Dernières actualités avec #administrationTrump


Le Figaro
19 hours ago
- Politics
- Le Figaro
Inondations au Texas : les coupes budgétaires de Trump font polémique
Le président américain avait affirmé début juin vouloir «supprimer» l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), la jugeant trop bureaucratique et trop lente. En marge des inondations du 4 juillet qui ont fait au moins 120 morts au Texas, il a pourtant signé un décret pour apporter un renfort aux autorités locales. Après la sidération, les questions. Le président Donald Trump n'y a pas coupé vendredi, lors de sa visite au Texas sur les lieux touchés par les inondations. Le 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, des pluies diluviennes ont provoqué des crues subites dans le centre du Texas, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. Au moins 120 décès ont été recensés. «Je n'ai jamais rien vu de tel», a avoué le président lors d'une table ronde avec les autorités locales. La visite du Potus était spécialement attendue alors que des interrogations et critiques émergent sur l'efficacité des secours. D'abord, autour d'un couac bureaucratique au niveau local dans le comté du Kerr (le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants) qui aurait retardé l'envoi du message d'alarme sur les téléphones. Puis, autour de la politique de coupes budgétaires décidées par l'administration Trump qui visent en particulier l'Agence fédérale de gestion des urgences (Fema). Publicité Depuis l'arrivée au pouvoir du président républicain, cet organisme, rattaché au département de la Sécurité intérieure des États-Unis, qui dispose d'un budget annuel d'environ 30 milliards de dollars et emploie plus de 20.000 personnes, a perdu environ un quart de son personnel. Début juin, Donald Trump expliquait viser une «suppression progressive» de l'agence et, à terme, transférer la responsabilité et les coûts de la gestion des urgences aux États eux-mêmes. Message d'alerte tardif Interrogé sur le délai de l'envoi des messages d'alerte par une journaliste lors de son déplacement, le milliardaire, non content de la question, s'en est pris avec humeur à son auteur. «Je ne sais pas qui vous êtes, mais (...) seule une mauvaise personne poserait une question pareille», a-t-il tancé, prenant la défense des autorités locales : «Tout le monde dans cette salle a fait un boulot incroyable, et les gens le savent. Je vous admire, je vous considère comme des héros et des héroïnes, et je pense que vous avez fait un travail extraordinaire», a martelé le président, rappelant qu'«il s'agissait d'un déluge qui n'arrive qu'une fois tous les mille ans». Avant de s'en prendre aux démocrates, «qui ne veulent faire que critiquer». Que s'est-il passé exactement ? Au niveau local d'abord, un enregistrement audio, obtenu par les médias américains, a soulevé la question d'une possible lenteur bureaucratique qui se serait révélée meurtrière. Vendredi à 4h22, alors que la région texane de Hill Country commençait à être inondée, un pompier demande au bureau du shérif du comté de Kerr s'il est «possible d'envoyer un code rouge aux habitants de Hunt pour leur demander de se mettre en hauteur ou de rester chez eux». «Attendez, nous devons obtenir l'approbation de notre superviseur», se voit-il répondre. Or, La première alerte du système CodeRED du comté de Kerr n'a été envoyée que 90 minutes plus tard. Ce système, en place depuis plus de dix ans dans le comté, permet d'alerter en quelques minutes un grand nombre d'abonnés via des messages automatiques, à condition que ceux-ci soient inscrits sur les pages blanches. Depuis 2021, le comté de Kerr a intégré à CodeRED le système d'alerte de la Fema, plus performant, qui permet de diffuser ces messages à tous les téléphones de la zone - y compris les touristes et personnes ne figurant pas dans la base de données. Le délai entre l'alerte du pompier et la réception des messages par les riverains témoigne d'un temps anormalement long. Le maire de Kerrville, Joe Herring Jr., a déclaré au Texas Tribune qu'il avait reçu le message CodeRED à 6 heures du matin. D'autres encore ne l'ont reçu… qu'après 10 heures du matin. À cette heure, des centaines de personnes avaient déjà été emportées par les eaux. La Fema en voie de suppression Derrière, les médias américains ont soulevé la question de la politique de coupe budgétaire entamée par l'administration Trump. Dans le cadre des inondations au Texas, l'engagement de la Fema dans le cadre des inondations a été minime. Mardi 8 juillet, l'agence fédérale n'avait mobilisé que 70 agents dans le comté du Kerr, alors que les autorités du Texas, elles, avaient déployé 1750 sauveteurs et plus de 975 véhicules et autres équipements à la recherche des disparus. Pour les médias américains, les récents licenciements ont pu provoquer un fonctionnement au ralenti de l'agence. CNN note aussi une autre conséquence des coupes budgétaires: pour un meilleur contrôle des dépenses, Kristi Noem, la secrétaire à la Sécurité intérieure, exige dorénavant de donner son approbation personnelle à toute dépense supérieure à 100.000 dollars. Y compris le déploiement d'équipes de recherche et de sauvetage. Publicité Une règle qui ralentirait significativement les décisions. Selon le New York Times, depuis l'épisode d'inondations, l'agence fédérale n'a par exemple pas répondu à près des deux tiers des appels pour une demande d'assistance, à cause de centaines de sous-traitants dont le contrat prenait fin le 5 juillet, et qui n'ont été renouvelés que cinq jours après leur expiration, ayant nécessité l'approbation de Kristi Noem elle-même. À lire aussi Coupes budgétaires, essai clinique supplémentaire... Le calvaire des fabricants de vaccins depuis le retour de Trump Pour le gouvernement fédéral, aucune anomalie dans ce fonctionnement, mais une application de la doctrine qu'ils souhaitent mettre en place : «supprimer progressivement» la Fema et déléguer la gestion de crise aux États eux-mêmes, comme annoncé par Donald Trump début juin. En automne dernier, après le passage de l'ouragan Helene qui a fait plus de 200 morts dans le Sud-Est des États-Unis, le président avait vivement critiqué l'intervention de l'agence. «La FEMA a été une grande déception. C'est très bureaucratique et c'est très lent», avait déclaré le président républicain, disant vouloir s'en «débarrasser». Le 6 juillet pourtant, le milliardaire a signé un décret élevant l'épisode d'inondations à la catégorie de «catastrophes naturelles», permettant à la Fema une aide fédérale disponible pour compléter les efforts de l'État du Texas. «En tant que gouvernement fédéral, nous ne gérons pas ces catastrophes; c'est l'État qui le fait. Nous intervenons et les soutenons. Et c'est exactement ce que nous avons fait dans cette situation», a défendu vendredi Kistin Noem qui, jeudi déjà, assurait sur X que la réponse de l'État fédéral avait été «rapide et efficace». Interrogée sur la pertinence d'une suppression de la Fema après les inondations au Texas, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a quelque peu esquivé le sujet : «Le président veut garantir que les citoyens américains disposent toujours de ce dont ils ont besoin en cas de besoin. Que cette aide provienne des États ou du gouvernement fédéral, le débat politique se poursuivra. Et le président a toujours affirmé qu'il souhaitait que les États fassent tout leur possible, voire plus».


Le Figaro
2 days ago
- Politics
- Le Figaro
L'étudiant propalestinien Mahmoud Khalil attaque l'administration Trump en justice pour sa détention
Le militant propalestinien Mahmoud Khalil a déposé plainte jeudi contre l'administration Trump pour réclamer réparation après 104 jours de détention «politique», réclamant 20 millions de dollars ou des excuses publiques du gouvernement américain, a-t-il annoncé dans un communiqué. Le leader du mouvement de contestation de l'université Columbia, à New York, réclame 20 millions de dollars de dommages et intérêts, «qu'il utiliserait pour aider d'autres personnes visées de la même manière», a dit dans un communiqué le Centre pour les droits constitutionnels (CCR), qui le représente en justice. Mais «il accepterait, en lieu et place du paiement, des excuses officielles et l'abandon de la politique inconstitutionnelle de l'administration», a ajouté l'organisation. L'étudiant, diplômé en 2024, estime que les «mauvais traitements subis» lui ont causé «une grave détresse émotionnelle, des difficultés économiques, des dommages à sa réputation et une atteinte significative à ses droits», selon le CCR. Né en Syrie de parents palestiniens, titulaire d'une carte de résident américain, Mahmoud Khalil avait été arrêté le 8 mars au pied de sa résidence universitaire par des agents en civil de la police fédérale des frontières (ICE). Il avait été transféré dans un centre de détention pour migrants en Louisiane, à des milliers de kilomètres, d'où il n'a pu assister à la naissance de son fils. Ses avocats ont toujours dénoncé une arrestation «politique» et injustifiée, qui aurait pour but de museler toute contestation de la guerre menée par Israël à Gaza. Publicité «Soutien du Hamas» L'administration Trump l'accuse au contraire d'être un «soutien du Hamas» et justifie la procédure d'expulsion par le risque qu'il ferait courir à la «politique étrangère» américaine. L'étudiant a été libéré par la justice le 21 juin, mais sa procédure d'expulsion est toujours en cours. «Rien ne peut remplacer les 104 jours qui m'ont été volés. Le traumatisme, la séparation d'avec ma femme, la naissance de mon premier enfant que j'ai été obligé de manquer», déclare-t-il dans le communiqué. Contacté par l'AFP, le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) a qualifié ses accusations d'«absurdes». «L'administration Trump a parfaitement agi dans le cadre de son autorité statutaire et constitutionnelle pour détenir Khalil, comme elle le fait avec tout étranger qui prône la violence, glorifie et soutient les terroristes, harcèle les juifs et endommage des biens», a aussi répondu une porte-parole du DHS, Tricia McLaughlin.


Le Parisien
5 days ago
- Science
- Le Parisien
Inondations, incendies : les coupes budgétaires de Donald Trump ont-elles déjà des conséquences ?
Derrière l'émotion commencent à poindre les critiques. Vendredi, des pluies diluviennes ont provoqué, en pleine nuit, la crue subite du Guadalupe, un fleuve du centre du Texas. Les inondations dévastatrices ont fait plus de 100 morts , dont des dizaines d'enfants. Outre-Atlantique, ce terrible bilan interroge, et certains pointent du doigt les coupes budgétaires subies par le service météorologique américain (NWS), l'une des nombreuses agences fédérales dont les dépenses ont été réduites à la tronçonneuse par l'administration Trump . « Des prévisions météo justes aident à éviter des désastres meurtriers », a critiqué le sénateur démocrate Chris Murphy.


Le Figaro
6 days ago
- Business
- Le Figaro
Washington va imposer des surtaxes douanières aux pays récalcitrants le 1er août
Une centaine de lettres vont être envoyées aux pays concernés, dont une quinzaine dès lundi. L'administration Trump dit se concentrer sur les «18 importantes relations commerciales qui représentent 95% du déficit» commercial des États-Unis. L'administration américaine compte appliquer à partir du 1er août les vastes droits de douane annoncés début avril, puis rapidement suspendus le temps de négocier avec l'ensemble des pays. Le ministre américain du Trésor, Scott Bessent, a déclaré dimanche matin que faute d'accord avec Washington dans les prochains jours, les droits de douane - pouvant atteindre 50% - entreraient en vigueur le 1er août. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Le 9 juillet avait auparavant été fixé comme date butoir, jusqu'à ce que Donald Trump dise vendredi, sans développer, que les pays concernés ne commenceraient à payer qu'à partir du 1er août. «Le président Trump va envoyer des courriers à certains de nos partenaires commerciaux disant que s'ils ne font pas avancer les choses alors, le 1er août, ils retourneront, tel un boomerang, au niveau des droits de douane du 2 avril», a expliqué M. Bessent, sur la chaîne CNN. Publicité Il a expliqué qu'une centaine de lettres allaient être envoyées «à des petits pays avec lesquels nous ne commerçons pas beaucoup», mais que l'administration «se concentrait» sur les «18 importantes relations commerciales qui représentent 95% de notre déficit» commercial. Le président américain a annoncé que les premières lettres seront envoyées lundi à 16H00 GMT. «Plusieurs annonces importantes ces prochains jours» Interrogé dimanche en fin d'après-midi par des journalistes, Donald Trump a expliqué que «douze, peut-être quinze lettres» allaient être envoyées dès lundi, puis d'autres les jours suivants. «Et nous avons aussi conclu des accords», a-t-il affirmé, sans autre détail. «Je pense que nous allons avoir la plupart des pays d'ici au 9 juillet, soit avec un courrier soit avec un accord». À ses côtés, le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick a confirmé que les surtaxes douanières entreraient en vigueur au 1er août «mais le président est en train de déterminer en ce moment les taux et les accords». À ce stade, deux accords ont été annoncés, avec le Royaume-Uni et le Vietnam. M. Bessent a anticipé, face à l'approche de l'échéance, «plusieurs annonces importantes dans les prochains jours» malgré «beaucoup de résistance en face». S'exprimant peu après sur CBS, le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Kevin Hassett, a également affirmé qu'il allait «y avoir des accords» - peut-être de «dernière minute» - mais sans avancer de nombre. «Je ne suis pas impliqué dans les détails des discussions, mais j'entends de bonnes choses sur les négociations avec l'Europe» et «avec l'Inde», a-t-il dit. Les Brics Réunis au Brésil, les Brics ont pour leur part exprimé leurs «sérieuses préoccupations» face à des droits de douane «unilatéraux». Donald Trump a menacé dimanche d'imposer 10% de droits de douane supplémentaires aux pays qui «s'alignent» sur les Brics, un groupe de dix grands pays émergents. «Tout pays s'alignant sur les politiques anti-américaines des Brics se verra appliquer un droit de douane SUPPLÉMENTAIRE de 10%. Il n'y aura pas d'exception à cette politique», a-t-il écrit sur la plateforme Truth Social, sans plus de précisions. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Ces derniers pourraient varier d'un pays à l'autre, de la Chine à l'Union européenne, d'une fourchette de 10% à 20% à une autre, bien plus élevée, de 60% à 70%, a mis en garde le président américain.

Le Soir
04-07-2025
- Entertainment
- Le Soir
L'avenir de la princesse Elisabeth à Harvard toujours incertain : « Elle ne veut aucun traitement de faveur »
La princesse Elisabeth a terminé sa première à Harvard où elle suit un master de deux ans en politiques publiques. Comme l'explique HLN, le roi Philippe a confirmé qu'elle avait réussi ses examens sans problème. Alors qu'elle effectue un stage d'été dans une institution bruxelloise, l'avenir de la princesse à Harvard reste toujours incertain. En effet, l'administration Trump a indiqué vouloir interdire l'accueil d'étudiants étrangers à Harvard. De son côté, le Palais temporise : « Nous prenons le temps d'observer les développements futurs dans les jours et les semaines à venir. »