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Votre opinion sur les publicités de la SAQ
Votre opinion sur les publicités de la SAQ

La Presse

time04-07-2025

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Votre opinion sur les publicités de la SAQ

Le témoignage de Joëlle Mauffette « Pensez-vous aux alcooliques ?⁠1 », dans lequel elle a décrit comment les publicités de la SAQ lui compliquent la vie dans sa volonté de rester sobre, a suscité un volume élevé de réactions de lecteurs et lectrices. En voici quelques-unes. La vie vraie Bravo, Joëlle, tout à fait d'accord avec toi. De toute façon, les annonces de la SAQ sont omniprésentes, comme si sans alcool, la vie serait impensable. Faux, elle est juste plus vraie ! Et ces publicités, c'est nous qui les payons. Cet argent pourrait être mis ailleurs : dans nos écoles, en aide aux personnes, il y en a des causes, ça ne manque pas. Lise Tétrault, Longueuil Responsabiliser au lieu d'interdire Bien que je puisse imaginer le malaise et le trouble de l'auteure de la lettre face à des pubs de la SAQ, je suis en total désaccord avec son point de vue. La malbouffe est néfaste et engendre des frais énormes en soins de santé. Va-t-on interdire les publicités des chaînes de restauration rapide ? Allons-nous devoir interdire les publicités de crème glacée ? Nous devons responsabiliser les gens. Les éduquer. Les renseigner. Et surtout, apporter les outils nécessaires aux gens ayant différents troubles. Tenter de tout contrôler n'aide personne à faire des choix éclairés et réfléchis. Katia Sansoucy, Blainville La modération ne suffit pas Je suis pleinement d'accord qu'il faut plus que des messages incitant à la modération. Socialement, boire un verre de vin est affiché et mis en avant partout et dans tout : photos, moments de plaisir, séries télévisuelles, cinéma, sorties, bonne bouffe entre amis. Pour nombre de personnes pour qui la consommation d'alcool est problématique, et ils sont légion, c'est très difficile de se tenir à l'écart et cela accentue leur souffrance. Carole Gosselin, Greenfield Park Des associations fréquentes Je suis très d'accord avec ce texte et j'en rajouterais. Dans les séries télé, vraiment beaucoup de personnages arrivent à la maison après une dure journée de travail et sortent la bouteille de vin blanc du frigo. Comme si la seule façon de se détendre était de boire de l'alcool. Je ne suis pas alcoolique, mais j'aime l'alcool et chaque fois que je vois ces scènes, ça me donne le goût de prendre un verre, ce à quoi je résiste. Dans les publicités, l'alcool est associé au plaisir, mais dans les séries, il est associé à la détente. Mais pourquoi nous tenter ainsi tout le temps ? Hélène Guay, Montréal Comme la cigarette jadis Je suis parfaitement d'accord. L'image qu'on donne à l'alcool aujourd'hui est la même qu'on donnait à la cigarette il y a 50 ans. Des gens heureux, jeunes ou moins jeunes selon le produit alcoolisé que l'on veut vendre, mais une chose revient toujours avec l'image de l'alcool comme de la cigarette, c'est qu'ils sont associés à un moment de détente après l'effort. La pause alcoolisée est donc méritée. L'alcool représente la fête, les vacances, les retrouvailles entre amis ou en famille. Pour être heureux, il faut boire. Tel monsieur Marlboro, on est beau, fort, bronzé et on a le sentiment du travail accompli. On le mérite. Marlyne Harpin, Sainte-Adèle Deux ans sans alcool Le 18 avril dernier, j'ai célébré deux ans sans alcool. Un choix qui a eu un immense bienfait sur moi. Comme vous, je n'étais pas alcoolique, je n'exagérais pas. J'ai juste senti le besoin de me recentrer parce que je trouvais aussi que j'ouvrais la bouteille pour beaucoup trop d'occasions. Mes week-ends étaient festifs et je sentais qu'ils me servaient de porte de sortie pour oublier mes semaines éreintantes et mes tracas. Je trouve qu'effectivement, l'accent est plus mis sur « buvez de l'alcool » que sur « on a des options sans alcool ». Les choix s'améliorent, mais pas encore assez. Exemple vécu dernièrement : je vais dans une fromagerie qui a aussi un beau choix de bières. Je fais le tour avant de m'adresser à la caissière pour savoir où sont les bières sans alcool. Elle me pointe la tablette du bas d'un de ses présentoirs. Rien pour indiquer leur présence, tout pour qu'elles se fondent dans la masse. Et que dire d'un voyage dans le Sud, un bord de plage sans Banana Mama ? Oui, j'ai réussi. Ce point culminant de mon défi de sobriété m'a confirmé que je n'avais plus besoin de consommer d'alcool malgré ce que la société projette. Et pour le plaisir, vous vous amuserez à calculer combien d'argent vous dépensez en vin et bière ! Nathalie Brissette, Repentigny Mon combat dès le réveil Je me joins à Mme Joëlle. J'ai découvert également que je suis alcoolique depuis plusieurs mois. J'ai également beaucoup de difficulté avec la publicité de la SAQ. Elle est présente partout et à toute heure. J'ai énormément de difficulté à me lever le matin et à lire mes nouvelles. Je suis bombardé dès mon réveil de publicités de la SAQ. Ce n'est rien pour aider. Je me bats tous les jours contre cette maladie, je suis le programme des AA, mais dès les petites heures matinales, on affiche à mon cerveau une photo de ma dépendance. Vous savez, être alcoolique n'est pas simple, être alcoolique est une maladie qui ne se guérit pas. Être alcoolique est une bataille constante, pour toute la vie, avec une maladie insidieuse. On fait tout pour éradiquer les maladies comme le cancer, mais aussi, on fait tout pour inciter les gens à boire. SVP, arrêtez la publicité de la SAQ, au moins le matin. Mathieu, 47 ans, mari et père de deux enfants, bref, un homme normal qui peut être votre collègue, mais qui souffre en silence. Mathieu, Brossard 1. Lisez « Publicités de la SAQ : pensez-vous aux alcooliques ? »

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