08-07-2025
Les chiens et les chats aident le cerveau à ne pas décliner
Une étude montre que la présence d'un animal de compagnie aide à préserver de meilleures capacités cognitives après 50 ans. Publié aujourd'hui à 12h42
Les animaux domestiques amènent des perspectives intéressantes sur les manières de mieux affronter les défis du vieillissement de la population.
Imago
En bref:
C'est un ami unique, qui partage notre quotidien pendant une partie de notre existence, mais toute la sienne: l'animal de compagnie. La science a déjà démontré les bienfaits d'un chien ou d'un chat sur notre santé mentale. Une nouvelle étude révèle maintenant que ces fidèles compagnons pourraient aussi ralentir le vieillissement de notre cerveau.
Adriana Rostekova, doctorante en psychologie du développement à l' Université de Genève , a coordonné cette recherche publiée dans «Scientific Reports» . «Nous avons utilisé les données d'une enquête européenne qui a suivi 50'000 personnes de plus de 50 ans pendant dix-huit ans. Les résultats montrent qu'avoir un chien ou un chat est associé à un meilleur maintien des capacités cognitives», explique-t-elle. Comme chiens et chats
L'étude révèle que les propriétaires de chiens gardent en général une meilleure mémoire, qu'elle concerne le long ou le court terme. De leur côté, les personnes qui vivent avec un chat préservent plus longtemps leur aisance verbale.
«On voit que des facultés qui ont tendance à décliner avec l'âge sont moins affectées quand il y a un chien ou un chat dans le foyer. Et ça paraît logique: s'occuper d'un chien, par exemple, suppose de se souvenir des trajets des promenades, de ses besoins, etc. Tout cela est une stimulation mentale, qui fait du bien sur le plan cognitif», détaille Adriana Rostekova.
Quant à la préservation de la capacité à s'exprimer, l'explication a de quoi émouvoir: «Beaucoup de gens parlent à leur animal. Même s'ils vivent seuls, ils ne le sont pas vraiment, car ils ont quelqu'un à qui parler, avec qui échanger», souligne la chercheuse.
Mais ce n'est pas tout. Le chien ou le chat apporte aussi, presque malgré lui, une ouverture vers les autres. «Avoir un chien amène bien souvent à échanger davantage avec le monde extérieur», relève Adriana Rostekova. Plus largement, la présence d'un animal est un soutien affectif précieux, qui diminue le stress – un facteur qui, lui aussi, influence le cerveau et son vieillissement. Poissons et oiseaux, moins bénéfiques
Si Médor et Minou ont fait leurs preuves auprès de la science, c'est un peu plus compliqué pour les oiseaux et les poissons, pourtant très prisés comme animaux domestiques. Selon la recherche, les liens avec les deux animaux sont moins riches et durent généralement moins longtemps. «Nous avons voulu étudier le type de relation qu'apporte chaque animal. Il s'avère que posséder un poisson ou un oiseau n'a pas d'effet notable sur le ralentissement du déclin cognitif», précise Adriana Rostekova.
Dans une société qui vieillit, mieux comprendre tout ce que peuvent apporter ces compagnons à quatre pattes devient essentiel. «C'est d'intérêt public de s'intéresser aux facteurs qui permettent de ralentir les déclins causés par le vieillissement. C'est d'ailleurs porteur d'espoir lorsque ces facteurs font déjà partie de nos vies, comme les animaux», conclut la chercheuse.
Chien et chat, meilleurs amis de l'homme
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