juge Andy Lipow.
Discussions avec l'UE
Le chancelier allemand Friedrich Merz a parlé mercredi de possibles «décisions» imminentes dans les discussions commerciales entre l'UE et les États-Unis qui cherchent un accord avant la date butoir du 1er août fixée par Donald Trump. Selon le quotidien britannique Financial Times, le compromis entre les Européens et les Américains pourrait aboutir à une surtaxe de 15% sur les produits du Vieux Continent arrivant aux États-Unis, le même taux qu'appliqué aux produits japonais.
Le marché a par ailleurs peu réagi à la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux États-Unis, qui sont ressortis en baisse et inférieurs aux attentes (-3,2 millions de barils). Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les raffineries ont augmenté leur niveau d'activité la semaine passée, à 95,5% de leur capacité. Et la quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de demande, a nettement augmenté (+13,5%). Ces données sont théoriquement de nature à soutenir les cours.