5 days ago
Proies
C'est devenu un réflexe. Les femmes jeunes et moins jeunes
surveillent leur verre lorsqu'elles sortent en soirée
ou même dans un bar. Elles ne rentrent plus jamais seules en cas de malaise inexpliqué. Les groupes de copines ont mis au point des stratagèmes pour
éviter les pièges
. Si l'une d'elles va aux toilettes, les autres gardent un œil sur sa boisson pour éviter qu'un inconnu, un voisin de table voire l'un des serveurs n'y versent
un produit du type GHB
. L'acronyme d'acide gamma-hydroxybutyrique nous est désormais tristement familier. Il est le symbole de ces drogues du violeur, mais il est loin d'être unique dans son genre.
L'
affaire Pelicot
qui
offrait sa femme chimiquement endormie
à des hommes recrutés sur les réseaux sociaux n'y est pas étrangère. Cinquante et un accusés ont été renvoyés devant le tribunal. Ils ont
tous été condamnés
. Au-delà de la vérité judiciaire, cette sordide histoire a donné lieu à un débat de société qui a largement dépassé nos frontières. Ces violeurs ou agresseurs sexuels réduisant leurs victimes à l'état de poupées de chiffon appartiennent-ils à une catégorie particulière ou non.